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Sonatrach peut invoquer son droit de préemption

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    Sonatrach peut invoquer son droit de préemption - Gasprom et TNK-BP se disputent BP Algérie

    16-10-2010
    Par Hasna Yacoub

    Alger est fortement convoité par plusieurs pays étrangers sur le plan économique. Car le marché algérien offre actuellement de multiples opportunités, avec à la clé une alléchante enveloppe financière consacrée au prochain quinquennat 2010-2014 de plus de 286 milliards de dollars. Les visites de délégations d’hommes d’affaires américains, russes, italiens, espagnols… se suivent. Dernièrement, faut-il le rappeler, Mme Olga Maitland, la coprésidente du Conseil d’affaires algéro-britannique, a déclaré que «le marché algérien offre une multitude d’opportunités à nos compagnies. Je crois que le moment est venu pour elles de s’implanter en Algérie, en raison des potentialités du marché et du fait que l’Algérie a clairement fait savoir qu’elle encourage la participation de nos compagnies dans son développement». Des propos similaires avaient été tenus par les Américains et les Russes, pour ne ce citer que ces deux autres puissances mondiales. Les Emiratis, pour leur part, proposent entre 10 et 15 milliards de dollars d’investissements sur cinq ans.

    L’Etat algérien est certes disposé à ouvrir le marché aux investisseurs étrangers mais dans le cadre d’un rapport «gagnant-gagnant». Il est entre autres conditions à remplir celle d’assurer le transfert de la technologie et la formation de la main-d’œuvre. Et pour éviter toute mauvaise surprise, l’Etat a promulgué la loi de finances complémentaire dans laquelle il assure, entre autres, son droit de préemption. Malgré cette loi, longtemps décriée par les investisseurs, le marché algérien reste attrayant. Ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’obstacles et de difficultés vaines visant à faire fuir les investisseurs mais plutôt de balises permettant à l’Etat de mieux préserver les intérêts du pays et de lui éviter de revivre la même mésaventure qu’avec la cimenterie cédée par les dirigeants Orascom Télécom Algérie (OTA-Djezzy) au français Lafarge. Une mésaventure que l’égyptien Naguib Sawiris tente de reproduire avec Djezzy. Ce dernier est parvenu à un accord avec le géant Vimpelcom pour lui céder l’essentiel des actifs de télécommunications de son groupe Orascom Télécom (OTH) dans une transaction évaluée à près de 6,6 milliards de dollars. Cette transaction, une fois conclue, permettra à Sawiris de se retirer du conflit l’opposant aux pouvoirs publics en Algérie. Au fait, c’est déjà le cas, puisque lors de la dernière visite du président russe, Dmitri Medvedev, le patron de Vimpelcom a exprimé le vœu de garder Djezzy et face au refus de l’Algérie, il a proposé un prix de cession de 7,8 milliards de dollars alors que les experts l’évaluent autour de 3 à 4 millions de dollars. Pour éviter toute polémique sur l’évaluation réelle de Djezzy, le gouvernement algérien a lancé un avis d’appel d’offres international restreint pour le choix d’un partenaire devant l’accompagner dans l’acquisition d’OTA.

    Mais le patron de Vimpelcom semble s’être précipité de faire cette offre puisque son principal actionnaire, l’opérateur norvégien Telenor, propriétaire à hauteur de 36% du groupe Vimpelcom, a exprimé des doutes sur le projet d’acquisition d’Orascom. Le principal obstacle est pour lui la prise de contrôle de la filiale algérienne Djezzy, l’actif le plus lucratif d’OTH. Ainsi donc, il y a un sérieux problème puisque l’Etat algérien, décidé à reprendre Djezzy, ne reviendra pas sur ses positions. Les Russes auront une autre bataille à mener en Algérie. Celle d’acquérir BP Algérie dont la compagnie britannique mère BP a l’intention de la vendre pour absorber le coût de la marée noire provoquée par l’explosion de sa plateforme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique. Là également, l’affaire n’est pas simple.

    L’Algérie qui détient un droit de préemption à travers Sonatrach, partenaire de BP sur les projets gaziers, étudie la demande britannique. BP aspire à céder sa filiale algérienne à sa coentreprise russe TNK-BP. Mais c’est sans compter sur la concurrence d’un autre géant russe, à savoir Gazprom. Pour ce dossier, les tractations seront moins compliquées pour Sonatrach qui a prévu, dans ses contrats initiaux, son droit de préemption. Restera donc la bataille de Djezzy à mener qui, il ne faut pas l’oublier, tombe sous le droit algérien notamment en ce qui concerne ses problèmes avec le fisc et la Banque d’Algérie.
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