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Exercice multilatéral anti-armes chimiques en Tunisie

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  • Exercice multilatéral anti-armes chimiques en Tunisie

    La Tunisie abrite depuis quatre jours un exercice multilatéral destiné à faire face à une éventuelle attaque chimique, "Assistex 3", placé sous l'égide de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et mettant à contribution des équipes spécialisées de Tunisie et de 10 autres pays parties à la convention sur l'interdiction des armes chimiques.

    Les autres pays impliqués dans l'exercice sont l'Afrique du Sud, le Danemark, l'Espagne, la France, l'Inde, l'Italie, la Libye, le Royaume-Uni , la Suisse et la Turquie.

    Selon le porte-parole de l'OIAC, Michael Luhan, c'est la Tunisie qui, en tant qu'Etat membre, a proposé d'abriter cet exercice. "Cela ne veut pas dire qu'elle est menacée, mais c'est plutôt à titre préventif", a-t-il déclaré jeudi à la presse.

    "Tous les pays n'ont pas la capacité de faire face à une agression aux armes chimiques. Aussi, si un Etat membre venait à être attaqué, il a le droit de demander l'aide des autres Etats parties à la convention", a-t-il précisé.

    Entrée en vigueur en 1997, la convention sur l'interdiction des armes chimiques a été ratifiée par 188 Etats, soit 98% de la population mondiale et de l'industrie chimique.

    Seul sept pays n'en font pas partie: la Corée du Nord, Israël, la Syrie, l'Egypte, l'Angola, la Somalie et la Birmanie.

    M. Luhan a estimé que les armes chimiques continueront de représenter une menace tant que leur fabrication est autorisée. "C'est pourquoi, l'OIAC s'emploie à inciter les pays non membres à y adhérer". En tout état de cause, les moyens existent actuellement, selon lui, pour détruire de telles armes en cas de guerre classique. "La seule crainte viendrait de leur utilisation dans des attaques terroristes", a-t-il ajouté.

    Encadré par une logistique civile et militaire tunisienne, l'exercice entamé lundi se poursuivait jusqu'à vendredi dans le complexe sportif de Radès (14 km de Tunis).

    Le scénario consiste, selon le responsable de l'OIAC, à tester les équipements et coordonner la réaction des équipes en place venues "volontairement".

    Les tests étaient axés sur la détection, le secours des victimes et la décontamination de la zone par des spécialistes munis de masques à gaz.

    Des laboratoires d'analyse des produits chimiques utilisés et de grandes tentes pour les soins étaient installés tout autour des bâtiments occupés par le staff directeur des opérations.

    Selon M. Luhan, quelque 40.000 Iraniens souffrent encore des séquelles des armes chimiques utilisées durant la guerre Iran-Irak dans les années 1980. Depuis, environ 60% des armes chimiques ont été détruites à travers le monde.

    Les Etats-Unis qui détiennent à eux seuls 90% de ces armes, en ont détruit respectivement 80% et 50%, selon le porte-parole de l'OIAC.

    L'Inde, l'Albanie et un autre pays "qui ne veut pas être nommé" s'en sont totalement débarrassés.

    Quant à la Libye, qui a adhéré à l'OIAC en 2004, elle s'emploie à se doter des moyens de détruire son arsenal chimique, a-t-il ajouté en réponse à une question.

    "Assistex 3" est le troisième exercice du genre organisé par l'OIAC après ceux ayant eu lieu à Zadar, en Croatie en 2002 et à Lviv, en Ukraine en 2005.

    source : AP
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