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Pays-Bas : Geert Wilders impose une politique anti-immigrés

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    Pays-Bas : Geert Wilders impose une politique anti-immigrés


    Le nouveau gouvernement de coalition néerlandais est officiellement nommé depuis le 14 octobre 2010. Même si on note l’absence du Parti pour la liberté (PVV) du leader d’extrême droite Geert Wilders, on remarque cependant que son influence ne sera pas des moindres. Wilders a ainsi réussi à troquer son soutien contre des garanties pour une politique d'immigration plus ferme aux Pays-Bas. Tout ceci alors que son procès pour « incitation à la haine raciale et discrimination » est en cours, et semble prendre une tournure favorable pour lui…

    Après 4 mois de tractations, le nouveau gouvernement néerlandais a enfin été mis sur pieds le 14 octobre dernier. Issu de la coalition entre les Libéraux du VVD et les Chétiens-Démocrates du CDA, le nouveau gouvernement sera conduit par Mark Rutte (VVD), 43 ans. Conformément à ce que nous vous annoncions il y a quelques jours, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders ne sera pas représenté dans le gouvernement, mais y disposera d’une grande influence.
    Puissant dans l’ombre…
    Son soutien à la coalition VVD-CDA s’était en effet révélé précieux, malgré de nombreux désaccords, surtout en matière d’immigration, dossier sur lequel le parti de Wilders prône une politique hostile aux non-occidentaux, et aux musulmans en particulier. Une concession que les libéraux et les Chrétiens-démocrates ont dû faire, afin de pouvoir disposer d’une assise confortable au parlement. En effet, avec ses 24 sièges, le parti de Wilders permet à la coalition VVD-CDA, qui en totalisait 52, d’être majoritaire au parlement avec 76 sièges sur 150.
    Wilders aura donc vendu très cher son soutien au gouvernement selon le site Dutch News, puisqu’il a signé l’accord de coalition en contrepartie de garanties pour des mesures drastiques sur l’immigration. Conscient de son influence sur le nouveau gouvernement, le leader populiste n’a pas hésité à rappeler publiquement au gouvernement ses engagements envers son parti. « S’il (le nouveau gouvernement) ne parvient pas à une réduction substantielle du nombre d’immigrés non-occidentaux, le PVV aura des problèmes, et le gouvernement aura des problèmes », a ainsi déclaré Wilders lors d’une intervention à la télévision néerlandaise.
    Les craintes des musulmans des Pays-Bas confirmées
    Mais par « non-occidentaux », Wilders vise surtout les musulmans, une minorité envers laquelle il a toujours affiché son hostilité. C'est ainsi que le député européen Barry Madlener, du parti de Wilders, a déclaré à la télévision que les mesures anti-immigrations énoncées dans l’accord de coalition visaient à lutter contre l’islamisation des Pays-Bas. Ceci fait d’ailleurs écho à ce que Wilders avait lui-même déclaré à la suite des résultats des législatives du 9 juin : « Nous avons obtenu le soutien d’un million-et-demi de personnes qui ont choisi plus de sécurité, moins de criminalité, moins d’immigration, et moins d’islam ».
    Wilders n’entend donc pas déroger à sa ligne de conduite ouvertement islamophobe. Il entend ainsi restreindre les conditions d’obtention de la nationalité néerlandaise, durcir les conditions du regroupement familial, ainsi qu’interdire le voile intégral, et vise une forte réduction des demandes d'asile à en croire le quotidien français Le Point. En réclament le soutien de Wilders, le nouveau gouvernement a donc choisi malgré lui de devenir lui aussi plus hostile envers les musulmans. Ce qui devient problématique, notamment pour la communauté des Marocains de Hollande, l’une des minorités les plus importantes du pays. Rayaa, une jeune Marocaine, déclare ainsi au Point : « On donne une image de la majorité des musulmans qui ne correspond qu'à une minorité. C'est dur d'être Marocain en Hollande aujourd'hui ».
    Ce qui afflige le plus, c’est de constater comment l’influence de Wilders grandit, alors qu’il fait actuellement l’objet de poursuites pour « incitation à la haine et discrimination envers les musulmans ». Wilders est poursuivi pour des propos qu’il avait tenus devant les médias, et dans lesquels il avait notamment comparé le Coran au « Mein Kampf » d’Adolf Hitler.
    Ce vendredi lors du réquisitoire, la position du parquet d’Amsterdam est que « comparer Mein Kampf au Coran pouvait être blessant mais que cela ne constituait pas un délit », rapporte une dépêche AFP reprise par le quotidien français La Croix. Birgit van Roessel, procureur, a souligné que « blesser les sentiments, les sentiments religieux, ne joue aucun rôle ». Alors qu’il risquait un an de prison ou 7 600 euros d’amende, Wilders pourrait finalement s’en sortir indemne. Au mois de janvier déjà, il ne se faisait aucun doute quant à son acquittement. L’une des charges retenues contre lui a déjà été abandonnée. Le verdict est attendu pour le 5 novembre.

    Yann Ngomo
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