“Nègre je suis, nègre je resterai”: c’est le titre d’une lettre ouverte qu’Audrey Pulvar, journaliste de la matinale de France Inter, adresse à Jean-Paul Guerlain. Sur le site de son émission, elle revient sur la malheureuse phrase du parfumeur, prononcée vendredi 15 octobre, dans le 13h de France 2 : “J’ai travaillé comme un nègre, je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin…”.
La journaliste d’origine martiniquaise dénonce “le crachat, que ce très distingué Monsieur Guerlain a jeté à la figure non pas seulement de tous les Noirs d’aujourd’hui, mais surtout, cher Monsieur Guerlain, sur la dépouille des millions de morts, à fond de cale, à fonds d’océan, déportés de leur terre natale vers le nouveau monde.”
Audrey Pulvar fustige au passage le manque de réaction des médias, et surtout des politiques : “13 mots, qui lui valent… quoi au juste ? On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d’émoi, d’indignation. Seule Christine Lagarde a réagi. Pour les autres, on attend encore. En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu’aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s’en émeuve.
nouvel obs
La journaliste d’origine martiniquaise dénonce “le crachat, que ce très distingué Monsieur Guerlain a jeté à la figure non pas seulement de tous les Noirs d’aujourd’hui, mais surtout, cher Monsieur Guerlain, sur la dépouille des millions de morts, à fond de cale, à fonds d’océan, déportés de leur terre natale vers le nouveau monde.”
Audrey Pulvar fustige au passage le manque de réaction des médias, et surtout des politiques : “13 mots, qui lui valent… quoi au juste ? On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d’émoi, d’indignation. Seule Christine Lagarde a réagi. Pour les autres, on attend encore. En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu’aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s’en émeuve.
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