Les Algérois, qui attendent leur première ligne de métro depuis près de 30 ans, devront faire preuve de la même patience pour le tramway, l’autre projet phare des transports dans la capitale. Selon nos informations, la livraison de la totalité des 30 stations du tramway vient d’être repoussée à une date indéterminée. Cette décision a été prise il y a quelques jours, après une réunion entre le groupement mené par le groupe français Alstom et les responsables du ministère des Transports. Le projet confié en 2006 à un groupement d’entreprises mené par le groupe français d’ingénierie Alstom pour plus de 400 millions d’euros devait être achevé en 2009.
« Le groupement s’est engagé à livrer neuf stations à la mi-2011 mais il a refusé de fournir un délai pour la livraison de la totalité du projet », explique à TSA une source proche du dossier. « L’ingénierie du projet a été mal faite. Il y a beaucoup de contraintes techniques qui n’ont pas été prises en compte dans l’étude », expliquent nos sources. Illustration de ce manque d’anticipation : les travaux de déviation de réseaux n’ont pas été réalisés en totalité. Ils s’effectuent en même temps que la réalisation, causant de nombreux retards.
Explication : avant de démarrer un projet de type tramway, une préparation du terrain est nécessaire. Cette préparation concerne notamment la déviation des réseaux électriques, de gaz et d’eau potable. Elle est généralement menée environ deux ans avant le lancement des travaux de réalisation car ce type de déviation nécessite de nombreuses autorisations administratives et implique quelques désagréments pour les riverains et les automobilistes. A Alger, ce travail n’a pas été effectué avant l’attribution du projet du tramway.
L’autre raison de ce retard inédit : les ressources humaines. L'Algérie a investi plusieurs dizaines de milliards dans les projets de transports urbains ces cinq dernières années. Mais les effectifs par exemple de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) n'ont pas évolué au même rythme. « C’est presque la même équipe managériale qui gérait quelques millions d’euros il y a quelques années qui se retrouve aujourd’hui à la tête de projets de plusieurs milliards de dollars, techniquement complexes et aux enjeux importants », explique un spécialiste. Ce dernier établit un parallèle avec Sonatrach ou l’Armée nationale. Ces deux institutions disposent d’importantes ressources humaines qualifiées qui leur permettent notamment de réaliser leurs projets dans des conditions acceptables.
Enfin, il y a les dégâts de l’opération anticorruption lancée l’année dernière par le pouvoir. Par exemple, au ministère des Transports, les cadres dirigeants sont devenus frileux, refusant d’honorer les dépenses passées ou d’engager de nouvelles dépenses liées à des surcoûts sur les projets. Or, le tramway connaît à l’image du métro d’importants surcoûts liés notamment aux problèmes de maîtrise des délais de réalisation. « Dans ce genre de situation, le temps n’est pas un élément favorable. Aujourd’hui, les chances d’une solution rapide commencent à s’éloigner », conclut le même spécialiste.
TSA
« Le groupement s’est engagé à livrer neuf stations à la mi-2011 mais il a refusé de fournir un délai pour la livraison de la totalité du projet », explique à TSA une source proche du dossier. « L’ingénierie du projet a été mal faite. Il y a beaucoup de contraintes techniques qui n’ont pas été prises en compte dans l’étude », expliquent nos sources. Illustration de ce manque d’anticipation : les travaux de déviation de réseaux n’ont pas été réalisés en totalité. Ils s’effectuent en même temps que la réalisation, causant de nombreux retards.
Explication : avant de démarrer un projet de type tramway, une préparation du terrain est nécessaire. Cette préparation concerne notamment la déviation des réseaux électriques, de gaz et d’eau potable. Elle est généralement menée environ deux ans avant le lancement des travaux de réalisation car ce type de déviation nécessite de nombreuses autorisations administratives et implique quelques désagréments pour les riverains et les automobilistes. A Alger, ce travail n’a pas été effectué avant l’attribution du projet du tramway.
L’autre raison de ce retard inédit : les ressources humaines. L'Algérie a investi plusieurs dizaines de milliards dans les projets de transports urbains ces cinq dernières années. Mais les effectifs par exemple de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) n'ont pas évolué au même rythme. « C’est presque la même équipe managériale qui gérait quelques millions d’euros il y a quelques années qui se retrouve aujourd’hui à la tête de projets de plusieurs milliards de dollars, techniquement complexes et aux enjeux importants », explique un spécialiste. Ce dernier établit un parallèle avec Sonatrach ou l’Armée nationale. Ces deux institutions disposent d’importantes ressources humaines qualifiées qui leur permettent notamment de réaliser leurs projets dans des conditions acceptables.
Enfin, il y a les dégâts de l’opération anticorruption lancée l’année dernière par le pouvoir. Par exemple, au ministère des Transports, les cadres dirigeants sont devenus frileux, refusant d’honorer les dépenses passées ou d’engager de nouvelles dépenses liées à des surcoûts sur les projets. Or, le tramway connaît à l’image du métro d’importants surcoûts liés notamment aux problèmes de maîtrise des délais de réalisation. « Dans ce genre de situation, le temps n’est pas un élément favorable. Aujourd’hui, les chances d’une solution rapide commencent à s’éloigner », conclut le même spécialiste.
TSA
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