Jeudi 16 avril, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie était l'invitée du "7-10" de France Inter. Au moment de répondre aux traditionnelles questions des auditeurs, elle a semblé tomber des nues face à une interpellation portant sur deux affaires relevant pourtant de son domaine de compétences.
Jamais avare d'un coup de main, arrêt sur images se propose de rafraîchir la mémoire de la ministre.
L'incident n'a pas duré 20 secondes. Vivement prise à partie par une auditrice lors du "7/10" de France Inter le 16 avril, Michèle Alliot-Marie n'aura eu qu'à mimer la surprise et le désarroi pour que la question soit passée à la trappe par le présentateur Eric Delvaux.
Une certaine Sabrina s'est permis d'interroger la ministre de l'Intérieur sur le limogeage de "Bruno Guigue, ancien sous-préfet de Saintes pour avoir dit la vérité sur la politique israélienne"et sur " une organisation juive, le Bétar, qui a poignardé un commissaire de police français, en plein Paris, il y a trois ans".
Regardez la mine interloquée de MAM et la diligence avec laquelle Sabrina est écartée
Il est vrai que la surprise d'Alliot-Marie est... étonnante, puisqu'elle concerne des faits qui, s'ils ne sont plus à la une de l'actualité, ont été couverts dans les médias, et concernent directement ses services.
En mars 2008, Bruno Guigue était sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime) lorsqu'il a publié sur le site Oumma une tribune violemment anti-israélienne, intitulée "Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l'ONU". Il y écrivait notamment qu'Israël est "le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles" et ironisait sur "les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer durant le shabbat".
Il a été mis à pied le 22 mars 2008 pour avoir enfreint son devoir de réserve, alors que Michèle Alliot-Marie était ministre de l'Intérieur. Et son trou de mémoire est d'autant plus étrange que l'affaire avait été largement couverte, par exemple sur le site de 20 minutes, ou par Rue89. Et le samedi 22 mars, c'est le ministère de l'Intérieur lui-même qui précisait à l'AFP que Michèle Alliot-Marie, "mise au courant mercredi du contenu de cette tribune", avait "immédiatement décidé de mettre fin aux fonctions" du sous-préfet, rétrogradé au rang d'administrateur civil.
source Arrêt sur image
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