Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Prévenir le cancer du sein en Algérie, c’est l’affaire de tous

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Prévenir le cancer du sein en Algérie, c’est l’affaire de tous

    Très peu de travail se fait au niveau des établissements du supérieur et du secondaire pour sensibiliser les femmes sur le cancer du sein en Algérie.

    Les associations estudiantines s’intéressent plus à ce qui est politique et, à un degré moindre, culturel et sportif mais négligent les sujets d’actualité médicale.

    Même chose dans les lycées et les CEM où les associations sont pratiquement inexistantes sinon agissent de manière très timide et sporadique, sous les consignes des chefs d’établissement.

    De leur côté, les parents d’élèves n’accordent pas trop d’importance à ces questions, la priorité pour eux est de résoudre les problèmes d’ordre pédagogique (surcharge des classes, restauration, transport, cours de soutien…). C’est déjà quelque chose si l’on en juge par la complexité de ces problèmes qui pèsent lourdement sur la scolarité des enfants. Pourtant, le cancer du sein est considéré comme la première cause de mortalité des femmes en Algérie.

    Des femmes de plus en plus nombreuses et jeunes en sont atteintes.

    Le mal ravageur s’installe sans s’annoncer, avance lentement jusqu’à s’approprier un grand espace de cette partie intime de la femme. Il devient dangereux, menaçant. Beaucoup de femmes ne prennent conscience de la gravité de la situation qu’une fois que le médecin ordonne une ablation. C’est la seule manière d’éviter la progression des cellules cancéreuses. C’est le choc ! Le grand choc.

    Au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), les demandes pour les séances de chimiothérapie n’en finissent pas. Difficile de les satisfaire, sachant qu’en parallèle, d’autres femmes, des enfants et des hommes demandent la même chose pour d’autres cas de cancer. Les drogues et autres produits utilisés sans ce traitement post-chirurgical ne sont pas toujours disponibles et l’exiguïté des services, ajoutée au manque du personnel, n’est pas pour arranger les choses.

    Des femmes sont orientées vers d’autres unités comme celle de Belwa à Tizi Ouzou. De nombreuses femmes témoignent du bon accueil et de la bonne qualité des prestations de services qui y sont dispensées.

    Malheureusement pour elles, l’éloignement et l’isolement de cet établissement (situé sur les hauteurs de la Kabylie) constituent un véritable obstacle pour le bon suivi du traitement. Des établissements similaires, avec la même qualité de services, n’existent pas ailleurs, alors que le CPMC est submergé, dépassé par les demandes.

    La souffrance est double : celle liée directement au cancer et une autre engendrée par les difficultés d’accès aux soins, les déplacements contraignants et coûteux.

    Pour ne pas en arriver là, toute femme soucieuse de sa santé doit se surveiller régulièrement. Rendre visite à son médecin gynécologue, de façon régulière et continue, est indispensable à partir de l’âge de 35 et 40 ans. Un examen de mammographie est aussi nécessaire à partir de cet âge. Le ministère du Travail et de la Protection sociale vient d’ouvrir quatre centres spécialisés dans le dépistage de ce cancer. Les quatre centres sont affiliés à la CNAS (Caisse nationale d’assurance sociale). Autrement dit, ils ne profitent qu’aux femmes assurées sociales. C’est un problème pour les femmes qui n’y sont pas inscrites.

    L’autre problème, c’est que les femmes sont peu sensibilisées à la question.

    Elles ne prennent pas au sérieux le risque sur leur santé. C’est là que réside justement l’importance du travail d’information et de sensibilisation que doivent entreprendre les associations estudiantines, féminines et autres à tous les niveaux. L’université a son rôle à jouer en la matière et l’engagement doit être total aussi bien dans les campus qu’au niveau des résidences. Les organismes de jeunesse sont aussi interpellés sur la question. Ils doivent redynamiser leurs cellules partout où elles se trouvent et déployer les moyens nécessaires pour la réussite de toute action visant l’amélioration de la santé du citoyen algérien, de façon générale, et de la femme, de façon particulière. La prévention du cancer du sein est l’affaire de tous, pas seulement de la jeune femme ou de la future épouse et mère.

    Par La Tribune
Chargement...
X