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L’UE va prendre des sanctions contre Loukachenko

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  • L’UE va prendre des sanctions contre Loukachenko

    Les deux cents personnes qui campaient toujours dans la nuit de jeudi à vendredi au centre de la capitale biélorusse, pour protester contre la réélection d’Alexandre Loukachenko, ont été interpellées par la police. La communauté internationale dénonce l’attitude des autorités, sauf la Russie, qui accuse l’OSCE d’avoir joué un « rôle d’instigateur » dans ces tensions.

    Réunis à Bruxelles, les Vingt-cinq chefs d'Etat et de gouvernement ont « décidé de prendre des mesures restrictives contre les responsables des violations des normes électorales internationales, y compris le président Loukachenko ». L’annonce faite vendredi par Ursula Plassnik, la ministre autrichienne des Affaires étrangères dont le pays assume la présidence de l’Union européenne, intervient après l’arrestation en plein milieu de la nuit des manifestants qui campaient place d’Octobre.

    Vendredi matin, l’Union européenne avait appelé les autorités à libérer toutes les personnes arrêtées et à respecter la liberté de manifestation. « Dans un continent dont les sociétés sont ouvertes et démocratiques, la Biélorussie est une triste exception », remarquaient les Vingt-cinq. Les Etats-Unis se sont de leur côté déclarés « perturbés » par la répression de la police anti-émeute.

    La Russie accuse l'OSCE

    Parmi les sanctions envisagées, Ursula Plassnik a évoqué des interdictions d’entrer dans l’Union pour les responsables biélorusses. L'UE a déjà en place des interdictions de visa contre six hauts responsables biélorusses. « L'interdiction de visa est quasiment sûre mais l'UE va également réfléchir à des gels d'avoirs », a ajouté une source européenne.

    Les Vingt-cinq ont également appelé leurs « partenaires internationaux et en particulier les autres voisins du Bélarus à suivre la même approche ». Elle n'a pas cité nommément la Russie, mais souligné que sa phrase était « suffisamment explicite ».

    Les Etats-Unis ont suivi le pas et ont « fortement condamné » vendredi la répression de la contestation au Bélarus. La maison Blanche réclame la libération « sans attendre » des manifestants arrêtés vendredi dans la matinée mais aussi celle des personnes arrêtées au cours des dernières semaines. Elle prévoit également des restrictions sur les voyages officiels bélarusses ainsi que des sanctions financières.

    Vendredi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé l'OSCE d'avoir joué un « rôle d'instigateur » dans les tensions électorales par son « parti pris » avant même le déroulement du scrutin. Sergueï Lavrov a minimisé l'intervention policière de la nuit en affirmant qu'elle n'avait rien à voir avec les « violences » observées ces derniers jours en France.

    Le village de tentes détruit, l’opposition persiste


    Vers 3 heures du matin, heure locale, plus de cent policiers des forces anti-émeute, casqués et vêtus de noir, sont intervenus pour détruire le village de toile dressé par les opposants sur la place centrale de Minsk. Les forces de l’ordre ont commencé par mettre les journalistes à l’écart, puis ont embarqué les manifestants. Quatre tracteurs équipés de lames de chasse-neige sont rapidement entrés en action pour nettoyer le pavé et faire tomber les dernières tentes.

    « Nous continuons avec ce que nous avons prévu pour le 25 mars » a martelé Alexandre Milinkevitch, principal candidat de l'opposition à la présidentielle, alors qu’il s’était rendu à l'aube devant la prison de Minsk où les manifestants ont été convoyés. C'est dans cette même prison que sont déjà emprisonnés près de 300 manifestants arrêtés ces derniers jours. « Ce pouvoir ne connaît qu'un langage, celui de la répression. Il l'a encore montré », a regretté Alexandre Milinkevitch.

    Par Le Figaro
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