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Les francais exasperes

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    LES FRANÇAIS EXASPERES
    par K.Selim
    Le climat social se dégrade en France. Les manifestations et grèves contre le report de l'âge de départ à la retraite s'étendent et se radicalisent. Le blocage des douze raffineries du pays entraîne la fermeture de milliers de stations-service et provoque, avec les manifestations de chauffeurs routiers, un début de chaos sur les routes françaises. La mobilisation croissante des lycéens et étudiants relaie efficacement un mouvement syndical bénéficiant d'une réelle sympathie. Selon un sondage, 71% des Français soutiennent l'action des syndicats.

    L'état de l'opinion et ces turbulences ne sont pas une simple contestation du projet de loi de réforme des retraites. Elles révèlent un véritable rejet d'un mode d'organisation politique, qui, selon un analyste, ressemble de plus en plus à celui du régime antérieur à la Révolution française de 1789.

    La société à deux vitesses, structurée autour de réformes libérales, est difficilement acceptée par une grande partie de la population. Celle-ci contemple, impuissante, le démantèlement méthodique des services et des acquis sociaux engrangés depuis plusieurs décennies. La crise économique, le sauvetage des banques et le spectre du chômage de masse hantent des esprits de plus en plus fermés à un argumentaire officiel qui n'est, aux yeux de beaucoup, que celui du patronat.

    Le succès des manifestations et l'extension des grèves n'entament pas la détermination du pouvoir à faire passer à «la hussarde» une loi devenue emblématique de la fracture socio-économique.

    Le divorce entre le pays légal, celui des institutions, et le pays réel est palpable. Les médiations habituelles, celles de la presse et des intellectuels, ne semblent plus avoir l'effet anesthésiant des contradictions politiques d'une société qui a décidément bien du mal à admettre le néo-conservatisme des élites du pouvoir. Le désarroi de ces dernières est lui aussi parfaitement perceptible. Bien rares sont ceux qui tentent de défendre cette «réforme» : ce qu'elle sous-tend est aussi unanimement refusé.

    Face à une situation qui peut évoluer dans tous les sens, la tentation est grande de faire jouer le reflexe de peur, en particulier dans les couches les plus âgées et les plus nanties.

    Le temps du débat étant suspendu, celui des manœuvres est ouvert. Le retour des «casseurs» est bien opportun - trop ? - pour tenter de discréditer le mouvement social revendicatif. La ficelle a beau être très grosse, la tentation de l'utiliser n'en est pas moins grande. Les syndicats l'ont parfaitement compris en mettant en garde contre les «provocations policières».

    Nicolas Sarkozy, abusant de la «com» et en se lançant dans un virage sécuritaire aux relents douteux qui ont indisposé même à droite, ne peut plus se permettre de reculer. L'épreuve de force paraît presque inévitable. Les syndicats, jusque-là unis, se retrouvent face à une question cruciale : doivent-ils, malgré le vote attendu de la loi, poursuivre l'escalade du mouvement et aller vers la paralysie du pays ?

    Le choix est difficile. Se limiter au légalisme textuel pourrait les éloigner d'une base exaspérée par l'autisme du pouvoir. Aller à la confrontation généralisée, comme le souhaite une partie de cette base, pourrait permettre au pouvoir de faire jouer le reflexe de la peur et recourir à la répression.

    Mais le dilemme syndical ne signifie pas que Nicolas Sarkozy puisse en sortir indemne. La majorité sociale de la France est contre lui. Immanquablement, il va être tenté de surenchérir en direction de l'électorat d'extrême droite pour espérer un miraculeux repassage aux présidentielles de 2012
    Le Quotidien d'Oran

  • #2
    un journal que j'aime mieux que le figaro

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    • #3
      Les choses se compliquent en france !

      ps : il n'ya que de douze raffineries en france ????

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      • #4
        cest ca aussi la democratie

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