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Blair investit massivement dans l'école et la recherche

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  • Blair investit massivement dans l'école et la recherche

    La présentation du budget a été le lieu d'affontement (politique) entre deux "titans" gordon Brown et l'ambitieux Cameron. Gordon Brown veut continuer à appliquer sa règle d'or :"emprunter seulement pour investir" et cette année un gros investissement sera efffectué dans l'école et dans la recherche.
    Pour conclure comme Gordon Brown a voulu lui couper l'herbe sous les pieds en devenant subitement écologique Cameron a lancé ces superbes formules pour le décrire comme étant "un chancelier fossile" mais ma préféré demeure "un politicien analogique à l'ère du numérique".

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    Le budget britannique 2006-2007 présenté, mercredi 22 mars, aux Communes par le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown n'était pas tout à fait comme les autres. Sa discussion a donné lieu au premier affrontement parlementaire direct entre les deux hommes qui rêvent, le moment venu, d'emménager au 10 Downing Street : à gauche, l'actuel ministre des finances et dauphin présumé de Tony Blair, Gordon Brown ; à droite, le jeune et combatif nouveau chef du parti conservateur, David Cameron.

    En matière budgétaire, l'idéal est souvent de ne pas avoir à annoncer de grande nouveauté, presque toujours douloureuse pour le contribuable. Passé maître dans l'art du maniement des chiffres, le ministre des finances a réussi cet exercice. La principale mauvaise nouvelle, l'essoufflement de la croissance, étant déjà vieille de plusieurs mois.

    M. Brown avait alors ramené ses prévisions pour 2005 de 3,5 % à moins de 2 %. Il a pu s'offrir le luxe, mercredi, d'espérer un rythme de 2 à 2,5 % pour 2006, l'inflation étant contenue, comme prévu, à 2 %. Ce qui prime à ses yeux, c'est que la Grande-Bretagne fait mieux, "pour la dixième année consécutive", que la moyenne de la zone euro. "Notre pays, a prédit M. Brown, est mieux placé que jamais pour être l'une des grandes success stories économiques mondiales." Le deuxième satisfecit autoproclamé par Gordon Brown tient à la règle d'or qu'il s'est fixée : "emprunter seulement pour investir", principalement dans les services publics, et financer les dépenses de fonctionnement par les revenus ordinaires de l'Etat. Autrement dit, les dépenses, hors investissement, ne doivent pas dépasser les recettes fiscales sur la durée d'un cycle économique.

    Cette règle, a promis M. Brown, sera de nouveau respectée à la fin du cycle actuel en 2010-2011 : l'Etat dégagera même un excédent budgétaire de 16 milliards de livres. Beaucoup d'économistes rappellent cependant que, pour tenir son pari, le chancelier a changé les règles du jeu en modifiant le mode de calcul du cycle de référence. Au chapitre des dépenses, M. Brown a décidé de "mettre le paquet" sur l'éducation, comme le souhaite aussi M. Blair. Il a souhaité que les écoles publiques rattrapent le niveau du privé. Au cours des cinq prochaines années, l'Etat va augmenter de 30 % ses investissements. Autre secteur privilégié, où le Royaume-Uni accuse un certain retard : la recherche, notamment médicale, et l'innovation. Un budget d'un milliard de livres permettra l'embauche de 3 000 professeurs de sciences et la création de clubs d'activités scientifiques dans 250 écoles.

    Soucieux de couper l'herbe sous le pied de M. Cameron, M. Brown a mis l'accent sur l'environnement, un thème dont son futur adversaire s'est fait le champion. Il a annoncé plusieurs mesures pour réduire les émissions de C02.

    Sur le plan international, Londres proposera à la Banque mondiale, en avril, de créer un fonds de 20 milliards de dollars pour aider les pays émergents à investir dans les énergies alternatives. Ironisant sur ce subit intérêt de M. Brown pour l'écologie, M. Cameron l'a décrit comme "un chancelier fossile", "un politicien analogique à l'ère du numérique".

    Par Le Monde
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