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Londres fait fondre les effectifs des fonctionnaires

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    Pour «éviter la faillite» du pays et «l'éloigner du précipice», la Grande-Bretagne va supprimer 490.000 emplois publics d'ici 2015. Les efforts demandés affectent «tous les citoyens» et est plus important que sous Margaret Thatcher.

    Au moment où la France conteste la mesure de rigueur phare du gouvernement, la réforme des retraites, la Grande-Bretagne vient d'annoncer les coupes budgétaires les plus radicales de l'histoire moderne du Royaume-Uni. Plus jeune chancelier de l'Echiquier depuis 1886, George Osborne (39 ans) a dévoilé le suppression d'environ 490.000 emplois d'ici 2015 dans le secteur public, en majorité des départs naturels. Mais des licenciements seront «inévitables». Par ailleurs, l'âge de la retraite pour les hommes et les femmes passera à 66 ans d'ici 2020 en Grande-Bretagne (actuellement il est fixé à 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes). «Elever l'âge de la retraite, c'est ce que font aujourd'hui de nombreux pays et cela permettra d'économiser plus de cinq milliards de livres en un an d'ici la fin de la prochaine législature», a déclaré le ministre des Finances au Parlement.

    George Osborne a confirmé l'objectif annoncé en juin pour la réduction des dépenses publiques, alors fixé à quelque 83 milliards de livres (95 milliards d'euros) d'ici 2015. Ces coupes budgétaires drastiques, combinées à 30 milliards de livres de hausses d'impôts, doivent permettre d'éliminer quasi-totalement le déficit public du Royaume-Uni, le ramenant de 10,1% cette année à 1,1% du PIB en 2015.

    L'effort demandé à l'ensemble de la population est considérable et même plus important que sous Margaret Thatcher. Mais le premier ministre, David Cameron, n'y va pas par quatre chemins. Il a d'ores et déjà fait savoir que les restrictions «concerneront tous les citoyens». Ainsi, ce plan, un des plus sévères parmi les pays de l'Union européenne, se traduira par des coupes de 25% en moyenne dans chaque ministère, un pari risqué au moment où l'économie britannique donne à nouveau des signes de faiblesse.

    Le ministère de la Défense, gros consommateur de crédits, a été fixé dès mardi : relativement épargné après un arbitrage du premier ministre, il perdra 8% de son budget d'ici 2015 et devra se passer dès maintenant de son unique porte-avions opérationnel dans l'attente de la construction de deux autres.

    Possible suppression d'un million d'emplois


    Pour les autres ministères, la facture s'annonce très lourde. La Justice pourrait voir son budget fondre de 30% et l'Environnement de 40% d'ici quatre ans. Seuls le service national de santé et l'aide extérieure au développement ont reçu la promesse d'être épargnés.

    Plus globalement, les dépenses sociales et l'Etat providence britannique, le célèbre Welfare State, devraient être les principales victimes. Selon certaines études, l'austérité pourrait coûter un million d'emplois dans les secteurs public et privé.

    Face à l'impopularité prévisible de ces vastes mesures sans précédant, David Cameron a répété qu'il n'avait pas le choix pour «sauver le pays de la faillite».

    Des voix s'élèvent déjà contre ce plan drastique, à commencer par les travaillistes qui dénoncent une politique «injuste» qui frappera les plus faibles.

    Par Mathilde Golla
    Le notable a son bouclier fiscal , et l'esclave doit se battre avec une couverture sociale....
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