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Le revers du mépris de Muhend Lmulud Ubeqqa

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  • Le revers du mépris de Muhend Lmulud Ubeqqa

    Le revers du mépris, son premier roman est un succès en librairie et est en passe d'être adapté au cinéma. Pour en savoir plus, sur la thématique et le destin de cet opus, son auteur Muhend Lmulud Ubeqqa a bien voulu s'en épancher dans les colonnes de La Dépêche de Kabylie.

    La Dépêche de Kabylie : Qui est Muhend Lmulud Ubeqqa ?

    Muhend Lmulud UBEQQA : Je ne suis pas plus différent du commun des mortels. Il frise la soixantaine et il est inactif depuis le mois de septembre 2003, date à laquelle il a été mis en retraite, après avoir trimé durant quelques trente trois ans dans le secteur de l'éducation nationale. Maintenant qu'il pense que son temps lui appartient un peu, il met celui-ci à profit, pour essayer d'écrire toutes les idées qui, durant longtemps, se bousculaient dans son esprit.

    Votre premier roman «Le revers du mépris» est sur les étals depuis plus d’un an. Pouvez-vous nous donner un résumé succinct de son contenu ?

    "Le revers du mépris" raconte le calvaire d'un enfant de Chahid né posthume et de sa mère accusée d'adultère. Devenue foin, avant même d'être herbe, la jeune veuve est devenue aliénée mentale. Le petit orphelin, rejeté par sa mère dut tout simplement accepter le pis d'une chèvre bienveillante qui finit par l'adopter. A l'école, où notre orphelin est allé s'instruire à l'instar de ses pairs, il rencontra beaucoup de désagréments, notamment lorsque ses camarades le traitaient de "fils de chèvre" (miss n taghat) ou encore plus, lorsqu'il s'entendait appeler SNP (sans nom patronymique) que certains élèves indélicats traduisaient par "Société Nationale de Pourriture." Il ne resta pas longtemps à l'école primaire et c'est par chance qu'il put se faire inscrire dans un centre d'accueil d'orphelins de la révolution. Son séjour dans cette institution, lui a permis de lier amitié avec l'un de ses camarades qui plus tard, est devenu procureur de la république.

    C'est d'ailleurs ce dernier qui a pris en charge l'étude du dossier de notre orphelin, lorsque celui-ci lui fit savoir lors d'une rencontre fortuite, qu'il possédait chez lui, des preuves pouvant démontrer qu'il était bien un fils de chahid. De là, toute une machine administrative s'était ensuite mise en branle. L'exhumation du Chahid et quelques prélèvements effectués par-ci, par-là, ont permis ensuite au test ADN de donner ses résultats. Notre orphelin a donc pu recouvrer son nom paternel à l'âge de trente cinq ans, sa mère quant à elle, avait cinquante et un ans lorsqu'elle fut reconnue officiellement femme de Chahid. Il s'en est suivi après cela, les régularisations administratives et surtout la réhabilitation de l'orphelin et de sa mère, injustement méprisés. Ils connurent tout de même une fin heureuse puisque les gens de leur société ont su ensuite, les accueillir avec égard.

    Comment classez-vous votre roman ?

    Le revers du mépris est un roman dont la lecture excite l'émotion. On ne peut pas rester insensible au drame qu'il décrit.
    C'est donc sur ce rayon là que je l'installe.

    Récemment, votre roman Le revers du mépris a bénéficié d’un contrat d’adaptation au cinéma. Voulez-vous nous en dire plus ?

    N'est-ce pas trop tôt pour discuter sur ce sujet ? Il est vrai que mon histoire est choisie par le scénariste : Saïd Mokdad et que nous avons établi ensemble, un contrat pour son adaptation au cinéma. Je dirai que pour le moment, il ne s'agit que d'un projet. Il faut surtout trouver un réalisateur qui accepte d'investir, car cela demande beaucoup d'argent.

    Que pensez-vous de la polémique suscitée par la sortie en France du film «Hors-la-loi» ?
    Le film "Hors-la-loi" ? C'est tout simplement un pavé lancé dans la mare. Le film "Hors-la-loi" réveille trop de cauchemars et les gens qui se plaisent dans l'oubli, sont trop indisposés d'être mis comme ça, devant des vérités qu'ils souhaiteraient toujours occulter.

    Peut-on solder l’Histoire avec un roman ou un film ?

    Tout juste, tenter de mieux comprendre l'histoire, mais il reste que ni un roman, ni même un film ne peuvent solder définitivement l'histoire.

    Avez-vous des projets en cours ?

    J'en ai effectivement. Je suis présentement sur un scénario destiné à la réalisation d'un film en tamazight. (In-cha-a Allah). J'ai aussi trois ouvrages en attente d'édition et deux autres romans en chantier. J'émets un vif souhait de trouver une chorale qui veuille interpréter une opérette qui attend de l'être depuis 2009. Que cette chorale soit de "chez nous" m'arrangerait beaucoup, parce que j'ai cité : Waghlis.

    Par la Dépêche de Kabylie
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