DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU GOUVERNEMENTPRESENTEE A L’ASSEMBLEE POPULAIRE NATIONALEPAR M. AHMED OUYAHIA, PREMIER MINISTRE.21 OCTOBRE 2010.
Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Nationale,Mesdames et Messieurs les Députés,Mesdames, Messieurs,
Au nom de mes collègues du Gouvernement et en mon nom personnel, je voudrai tout d’abord, vous présenter nos respectueuses et fraternelles salutations à vous-même Monsieur le Président de l’Assemblée, et à Mesdames et Messieurs les honorables députés.
Notre présence devant vous aujourd’hui est d’abord l’accomplissement d’un devoir énoncé dans l’article 84 de la Constitution, celui de vous présenter une Déclaration de politique générale. Mais elle sera aussi, j’en suis convaincu, une nouvelle occasion qui nous permettra de confirmer ensemble que, dans la complémentarité de leurs missions et la diversité des opinions, le Gouvernement et le Parlement ont d’abord une priorité commune, celle de voir l’Algérie réussir pleinement sa reconstruction nationale.
Le Gouvernement vous a fait parvenir il y a quelques jours, un document de 70 pages qui relate le bilan de son action de Janvier 2009 à Juin 2010, et qui énonce également la substance et les objectifs du programme quinquennal d’investissements publics pour la période 2010 à 2014.
Dès lors, je m’attacherai ici à mettre en évidence l’importance des acquis nationaux déjà concrétisés pour la réalisation des objectifs nouveaux consignés dans le programme présidentiel, et à expliciter les voies et les moyens par lesquels le Gouvernement travaillera au renforcement d’une économie diversifiée, conformément aux directives de Monsieur le Président de la République.
Il va de soit, que le débat qui s’en suivra permettra au Gouvernement de recueillir votre analyse et vos conseils précieux dont il sera tenu compte, et nous offrira également l’occasion de revenir, dans nos réponses, sur des interrogations précises et des clarifications que vous aurez souhaitées.
Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Nationale,Mesdames et Messieurs les Députés,Mesdames, Messieurs,
La Déclaration de politique générale qui vous est présentée cette année se distingue par le fait qu’elle recouvre la jonction entre la fin d’un programme quinquennal, pour ne pas dire d’une décennie complète d’efforts, et le démarrage d’un programme d’investissements publics totalisant plus de 21.000 milliards DA, soit plus de 280 milliards de dollars pour les années 2010 à 2014.
Cette spécificité offre l’occasion d’apprécier à leur juste valeur les progrès de notre pays année après année, dès lors que nulle œuvre ne saurait prétendre à la perfection. De plus ce regard rétrospectif invite à garder à l’esprit le fait que nul progrès ne serait durable s’il n’était continuellement entretenu par l’effort et s’il n’était périodiquement consolidé par l’adaptation et par la prospective.
Au demeurant, la conjoncture économique internationale des deux dernières années confirme la fragilité de tout développement chaque fois que les fondamentaux de l’économie concernée sont atteints. En effet, des turbulences sérieuses persistent toujours après une grave crise financière puis économique internationale, et le retour réel de la croissance se fait encore attendre y compris dans les pays développés.
Parlant de crise, il suffit pour nous, de rappeler la situation qui était la nôtre voilà dix années, au milieu de la tourmente de la tragédie nationale qui se conjuguait avec un prix du baril de pétrole ayant chuté à moins de 10 dollars, alors que l’Algérie venait à peine de sortir d’un douloureux ajustement économique structurel.
C’est à cette même époque de crise que notre peuple a choisi le 16 Avril 1999 le pari d’une Algérie forte et digne, à savoir, mettre un terme à la violence, rebâtir la confiance et faire renaître l’espoir.
C’est parce que ce projet d’apparence modeste mais en réalité vital a été concrétisé, que notre peuple a massivement choisi le 8 Avril 2004 de renouveler sa confiance au Président Abdelaziz BOUTEFLIKA pour aller sous sa direction vers l’avènement de la réconciliation nationale, la modernisation de l’Etat, la mise en œuvre d’une politique socio-culturelle à la mesure de nos ambitions nationales, ainsi que la poursuite d’un développement économique soutenu et durable.
Comme cela est confirmé par les résultats des 18 derniers mois qui ont constitué la fin du programme quinquennal 2005 à 2009, les objectifs du précédent programme présidentiel ont été très largement concrétisés.
D’ailleurs, la preuve politique suprême de ce succès a été certifiée massivement par les urnes le 9 Avril 2009, avec la réélection de M. le Président de la République pour une Algérie forte et prospère.
Cette perspective nouvelle, aujourd’hui confortée par le nouveau programme quinquennal d’investissements publics et encadrée par les améliorations de la régulation économique, permettra de consolider les réformes, d’approfondir le développement humain, mais aussi et surtout de faire accomplir au pays un saut qualitatif vers une économie solide et diversifiée, à même de nourrir la pérennité du bien être pour notre peuple.
Les honorables députés n’auront pas manqué de relever le coût très élevé du nouveau programme quinquennal d’investissements publics, ni même la réapparition du déficit dans le budget public.
Il s’agit là d’un pari que le Gouvernement engage en faveur de l’avenir du pays dont la rente des hydrocarbures ne sera pas éternelle. Mais, par delà les seules ressources financières, le succès de ce pari exigera aussi de chacun de nous, des efforts accrus au travail, une valorisation plus grande des ressources financières de l’Etat, ainsi qu’une mobilisation permanente au sein de la classe politique et de la société civile, pour éviter les pièges de l’insouciance et pour repousser le populisme et la démagogie.
Telle est donc la toile de fond de l’exposé sur l’état et les perspectives de l’action gouvernementale que j’ai le privilège de vous présenter.
Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Nationale,Honorables députés, Mesdames et Messieurs,
Le rétablissement de la sécurité et l’avènement de la concorde puis de la réconciliation nationale, constituent des réussites fondamentales de notre pays durant cette décennie.
Le terrorisme a été défait grâce à l’engagement admirable de notre Armée et de nos forces de sécurité, un engagement conforté par le choix de notre peuple pour la paix et la réconciliation nationale, un choix que le Gouvernement s’est attelé à mettre en œuvre fidèlement.
Oui, le terrorisme a été défait sur le terrain grâce à l’engagement exemplaire de l’Armée Nationale Populaire, des forces de sécurité de la République et des citoyens volontaires. Le Gouvernement leur rend hommage et s’incline avec respect, à la mémoire des martyrs du devoir national. Aux familles des victimes du terrorisme, le Gouvernement réaffirme sa solidarité et l’engagement que la République assumera toujours ses devoirs de reconnaissance et de soutien.
Le terrorisme fait désormais l’objet d’une condamnation unanime dans notre pays. Il ne saurait prétendre à un quelconque alibi politique et se trouve plus que jamais réduit à sa seule vocation criminelle. Les groupuscules de criminels qui survivent encore n’ont aucun avenir.
Dans le même temps, le Gouvernement appelle la population à la vigilance. Le terrorisme se caractérise par la lâcheté. Il peut donc profiter de tout relâchement pour frapper par traîtrise, et porter atteinte aux vies et aux biens. L’Etat assume son devoir pour la sécurité des citoyens. Par leur vigilance, les citoyens renforceront aussi leur propre sécurité.
La détermination de l’Algérie à éliminer les séquelles du terrorisme se conforte dans le fait que notre peuple a tendu généreusement sa main à travers le processus de réconciliation nationale dont le Gouvernement s’attelle à ce jour, à mettre en œuvre les dispositions légales.
Ainsi sur les 6.478 dossiers de disparus recensés, seuls 35 sont encore en voie de règlement avec les familles concernées. Sur 13.332 dossiers de familles éprouvées par l’implication de l’un de leurs proches dans le terrorisme, seuls 57 cas sont toujours en cours de traitement. Sur 10.400 dossiers relatifs à des licenciements, seuls 23 demeurent en phase d’apurement, parmi tous les requérants ayant prouvé que la perte de leur emploi était liée aux évènements de la tragédie nationale.
Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Nationale,Mesdames et Messieurs les Députés,Mesdames, Messieurs,
Au nom de mes collègues du Gouvernement et en mon nom personnel, je voudrai tout d’abord, vous présenter nos respectueuses et fraternelles salutations à vous-même Monsieur le Président de l’Assemblée, et à Mesdames et Messieurs les honorables députés.
Notre présence devant vous aujourd’hui est d’abord l’accomplissement d’un devoir énoncé dans l’article 84 de la Constitution, celui de vous présenter une Déclaration de politique générale. Mais elle sera aussi, j’en suis convaincu, une nouvelle occasion qui nous permettra de confirmer ensemble que, dans la complémentarité de leurs missions et la diversité des opinions, le Gouvernement et le Parlement ont d’abord une priorité commune, celle de voir l’Algérie réussir pleinement sa reconstruction nationale.
Le Gouvernement vous a fait parvenir il y a quelques jours, un document de 70 pages qui relate le bilan de son action de Janvier 2009 à Juin 2010, et qui énonce également la substance et les objectifs du programme quinquennal d’investissements publics pour la période 2010 à 2014.
Dès lors, je m’attacherai ici à mettre en évidence l’importance des acquis nationaux déjà concrétisés pour la réalisation des objectifs nouveaux consignés dans le programme présidentiel, et à expliciter les voies et les moyens par lesquels le Gouvernement travaillera au renforcement d’une économie diversifiée, conformément aux directives de Monsieur le Président de la République.
Il va de soit, que le débat qui s’en suivra permettra au Gouvernement de recueillir votre analyse et vos conseils précieux dont il sera tenu compte, et nous offrira également l’occasion de revenir, dans nos réponses, sur des interrogations précises et des clarifications que vous aurez souhaitées.
Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Nationale,Mesdames et Messieurs les Députés,Mesdames, Messieurs,
La Déclaration de politique générale qui vous est présentée cette année se distingue par le fait qu’elle recouvre la jonction entre la fin d’un programme quinquennal, pour ne pas dire d’une décennie complète d’efforts, et le démarrage d’un programme d’investissements publics totalisant plus de 21.000 milliards DA, soit plus de 280 milliards de dollars pour les années 2010 à 2014.
Cette spécificité offre l’occasion d’apprécier à leur juste valeur les progrès de notre pays année après année, dès lors que nulle œuvre ne saurait prétendre à la perfection. De plus ce regard rétrospectif invite à garder à l’esprit le fait que nul progrès ne serait durable s’il n’était continuellement entretenu par l’effort et s’il n’était périodiquement consolidé par l’adaptation et par la prospective.
Au demeurant, la conjoncture économique internationale des deux dernières années confirme la fragilité de tout développement chaque fois que les fondamentaux de l’économie concernée sont atteints. En effet, des turbulences sérieuses persistent toujours après une grave crise financière puis économique internationale, et le retour réel de la croissance se fait encore attendre y compris dans les pays développés.
Parlant de crise, il suffit pour nous, de rappeler la situation qui était la nôtre voilà dix années, au milieu de la tourmente de la tragédie nationale qui se conjuguait avec un prix du baril de pétrole ayant chuté à moins de 10 dollars, alors que l’Algérie venait à peine de sortir d’un douloureux ajustement économique structurel.
C’est à cette même époque de crise que notre peuple a choisi le 16 Avril 1999 le pari d’une Algérie forte et digne, à savoir, mettre un terme à la violence, rebâtir la confiance et faire renaître l’espoir.
C’est parce que ce projet d’apparence modeste mais en réalité vital a été concrétisé, que notre peuple a massivement choisi le 8 Avril 2004 de renouveler sa confiance au Président Abdelaziz BOUTEFLIKA pour aller sous sa direction vers l’avènement de la réconciliation nationale, la modernisation de l’Etat, la mise en œuvre d’une politique socio-culturelle à la mesure de nos ambitions nationales, ainsi que la poursuite d’un développement économique soutenu et durable.
Comme cela est confirmé par les résultats des 18 derniers mois qui ont constitué la fin du programme quinquennal 2005 à 2009, les objectifs du précédent programme présidentiel ont été très largement concrétisés.
D’ailleurs, la preuve politique suprême de ce succès a été certifiée massivement par les urnes le 9 Avril 2009, avec la réélection de M. le Président de la République pour une Algérie forte et prospère.
Cette perspective nouvelle, aujourd’hui confortée par le nouveau programme quinquennal d’investissements publics et encadrée par les améliorations de la régulation économique, permettra de consolider les réformes, d’approfondir le développement humain, mais aussi et surtout de faire accomplir au pays un saut qualitatif vers une économie solide et diversifiée, à même de nourrir la pérennité du bien être pour notre peuple.
Les honorables députés n’auront pas manqué de relever le coût très élevé du nouveau programme quinquennal d’investissements publics, ni même la réapparition du déficit dans le budget public.
Il s’agit là d’un pari que le Gouvernement engage en faveur de l’avenir du pays dont la rente des hydrocarbures ne sera pas éternelle. Mais, par delà les seules ressources financières, le succès de ce pari exigera aussi de chacun de nous, des efforts accrus au travail, une valorisation plus grande des ressources financières de l’Etat, ainsi qu’une mobilisation permanente au sein de la classe politique et de la société civile, pour éviter les pièges de l’insouciance et pour repousser le populisme et la démagogie.
Telle est donc la toile de fond de l’exposé sur l’état et les perspectives de l’action gouvernementale que j’ai le privilège de vous présenter.
Monsieur le Président de l’Assemblée Populaire Nationale,Honorables députés, Mesdames et Messieurs,
Le rétablissement de la sécurité et l’avènement de la concorde puis de la réconciliation nationale, constituent des réussites fondamentales de notre pays durant cette décennie.
Le terrorisme a été défait grâce à l’engagement admirable de notre Armée et de nos forces de sécurité, un engagement conforté par le choix de notre peuple pour la paix et la réconciliation nationale, un choix que le Gouvernement s’est attelé à mettre en œuvre fidèlement.
Oui, le terrorisme a été défait sur le terrain grâce à l’engagement exemplaire de l’Armée Nationale Populaire, des forces de sécurité de la République et des citoyens volontaires. Le Gouvernement leur rend hommage et s’incline avec respect, à la mémoire des martyrs du devoir national. Aux familles des victimes du terrorisme, le Gouvernement réaffirme sa solidarité et l’engagement que la République assumera toujours ses devoirs de reconnaissance et de soutien.
Le terrorisme fait désormais l’objet d’une condamnation unanime dans notre pays. Il ne saurait prétendre à un quelconque alibi politique et se trouve plus que jamais réduit à sa seule vocation criminelle. Les groupuscules de criminels qui survivent encore n’ont aucun avenir.
Dans le même temps, le Gouvernement appelle la population à la vigilance. Le terrorisme se caractérise par la lâcheté. Il peut donc profiter de tout relâchement pour frapper par traîtrise, et porter atteinte aux vies et aux biens. L’Etat assume son devoir pour la sécurité des citoyens. Par leur vigilance, les citoyens renforceront aussi leur propre sécurité.
La détermination de l’Algérie à éliminer les séquelles du terrorisme se conforte dans le fait que notre peuple a tendu généreusement sa main à travers le processus de réconciliation nationale dont le Gouvernement s’attelle à ce jour, à mettre en œuvre les dispositions légales.
Ainsi sur les 6.478 dossiers de disparus recensés, seuls 35 sont encore en voie de règlement avec les familles concernées. Sur 13.332 dossiers de familles éprouvées par l’implication de l’un de leurs proches dans le terrorisme, seuls 57 cas sont toujours en cours de traitement. Sur 10.400 dossiers relatifs à des licenciements, seuls 23 demeurent en phase d’apurement, parmi tous les requérants ayant prouvé que la perte de leur emploi était liée aux évènements de la tragédie nationale.
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