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Bien d'autres avant elle y ont laissé leur peau. Marisol Valles, 23 ans, a été nommée, lundi 18 octobre, chef de la police de Praxedis Guerrero, une ville mexicaine de 10.000 habitants ravagée par la violence liée au crime organisé. Cette toute jeune femme, mariée, mère d'un enfant, vient de terminer sa licence de criminologie à Ciudad Juárez, ville la plus dangereuse du Mexique. "Elle était la seule candidate à un poste que personne ne voulait", précise la mairie. Elle représente l'espoir de toute une jeunesse qui en a assez de la violence et qui refuse de baisser les bras.
Car Marisol Valles prend ses fonctions dans un climat de grande insécurité alors que sa ville se trouve sur le couloir qu'utilisent les cartels pour passer la drogue vers les États-Unis. À ses côtés, treize agents de police, dont neuf femmes. Le budget sécurité permettrait d'avoir dix-neuf agents, mais les candidats manquent compte tenu de la violence qui règne. "La peur est là. Tout le monde est terrorisé, c'est normal, mais je refuse de penser que l'on puisse m'assassiner", a déclaré courageusement la nouvelle chef de la police. Pourtant, le risque est réel. Plusieurs commandants de police qui l'ont précédée ont été exécutés, ainsi qu'un conseiller municipal. La semaine dernière, le maire d'un village voisin dépendant de la commune ainsi que son fils ont été criblés de balles par un commando fortement armé.
La médiatisation comme bouclier
Celle que les Mexicains appellent déjà avec fierté l'héroïne Marisol veut récupérer la tranquillité de sa bourgade. Pour diminuer la violence et la délinquance, elle estime que la population doit être solidaire de son projet afin de récupérer les espaces publics et de surmonter la peur collective. Elle a donc commencé par une visite à chaque famille pour expliquer sa stratégie. Lors de sa prise de fonction, elle a fait remarquer que le problème majeur n'était pas la grande criminalité, mais le budget ridicule de la commune en matière de sécurité. La police ne possède pas de voiture, ni même une bicyclette, et elle n'est pas armée. Le salaire des agents ne dépasse pas les 200 euros par mois. Elle réclame donc aux autorités de l'État du Chihuahua plus de moyens et a annoncé qu'elle suivrait une politique de prévention plutôt que de se heurter frontalement aux cartels de la drogue.
La jeune femme se sait observée par le monde entier grâce à Twitter, qui, dès l'annonce de sa nomination, lui a fait parvenir des milliers d'encouragements. Cette médiatisation internationale pourrait aussi lui servir de bouclier et devrait contraindre les autorités à l'aider dans sa tâche.
Source : Le Point
Marisol Valles lors d'une conférence de presse.
Car Marisol Valles prend ses fonctions dans un climat de grande insécurité alors que sa ville se trouve sur le couloir qu'utilisent les cartels pour passer la drogue vers les États-Unis. À ses côtés, treize agents de police, dont neuf femmes. Le budget sécurité permettrait d'avoir dix-neuf agents, mais les candidats manquent compte tenu de la violence qui règne. "La peur est là. Tout le monde est terrorisé, c'est normal, mais je refuse de penser que l'on puisse m'assassiner", a déclaré courageusement la nouvelle chef de la police. Pourtant, le risque est réel. Plusieurs commandants de police qui l'ont précédée ont été exécutés, ainsi qu'un conseiller municipal. La semaine dernière, le maire d'un village voisin dépendant de la commune ainsi que son fils ont été criblés de balles par un commando fortement armé.
La médiatisation comme bouclier
Celle que les Mexicains appellent déjà avec fierté l'héroïne Marisol veut récupérer la tranquillité de sa bourgade. Pour diminuer la violence et la délinquance, elle estime que la population doit être solidaire de son projet afin de récupérer les espaces publics et de surmonter la peur collective. Elle a donc commencé par une visite à chaque famille pour expliquer sa stratégie. Lors de sa prise de fonction, elle a fait remarquer que le problème majeur n'était pas la grande criminalité, mais le budget ridicule de la commune en matière de sécurité. La police ne possède pas de voiture, ni même une bicyclette, et elle n'est pas armée. Le salaire des agents ne dépasse pas les 200 euros par mois. Elle réclame donc aux autorités de l'État du Chihuahua plus de moyens et a annoncé qu'elle suivrait une politique de prévention plutôt que de se heurter frontalement aux cartels de la drogue.
La jeune femme se sait observée par le monde entier grâce à Twitter, qui, dès l'annonce de sa nomination, lui a fait parvenir des milliers d'encouragements. Cette médiatisation internationale pourrait aussi lui servir de bouclier et devrait contraindre les autorités à l'aider dans sa tâche.
Source : Le Point
Marisol Valles lors d'une conférence de presse.
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