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Découverte d'un marqueur universel du cancer

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  • Découverte d'un marqueur universel du cancer

    Une molécule, retrouvée dès le stade précoce dans onze cancers fréquents, ouvre de nouvelles perspectives pour le dépistage.

    Depuis des décennies, les chercheurs sont à l'affût d'une molécule unique facilement détectable (par exemple à partir d'une prise de sang), qui signerait l'existence d'un cancer au stade précoce de manière à mettre en place un traitement rapide, dont on sait qu'il améliore quasiment toujours le pronostic de cette maladie. Pour l'instant, malgré bien des tentatives et des espoirs, un tel test n'a pas encore été mis au point. Mais cette semaine, dans la prestigieuse revue américaine The New England Journal of Medicine, une équipe de chercheurs de l'Inserm dirigée par Nicolae Ghinea (Unité 955) en collaboration avec celle d'Aurelian Radu, de l'école de médecine du Mont-Sinaï à New York, fait part de résultats très intéressants en la matière.
    Ces scientifiques ont pu montrer, à partir de 1 300 malades atteints de onze cancers différents à divers stades de la maladie, que tous portaient une marque biologique commune. Les tumeurs de tous ces patients présentaient de manière systématique une protéine qui est en réalité le récepteur à la FSH, une hormone d'origine hypophysaire. En l'absence de cancer, cette protéine se retrouve uniquement au niveau des organes reproducteurs (ovaires, testicules).
    Dans leurs travaux, les chercheurs de l'Inserm ont détecté la présence de récepteurs à la FSH sur les parois internes des vaisseaux qui irriguent la tumeur. En revanche, ils n'apparaissent absolument jamais dans les tissus sains, à l'exception des organes de la reproduction.
    Cette piste est intéressante à double titre : elle pourrait constituer un marqueur universel du cancer à long terme et être utile pour le dépistage ou le diagnostic. Elle peut aussi éventuellement être à la base de nouvelles pistes thérapeutiques : le réseau vasculaire est indispensable à la croissance des tumeurs et à leur maintien dans l'organisme. Une molécule dirigée contre ces récepteurs pourrait bloquer la croissance tumorale, comme l'ont déjà montré des recherches menées avec des médicaments dits «angiogéniques» (qui luttent contre la prolifération vasculaire).

    Détection par imagerie

    Nicolae Ghinea et ses collaborateurs de l'Inserm ont étudié des biopsies prélevées chez 1 336 patients atteints de cancer après une chirurgie. La présence du récepteur de la FSH a été décelée dans des tumeurs allant d'un stade très précoce à des stades plus tardifs pour onze types de cancer (prostate, sein, colon, pancréas, vessie, rein, poumon, foie, estomac, testicules et ovaires). Les résultats obtenus démontrent la présence du récepteur dans la totalité des échantillons, quels que soient le type et le stade de la tumeur. A contrario, ce récepteur est totalement absent de l'ensemble des autres tissus normaux de l'organisme y compris le tissu normal de l'organe porteur de la tumeur.
    «Pour l'instant, nous étudions la possibilité de trouver la trace de ce marqueur dans le sang, explique Nicolae Ghinea. Mais nous avons déjà localisé ce récepteur au niveau des cellules qui tapissent la paroi des vaisseaux, ce qui en fait une cible intéressante pour des agents de diagnostic et des thérapeutiques injectés dans le sang.» Des expériences de détection par imagerie pour voir la tumeur en visualisant le récepteur à la FSH ont d'ores et déjà été effectuées avec succès par les chercheurs chez la souris. Par ailleurs, il est probable que ce récepteur puisse devenir une cible générale pour des médicaments anticancéreux ou pour des agents qui détruisent ou bloquent les vaisseaux sanguins des tumeurs et cela quel que soit le type de tumeur à détruire. Pour l'instant, il s'agit d'un travail fondamental très intéressant, mais qui ouvre vraiment de nouvelles perspectives. C'est la première fois que l'on identifie une molécule commune à tous les types de tumeur.
    Tout récemment, des chercheurs israéliens ont mis en évidence des composés organiques volatils qui, recueillis lors de l'expiration, contiendraient des marqueurs de cancers en cas de maladie. Ce champ de recherche connaît aujourd'hui un développement exponentiel.

    Le Figaro

  • #2
    Bonne initiative

    Commentaire

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