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Conclusion sur l'utilité de la musique

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  • Conclusion sur l'utilité de la musique

    Après toutes ces observations scientifiques, comment expliquer qu’en ce moment précis nous avons allumé la radio ? Ou que nous avons acheté un CD au prix des courses d’une semaine ? Malheureusement, il n’existe pas de réponse facile, et surtout elle n’a pas l’aspect d’une formule mathématique.

    La science ne peut pas arriver à dire avec certitude qu’un certain caractère est né de façon linéaire pour une raison particulière, et surtout elle ne peut pas dire s’il y a une musique plus « naturelle » (et donc meilleure) que les autres. Si elle le fait, elle se trompe.

    Des aspects musicaux innés et universels

    Ce que la science actuelle peut dire en revanche c'est que des aspects de notre musicalité sont innés (y compris le plaisir que nous en tirons) et propres à notre espèce. De plus, ils sont universels, c’est-à-dire ils intéressent tous les individus. Ils sont probablement apparus dans l’histoire de l’homme avec la pensée abstraite et la spiritualité. Certains attribuent à la musique un rôle fondamental dans la complexité de l’esprit, comme si elle était et continuait d’être un exercice pour les neurones de nos petits. Cela ne signifie pas qu’elle est le résultat de l’adaptation et qu’elle n’est pas un effet collatéral de l’apparition d’autres caractères.

    La lecture évolutionniste : la musique a précédé le langage parlé


    Il reste encore beaucoup à faire et à étudier, et plusieurs hypothèses à tester. Pour beaucoup, la musique peut être assimilée au grand ensemble des formes de communication entre êtres humains, ce qui fournit des clés de lecture de type évolutionniste : la musique se serait développée dans le but de véhiculer des signifiés concrets avant l’apparition du langage parlé, ou pourrait descendre d’un protolangage ayant donné naissance aussi au langage. Elle pourrait être une forme de communication privilégiée par la sélection sexuelle, en tant qu’adjuvant à la séduction, ou alors, elle serait apparue comme moyen d’interaction entre la mère et le nouveau-né. Dans ce dernier cas, elle aurait permis aux mamans de tranquilliser leurs petits sans avoir besoin de les bercer, les bras libres, elles pouvaient récolter de la nourriture.

    Selon Darwin, la musique a précédé le langage parlé dans l'évolution de l'Homme. © Citoyendesdeuxrives


    La musique comme capacité de socialisation

    Autre hypothèse, la musique serait une forme d’entraînement à la socialité, utile à l’espèce, car elle garantit la possibilité de trouver chez les autres soutien et aide en cas de besoin. La musique garantirait la cohésion du groupe en créant un sentiment d’identité.
    Toutes ces hypothèses expliqueraient pourquoi les petits humains apprécient certaines caractéristiques de la musique et absorbent avec une facilité incroyable les mélodies et les rythmes de la culture dans laquelle ils grandissent, tout comme ils apprennent à parler spontanément, sans avoir besoin d’un professeur.
    Ces hypothèses s’appuient en outre sur une myriade d’expériences et d’observations sur le terrain, démontrant que les facultés musicales de l’homme lui appartiennent de manière exclusive, ou du moins, que la combinaison de ces facultés musicales et de la capacité à les mettre ensemble pour créer quelque chose jugé agréable ne se retrouve que dans l’espèce humaine. L’idée selon laquelle la musique aurait facilité la communication entre les premiers hommes a induit certains chercheurs à penser qu’elle pourrait bien avoir eu un rôle dans le développement du cerveau humain, en lui conférant une capacité d’abstraction supplémentaire, dont dériveraient la pensée abstraite, le langage parlé et d’autres qualités que nous considérons en général comme propres à notre espèce.

    La musique, un vecteur d'émotions


    La musique, enfin, véhicule des émotions. C’est la raison pour laquelle les théories qui la définissent comme une forme de communication entre êtres humains se réfèrent souvent à des contenus comme les sentiments ou les états d’âme. Le contenu émotionnel d’une musique peut être retrouvé dans toutes les cultures et toutes les formes musicales, et les scientifiques réussissent également à observer son impact grâce aux techniques d’imagerie cérébrale (qui montrent le cerveau au travail) et à le mesurer à l’aide de dosages hormonaux. De ce constat dérivent les théories sur la musique comme « calmant social », en mesure de souder le groupe, dissoudre les tensions et surtout, selon quelques chercheurs, de calmer certains excès masculins.

    Le violon, un instrument vecteur d'émotions. © lesalonch


    L'hypothèse exclusive de la bavaroise aux fraises

    Presque toutes les hypothèses que nous avons rencontrées ne s’excluent pas les unes les autres et peuvent très bien coexister. La seule qui n’admet pas les autres est celle de la bavaroise aux fraises, selon laquelle la musique n’a jamais présenté aucune utilité pour l’homme et ne serait qu’une forme d’autostimulation pratiquée par plaisir, sans en attendre un bénéfice direct ou un avantage d’un point de vue évolutif.
    Cette hypothèse n’exclue pas toutefois le plaisir que nous éprouvons aujourd’hui quand nous mettons les oreillettes de notre baladeur. Quelles que soient les conclusions de ces recherches, lui, il sera toujours là pour nous tenir compagnie.

    Source : Silvia bencivelli - Futura Sciences
    Tous les fils d'Adam (paix sur lui) sont des pécheurs. Les meilleurs d’entre eux sont ceux qui se repentent.Hadith rapporté par Ahmad et Tirmidhî
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