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Elle sera renforcée par 26 nouveaux navires : Sursis de deux ans pour la CNAN.

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  • Elle sera renforcée par 26 nouveaux navires : Sursis de deux ans pour la CNAN.

    La compagnie nationale de transport maritime, Cnan, renaîtra-t-elle de ses cendres ? Tout porte à le croire au vu de l’importante décision prise mercredi dernier par les responsables de la SGP Gestramar. Cette dernière en charge du portefeuille de la compagnie nationale a donné son accord pour la relance de ses activités sur une échéance de deux années.


    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La nouvelle a créé une joie indescriptible chez les travailleurs de la Cnan mais aussi ceux du secteur maritime en général. Selon des sources proches de la SGP Gestramar, le «repêchage » de la Cnan est annonciateur d’autres mesures en faveur des autres intervenants dans le transport maritime, dont l’ENTMV. Lors de la réunion de mercredi dernier, les responsables de la SGP Gestramar ont donné leur accord pour le renouvellement de la flotte de la Cnan. A cet effet, le feu vert pour l’acquisition de 26 navires a été donné dans le cadre du nouveau plan de relance économique 2010-2014. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la Cnan fait l’objet d’un plan de redéploiement. Il faut dire que cette compagnie, qui était considérée comme le fleuron du transport maritime, avait été secouée par des vagues de désinvestissements, et ce, depuis le premier programme d’investissement des années 1970. L’essentiel de sa flotte a été acquis d’ailleurs entre 1977 et 1979, à la faveur du deuxième plan quinquennal. L’entreprise Cnan, pavillon national historique, a connu une longue descente aux enfers dans les années 90 avec le vieillissement dramatique de sa flotte marchande, forte de 70 navires tous types confondus. Sa part du fret marchandise est passée sous les 30% au début des années 2000, au moment de la reprise des volumes importés, et ses coûts d’exploitation conduisaient à la faillite. L’Etat a créé, en janvier 2004, le Group Cnan, recapitalisé à 8 milliards de dinars et détenu à 43,75% par sept entreprises portuaires à la trésorerie excédentaire. Vingt-quatre navires, les plus vieux et les moins rentables, ont été vendus et un désendettement a été amorcé avant la mise des filiales sur le marché. Mais cette opération a été totalement éclipsée par l’affaire du Bechar, qui a coulé en rade du port d’Alger lors d’une tempête en novembre 2004, emportant 13 marins et provoquant un choc national. La Cnan a dû faire face à l’arrestation et la condamnation de son DG, Ali Koudil, et de cinq membres de sa direction à de lourdes peines de prison, alors même que le procès avait fait ressortir que la responsabilité du naufrage incombait plutôt à la capitainerie du port et à l’absence de moyens de remorquage ou d’héliportage. «Un verdict pour privatiser la Cnan sans contestation », avait alors titré un quotidien. Ceci étant, la prise de conscience que l’on souligne aujourd’hui est motivée par la perte d’une part de marché conséquente et le manque à gagner est également important en termes de surestaries payées au profit des transporteurs étrangers. En effet, des sources informées indiquent que le volume des surestaries payées par l’Algérie en 2009 est très important, d’où la nécessité de développer le pavillon national. D’ailleurs, les gestionnaires des dix ports commerciaux algériens viennent d’être destinataires d’une instruction du ministère de tutelle, les invitant à se doter de moyens de débarquement. Un signe révélateur de la détermination des pouvoirs publics à réhabiliter la «façade maritime» nationale.

    A. B.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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