Par l'antropologue Réda BRIXI
Université de Montréal CANADA
Sidna – Youchâa, sidna Noun et Barbadjani: sites historiques des environnements de Nedroma
L'oued Kiounal qui serpente à l'entrée de Sidna – Youchâa, descend des monts du Fillaoucen à travers shistes et marnes, baigne une belle plage de plus de 1200 metres de large, bordée de hautes falaises basaltique.
Nombreux sont les estivants et les habitués des lieux intéressés par l'histoire de Sidna – Youchâa, n'arrivent pas à la situer concretement dans l'enchevetrement historique depuis les phéniciens en passant par les Romains, les Berberes, les arabes et les Turcs.
La région côtière, effectivement fut soumise à une série d'occupation, de visite militaire stratégique de surveillance et de poursuite. Mais ce qui frappe le plus, c'est cette emprunte jadaïque du nom de Sidna – Youchâa.
Qui fut-il ? que représente t-il au juste dans la hiérarchie hébraïque ?
Un éclairage nuancé situra à mieux la part légendaire et la plausibilité historique .
En plein centre du vilage qui se trouve à peine 10 kilomètres à vol d'oiseau de Nedroma, une mosquée abritant la tombe d'un saint personnage du nom juif de Youchâa ou Ya'chwa, celui même de la Bible qui le traduit en « Josué ». il fut un grand personnage, un géant de l'histoire et aussi, dit la légende, un géant de la race humaine. (Sa soit disant tombe s'allongeait sur une dizaine de mètres). Après l'aménagement des mieux, la tombe fut réduite à des proportions acceptables. Un Fkih, surveillant bénévole considère le lieu comme sacré et que le tombeau est une appropriation purement -------------- , alors que les juifs des environs et de tous les pays le considère comme un important prophèt (Nabi Youchâa).
Les habitués de la mosquée, dépositaires des traditions locales en donnent la généalogie. Ce Josue, fils de Noun comme dans la bible, descendant de Fratin (Ephraïn) par Joseph, Jacob, Isaac et Ibrahim (Abraham).
Pour les gens du pays et des nombreux pélerins, Youchâa serait bien le successeur de Moïse et en le poursuivant, les Chananées, pour installer sur leurs terres le peuple Hébreu, il serait venu jusq'ici. Cela se serait passé, il a: 37 siécles et 35 ans assurait-on en 1972. En tenant compte des divergences entre les comptes lunaires et solaires, cela remonterait à peu près vers la période de l'exode. Voilà pour la légende.
Historiquement, il est certain que Josué n'est pas mort ni enterré à Sidna – Youchâa. « Josué, fils de Noun, serviteurde Dieu, meurt à l'âge de 120 ans, on l'ensevelit dans le domaine qu'il a reçu en partage à Tinnat – Serak dans la montagne d'Ephraïm, au Nord du Mont Gaash « (livre de Josué 24, 24). Il n'est pas non plus possible d'admettre que Sidi Noun du cap Noé soit le père du célèbre Youchâa. L'histoire se refuse également à accepter qu'à Tlemcen, le roi Salomon y séjourna durant un an.
Cependant, les Chananéens refoulés par les Hebreux tentèrent de s'implanter en Egypte et que repoussés de ce pays trop peuplé, ils se glissèrent plus à l'Ouest de l'Afrique.
Après la mort de Moïse, Josué, fils de Navé, fut mis à leur tête....... Dont E.F. Gautier le mentionne dans « le passé de l'Afrique du Nord » relatif au texte de Procope.
« En ce temps – là, toute la côte de Sidon jusqu'en Egypte s'appelait Phénicie...Lorsque les Phéniciens constatèrent que le général étranger était invincible, ils quittèrent leur partie, ils émigrèrent d'abord en Egypte.....De là en Afrique qu'ils occupèrent jusqu'aux deux colonnes d'Hercule.
Procope, cet historien grec, mort en 525ajoute: « Dans la ville de Tigisis[10], auprès d'une très belle fontaine on voit deux colonnes de pièrre blanche, qui portent une inscription phénicienne dont voici la traduction: c'est nous qui avons pris la fuite devant ce brigand de Josuah, fils de Navé » (ou Noun)
Avant cet auteur grec, dans l'œuvre du savant hébreu Moïse de Koren, vers 442 il est question de l'inscription mais près des deux colonnes d'Hercule.
Quant au deux colonnes de pierres blanches, E.F Gautier parle de stèles puniques.
Au 4 ième siècle, Saint Augustin, évêque d'Hippone (Annabe) dit: « Si vous demandez à nos paysans, ce qu'ils sont, ils vous répondront: nous sommes Chananéens ».
Il y eut au cours de l'Histoire des mirations juives ou sémite. A El Aricha, dans le Sud Oranais, encore en 1917, des Berbères se disaient descendants des Philistins, fils de Ham.
Autour de Touggourt, dans les Aurès, à Tamentit dans le Touat ou à Taroudant dans la vallée du Souss, il eut des centre importants d'Hébreux. Certains l'expliquent par des migrations commerciales ou politiques, d'autres par la sauvage répression romaine après le soulèvement juif qui entre autres, ensanglanta la Cyrénaïque vers l'an 118 de notre ère.
Par ailleurs, il est certain que des tribus berbères furent jadis profondément judaïsées au point de vue réligieux. Sans parler de la région des Béni – Snouss et de l'Aurès avec la fameuse Kahéna.
Dans la région de Sidna Youchâa, pour Ibn Khaldoun les Mediouina, qui au 14 siècle, vivaient enconre là, auraient été longtemps judaïsés.
A.G.P Martin parle d'une migration juive au Touat à l'époque des gétules. La trouvaille d'une « idole tamentinoise » en forme de poisson, dont la tête couronnée pense qu'elle traduit un culte voué à Josué, en considération de la diaspora juive en méditerranée.
D'où l'hypothèse d'A.G.P Martin, que la migration juive est Nord – Sud à partir des côtes. La toponymie côtière en référence à Josué et à Noun est un indice.
A 10 kilomètres de la Koubba de Josué, se trouve celle de Sidi Noun (Navé père de Josué). Noun traduit par Noé lors de l'établissement de la cartographie côtières française.
D'autre Koubba, Sidi Aïssa, près de l'Oued Safter, élargisse la parentale et confirme l'inspiration biblique des saints éponymes locaux. A ces noms est rattachée la mer qui fut le salut des émigrés. N.Marouf, presque que « Josué ne serait qu'une médiation symbolique entre les immigrés et la mer et le poisson de Tamentit ne serait qu'une médiation symbolique entre la communauté tamentinoise et le peuple de Josué »
Université de Montréal CANADA
Sidna – Youchâa, sidna Noun et Barbadjani: sites historiques des environnements de Nedroma
L'oued Kiounal qui serpente à l'entrée de Sidna – Youchâa, descend des monts du Fillaoucen à travers shistes et marnes, baigne une belle plage de plus de 1200 metres de large, bordée de hautes falaises basaltique.
Nombreux sont les estivants et les habitués des lieux intéressés par l'histoire de Sidna – Youchâa, n'arrivent pas à la situer concretement dans l'enchevetrement historique depuis les phéniciens en passant par les Romains, les Berberes, les arabes et les Turcs.
La région côtière, effectivement fut soumise à une série d'occupation, de visite militaire stratégique de surveillance et de poursuite. Mais ce qui frappe le plus, c'est cette emprunte jadaïque du nom de Sidna – Youchâa.
Qui fut-il ? que représente t-il au juste dans la hiérarchie hébraïque ?
Un éclairage nuancé situra à mieux la part légendaire et la plausibilité historique .
En plein centre du vilage qui se trouve à peine 10 kilomètres à vol d'oiseau de Nedroma, une mosquée abritant la tombe d'un saint personnage du nom juif de Youchâa ou Ya'chwa, celui même de la Bible qui le traduit en « Josué ». il fut un grand personnage, un géant de l'histoire et aussi, dit la légende, un géant de la race humaine. (Sa soit disant tombe s'allongeait sur une dizaine de mètres). Après l'aménagement des mieux, la tombe fut réduite à des proportions acceptables. Un Fkih, surveillant bénévole considère le lieu comme sacré et que le tombeau est une appropriation purement -------------- , alors que les juifs des environs et de tous les pays le considère comme un important prophèt (Nabi Youchâa).
Les habitués de la mosquée, dépositaires des traditions locales en donnent la généalogie. Ce Josue, fils de Noun comme dans la bible, descendant de Fratin (Ephraïn) par Joseph, Jacob, Isaac et Ibrahim (Abraham).
Pour les gens du pays et des nombreux pélerins, Youchâa serait bien le successeur de Moïse et en le poursuivant, les Chananées, pour installer sur leurs terres le peuple Hébreu, il serait venu jusq'ici. Cela se serait passé, il a: 37 siécles et 35 ans assurait-on en 1972. En tenant compte des divergences entre les comptes lunaires et solaires, cela remonterait à peu près vers la période de l'exode. Voilà pour la légende.
Historiquement, il est certain que Josué n'est pas mort ni enterré à Sidna – Youchâa. « Josué, fils de Noun, serviteurde Dieu, meurt à l'âge de 120 ans, on l'ensevelit dans le domaine qu'il a reçu en partage à Tinnat – Serak dans la montagne d'Ephraïm, au Nord du Mont Gaash « (livre de Josué 24, 24). Il n'est pas non plus possible d'admettre que Sidi Noun du cap Noé soit le père du célèbre Youchâa. L'histoire se refuse également à accepter qu'à Tlemcen, le roi Salomon y séjourna durant un an.
Cependant, les Chananéens refoulés par les Hebreux tentèrent de s'implanter en Egypte et que repoussés de ce pays trop peuplé, ils se glissèrent plus à l'Ouest de l'Afrique.
Après la mort de Moïse, Josué, fils de Navé, fut mis à leur tête....... Dont E.F. Gautier le mentionne dans « le passé de l'Afrique du Nord » relatif au texte de Procope.
« En ce temps – là, toute la côte de Sidon jusqu'en Egypte s'appelait Phénicie...Lorsque les Phéniciens constatèrent que le général étranger était invincible, ils quittèrent leur partie, ils émigrèrent d'abord en Egypte.....De là en Afrique qu'ils occupèrent jusqu'aux deux colonnes d'Hercule.
Procope, cet historien grec, mort en 525ajoute: « Dans la ville de Tigisis[10], auprès d'une très belle fontaine on voit deux colonnes de pièrre blanche, qui portent une inscription phénicienne dont voici la traduction: c'est nous qui avons pris la fuite devant ce brigand de Josuah, fils de Navé » (ou Noun)
Avant cet auteur grec, dans l'œuvre du savant hébreu Moïse de Koren, vers 442 il est question de l'inscription mais près des deux colonnes d'Hercule.
Quant au deux colonnes de pierres blanches, E.F Gautier parle de stèles puniques.
Au 4 ième siècle, Saint Augustin, évêque d'Hippone (Annabe) dit: « Si vous demandez à nos paysans, ce qu'ils sont, ils vous répondront: nous sommes Chananéens ».
Il y eut au cours de l'Histoire des mirations juives ou sémite. A El Aricha, dans le Sud Oranais, encore en 1917, des Berbères se disaient descendants des Philistins, fils de Ham.
Autour de Touggourt, dans les Aurès, à Tamentit dans le Touat ou à Taroudant dans la vallée du Souss, il eut des centre importants d'Hébreux. Certains l'expliquent par des migrations commerciales ou politiques, d'autres par la sauvage répression romaine après le soulèvement juif qui entre autres, ensanglanta la Cyrénaïque vers l'an 118 de notre ère.
Par ailleurs, il est certain que des tribus berbères furent jadis profondément judaïsées au point de vue réligieux. Sans parler de la région des Béni – Snouss et de l'Aurès avec la fameuse Kahéna.
Dans la région de Sidna Youchâa, pour Ibn Khaldoun les Mediouina, qui au 14 siècle, vivaient enconre là, auraient été longtemps judaïsés.
A.G.P Martin parle d'une migration juive au Touat à l'époque des gétules. La trouvaille d'une « idole tamentinoise » en forme de poisson, dont la tête couronnée pense qu'elle traduit un culte voué à Josué, en considération de la diaspora juive en méditerranée.
D'où l'hypothèse d'A.G.P Martin, que la migration juive est Nord – Sud à partir des côtes. La toponymie côtière en référence à Josué et à Noun est un indice.
A 10 kilomètres de la Koubba de Josué, se trouve celle de Sidi Noun (Navé père de Josué). Noun traduit par Noé lors de l'établissement de la cartographie côtières française.
D'autre Koubba, Sidi Aïssa, près de l'Oued Safter, élargisse la parentale et confirme l'inspiration biblique des saints éponymes locaux. A ces noms est rattachée la mer qui fut le salut des émigrés. N.Marouf, presque que « Josué ne serait qu'une médiation symbolique entre les immigrés et la mer et le poisson de Tamentit ne serait qu'une médiation symbolique entre la communauté tamentinoise et le peuple de Josué »
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