Si aujourd’hui, il n’y a pas de représentation nationale, demain il n’y aura plus de représentation locale crédible.
Déclaration du secrétariat national du Front des Forces Socialistes réuni le vendredi 1er octobre 2010 ;
" Ce nouveau code communal élaboré sans débat et contre les intérêts de la population, consacre la centralisation absolue et l’hégémonie du pouvoir pour mettre en œuvre ses options politiques, économiques et sociales.
C’est la représentation populaire et la légitimité démocratique qui sont vidées de leur sens."
Front des Forces Socialistes
Secrétariat national
Alger, le 1er Octobre 2010
DÉCLARATION
Le secrétariat national du Front des Forces Socialistes réuni le vendredi 1er octobre 2010, après avoir analysé la situation politique :
Au niveau régional
Exprime son inquiétude devant l’évolution de la situation dans la région du Sahel ; non seulement en raison des implications régionales mais aussi sur la situation interne du pays. Les événements actuels viennent alimenter la stratégie sécuritaire menée par le pouvoir depuis des décennies.
Constate que la course aux armements et la puissance militaire ne sauraient suppléer ou remplacer l’absence d’une diplomatie crédible. Le résultat le plus concret est que ces dépenses excessives pèsent lourdement sur le développement et la stabilité des pays de la région.
Réaffirme que la sécurité nationale ne saurait être du domaine réservé du pouvoir et concerne tout le peuple algérien. Cette sécurité ne peut se concrétiser que dans le cadre d’une démocratisation réelle à l’intérieur du pays, d’une diplomatie performante et d’une intégration régionale à l’échelle du Maghreb et du Sahel.
Exprime sa conviction que la construction maghrébine est une nécessité pour dépasser les conflits qui minent cette région. Une vraie intégration au niveau du Maghreb et du Sahel est le moyen privilégié pour les gérer pacifiquement et leur trouver des solutions durables.
Au niveau national
Le FFS réitère son attachement à ses engagements politiques primordiaux de liberté, de tolérance et de gestion pacifique des conflits.
Exprime son rejet absolu de toute action politique violente.
Condamne l’instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes, qu’elle émane de l’Etat, d’organisations religieuses nationales et étrangères ou de chefaillons politiques locaux en mal de reconnaissance et de notoriété.
Rejette le projet de nouveau code communal adopté récemment par le gouvernement qui vient parachever le processus de normalisation autoritaire de la vie publique entamée depuis janvier 1992.
Ce nouveau code communal élaboré sans débat et contre les intérêts de la population, consacre la centralisation absolue et l’hégémonie du pouvoir pour mettre en œuvre ses options politiques, économiques et sociales.
C’est la représentation populaire et la légitimité démocratique qui sont vidées de leur sens. Si aujourd’hui, il n’y a pas de représentation nationale, demain il n’y aura plus de représentation locale crédible.
Désormais, les algériennes et les algériens accepteront-ils de vivre à l’ombre de l’administration et sous les caméras du pouvoir ?
Le Premier Secrétaire Karim Tabbou
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