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Festival du cinéma en algérie.

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  • Festival du cinéma en algérie.

    PREMIER FESTIVAL DU FILM DU MONDE FRANCOPHONE À ALGER
    Ouverture solennelle
    25 mars 2006 - Page : 21




    C’est par le court métrage tunisien Visa, la dictée du réalisateur Brahim Lataïef qui relate avec humour et dérision les déboires endurés par un Tunisien en vue d’obtenir son visa pour la France où son cousin l’attend, que le coup d’envoi du 1er Festival du film francophone placé sous le thème ‘’Dialogue et diversité culturelle’’ a été donné jeudi soir à la salle Ibn Zeydoun, à l’Office de Riad El Feth (Alger). C’est ainsi que Rachid, le héros du film, tente l’aventure en prenant connaissance de l’organisation d’un concours de dictée par l’ambassade de France en direction de candidats au visa. Des scènes abracadabrantes où le personnage tente de se «franciser» à tout prix, en mangeant, lisant et dormant «français», feront éclater de rire la salle. La cérémonie inaugurale du Festival organisé par l’ambassade du Canada à Alger, a été marquée aussi par la projection du film burkinabé Sia le rêve du python du réalisateur Dany Kouyaté. Sous forme de conte, le long métrage d’une heure et demie nous plonge dans la sévérité des régimes totalitaires et des dictatures bananières.
    Le film mêle sur fond de musique africaine , la réalité au mythe et raconte un épisode de la vie du village pauvre «Kombi» vivant sous le règne d’un empereur qui se prend pour le maître du monde et fait subir des «misères» aux populations. Un jour, un jeune du village décide de mettre un terme aux pratiques du souverain tyrannique. Si le python à 7 têtes n’est que fabulation Sia est tout de même sacrifié sous l’autel, d’abord de la barbarie des 7 prêtres puis du mensonge. Comme tout conte , l’histoire racontée porte en elle un message fort et une sagesse à lire entre les lignes.
    Par ailleurs, ce Festival, le 1er du genre, a permis à la moitié des pays francophones d’y participer. Les organisateurs espèrent voir le nombre des participants s’accroître lors des prochaines éditions. Le public algérois aura, aujourd’hui l’occasion de découvrir à 13h Taafé Fanga du Malien Adamo Drabo, Les 3 bracelets de Côte d’Ivoire et à 19h De battre mon coeur s’est arrêté du Français Jacques Audiard, le film aux 8 césars.




    O.HIND

  • #2
    Culture (Samedi 25 Mars 2006)


    Ouverture du premier festival du film du monde francophone à Alger
    L’Afrique entre réalité et légende


    Par :Wahiba Labrèche
    Lu : (153 fois)


    Les films Sia, le rêve du python, du Burkinabé Dany Kouyaté, et Visa ou la dictée, du Tunisien Brahim Lataeif, ont donné le coup d’envoi de la manifestation. La cinématographie africaine, à qui est revenu l’honneur de représenter le film des pays francophones lors de cette soirée d’inauguration, témoigne de la malvie des peuples du continent noir.

    Le film francophone est depuis jeudi à l’honneur à la salle Ibn-Zeydoun, où une affiche alléchante de productions cinématographiques de divers pays de l’espace francophone est proposée aux cinéphiles algérois jusqu’au 3 avril. Organisée par dix-huit représentations diplomatiques des pays francophones à Alger, la cérémonie inaugurale a été une occasion pour les diplomates de ces pays de se retrouver, l’espace d’un moment cinématographique. Présenté en première partie de la soirée, le court métrage du réalisateur tunisien, Brahim Lataeif, intitulé Visa ou la dictée, propulsera l’assistance dans un monde surréaliste. Celui d’un prétendant au visa. Le film décrit avec beaucoup d’ironie le parcours du combattant d’un citoyen tunisien désirant rejoindre son cousin en France. Les projets du jeune homme, comptable de son état, sont conditionnés par l’obtention du fameux sésame. Une dictée est même imposée aux candidats. Les trente minutes du film résument de façon parfaite la déchéance humaine que vivent, quotidiennement, des milliers de jeunes Africains devant les ambassades européennes. Et les Algériens sont les plus avertis.
    Le deuxièmes film présenté est Sia, le rêve du python du réalisateur Dany Kouyaté. Projeté en VO, le film plonge dans la légende du Wagadu, mythe fondateur des peuples Mandingues : Malinké, Bambara, Soninké, Peuls, Dioulas du sud de la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée, le Mali, le nord de la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Koumbi, cité dominée par un empereur, Kaya Maghan (Kardigué Laïco Traoré), est frappée par la misère. Dans l'optique de ramener la prospérité, les prêtres de l'empereur préconisent la pratique d'un sacrifice humain dont le peuple ne croit plus aux vertus et autres retombées. C'est la belle Sia (Fatoumata Diawara) qui est désignée pour le sacrifice.
    C’est sous couvert de la légende que le réalisateur a choisi de "raconter" le quotidien des population africaines du XXIe siècle. Misère, famine, dictature, coup d’État … la légende a traversé le temps pour rattraper cette partie "damnée" de la terre où le temps des siècles n’effacent pas les drames.
    Et c’est toutes les luttes intestines de l’Afrique qui sortent au grand jour avec des décors et des costumes puisés dans la pure tradition africaine. Sia, le rêve du python est une critique virulente de la dictature et des régimes africains qui la perpétuent. 96 minutes de temps auront été largement suffisantes pour le réalisateur pour mettre en valeur la force dramaturgique de la culture africaine, où le fou sage tient un rôle important.
    Il faut dire que la réalité de l’Afrique est très proche de la légende, où les dictateurs règnent et où les peuples croupissent sous l’effet de la misère.

    W. L.

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    • #3
      1er festival du film du monde francophone
      Entre l’humour et la légende

      Le coup de départ du premier Festival du film du monde francophone a été donné, jeudi soir, à la salle Ibn Zeydoun, avec un moyen métrage tunisien Visa, la dictée, réalisé par Ibrahim Letaïef, qui, en 30 minutes, nous plonge dans un caustique typiquement maghrébin.





      La France, et les pays de l’espace Schengen avec, prend de nouvelles mesures pour l’octroi du visa : réussir la dictée de Pivot. Rachid, qui désire ardemment se rendre chez son cousin en France, pour tenter de s’y établir, devra reprendre les petits cahiers d’écolier et prendre des cours pour cette épreuve difficile... Il va jusqu’à « s’adresser » à Jésus pour avoir un petit coup de main, mais il semble que ses lacunes en orthographe soient irrémédiables ! Après ce moment d’ironie qu’on ne comprend que fort bien, le grand écran change totalement de registre pour nous emmener dans l’Afrique des légendes avec un film burkinabé, Sia, le rêve du python, de Dani Kouyate. Après Keïta ! l’héritage du griot, son précédent film qui traitait de l’époque mandingue, de pertes et de retrouvailles avec les « racines » dans le bouillon de culture moderniste, il continue d’explorer les multiples possibilités offertes par la dramaturgie de la culture orale africaine. Mais cette fois, explique le réalisateur dans l’un des entretiens donnés après la sortie de son film, le ton est différent, il s’attache aux raisons des luttes intestines qui ensanglantent l’Afrique, en cherchant les causes, non dans l’esclavage ou le colonialisme, mais en allant bien au-delà, interroger les mythes fondateurs. Mythes, qui du fait des doses pernicieuses de totalitarisme qu’ils contiennent parfois, ont leur part de responsabilité à assumer. Sia, le rêve du python (au départ, une pièce de théâtre) part de la légende du Wagadu, mythe fondateur des peuples pré-mandingues, pour devenir une fable politique universelle. Dans un petit village nommé Koumbi, où un empereur dictateur est maître de l’univers. Pour mettre fin à la misère, les prêtres doivent pratiquer un sacrifice humain habituel auquel le peuple ne croit plus. Sia, la plus belle fille du village, est désignée pour le sacrifice. Mais celle-ci prend la fuite et se réfugie chez Kerfa, un vieux fou à la parole sage et subversive. Le fiancé de Sia, Mamadi, un lieutenant de l’armée et qui est au front, apprend la terrible nouvelle, se rebelle et évite le sacrifice de sa promise. Le pouvoir change de main, mais le mensonge qui le régit demeure. Sia en a conscience, elle qui a été violée par les prêtres, s’est attachée au discours de Kerfa. Contre toute attente, au lieu de se coiffer de la couronne d’impératrice que lui offre son fiancé nouveau maître de la ville, Sia prendra la route, comme Kerfa l’a fait avant elle, afin de faire prospérer une parole de paix et de justice. Parole qui passe par une sorte d’anathème sur la ville et ses habitants qui ne parviennent pas à tirer les leçons de l’histoire. Sia, le rêve du python a reçu de nombreuses récompenses, dont le Prix de public au 11e Festival international d’Innsbruck (Autriche), un Bayard d’Or du meilleur scénario au Festival international du film francophone de Namur (Belgique), le Grand Prix du long métrage au Festival « Vues d’Afrique » (Montréal - Canada)...

      Zineb Merzouk

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