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Transparency International recense un monde corrompu aux trois quarts

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  • Transparency International recense un monde corrompu aux trois quarts

    L’Index 2010 de la perception de la corruption dans 178 pays du monde est, de manière générale, très inquiétant. Les trois quarts des États sondés par Transparency International seraient corrompus d’après l’organisation. Le continent africain semble particulièrement atteint avec la Somalie qui occupe la dernière place de ce classement.
    C’est un index 2010 alarmiste qu’a présenté l’ONG Transparency International (TI) ce mardi 26 octobre à Berlin. Cette quinzième édition classe 178 pays selon un indice de perception de la corruption allant de 0 à 10, la note la plus basse étant attribuée aux pays les plus corrompus. Il apparaît cette année que près des trois quarts des États étudiés sont concernés par une grave corruption, puisque qu’ils affichent tous un indice inférieur à la moyenne.
    « Ces résultats montrent que des efforts bien plus importants sont requis pour renforcer la bonne gouvernance dans le monde », a expliqué la présidente de TI, Huguette Labelle, dans un communiqué.
    L’ONG met également en garde tous les États présents dans le classement, appelant les gouvernements à s’émanciper de la corruption qui, selon elle, pèse sur les efforts destinés à remettre à flots les marchés financiers, à lutter contre les dérives environnementalistes et la paupérisation des sociétés.
    L’Occident chute, l’Afrique est en queue de peloton
    Basé sur des sondages et des entretiens effectués auprès de spécialistes et d’hommes d’affaires, l’Index 2010 met en évidence un recul de la bonne gouvernance. Victimes d’une rétrogradation dans le classement, légère mais très symbolique, les États-Unis sortent cette année du top 20, passant de la 19e à la 22e place. En cause, les scandales financiers qui ont entaché l’année, dont l’affaire Madoff. Il en va de même en France, où les rebondissements de l’affaire Karachi et le scandale Woerth-Bettencourt ont montré les liaisons dangereuses qu’entretiennent le monde des affaires et la sphère politique. Résultat, une 25e place, en recul de deux places.
    Parmi les pays les plus « propres », ceux de l’Europe du Nord arrivent en tête. Le Danemark est premier (ex æquo avec Singapour et la Nouvelle-Zélande) avec un indice de 9,3. Il est suivi de très près par la Finlande et la Suède. Puis viennent le Canada, les Pays-Bas, l’Australie, la Suisse et la Norvège.
    En Afrique, seul le Botswana est au-dessus de la barre des 5 points (5,3). Tous les autres États africains sont en dessous de la moyenne, avec un record de corruption pour la Somalie. Elle est la dernière du classement, avec 1,1 point. Le Tchad (1,7) et le Soudan (1,6) la talonnent. Pour comparaison, ils affichent des scores très légèrement supérieurs à ceux de l’Irak, de l’Afghanistan ou de la Birmanie. La République démocratique du Congo figure en 164e position, avec un indice de 2, tout comme la Guinée.
    Structures gouvernementales crédibles
    Transparency International a par ailleurs attiré l’attention, dans son rapport, sur le fait qu’une vingtaine de pays industrialisés, parmi les 36 signataires de la convention anticorruption de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), tardent à mettre en place de réelles limites à ce phénomène. Cette convention interdit notamment le versement de pots-de-vin à des fonctionnaires étrangers.
    « Accepter que la corruption perdure est inacceptable; trop de personnes pauvres et vulnérables dans le monde continuent à souffrir de ces conséquences. Nous avons besoin de voir une mise en œuvre plus importante des règles et lois existantes », a précisé Huguette Labelle. Selon elle, la communauté internationale doit s’empresser de mettre en place « des structures gouvernementales crédibles » dans les pays où l’État en place a failli. « Ceci est au moins aussi important que la mise à disposition de milliards en aide au développement », a-t-elle ajouté.
    L'ONG, qui publie sa liste annuelle depuis 1995, précise enfin que certains pays - dont le Bhoutan, le Chili, l'Équateur, la Macédoine, la Gambie, Haïti, la Jamaïque, le Koweït, et le Qatar - ont amélioré leur score depuis 2009. En revanche, des pays tels que la République tchèque, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, Madagascar, le Niger, sont perçus comme plus corrompus que l'an dernier. (Avec agences)

    Par Lauranne Provenzano
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