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La paranoïa

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  • La paranoïa

    "Le métro est parti quand je suis arrivé : c’est bien qu’ils veulent que j’arrive en retard." "Comme elle a mangé une quiche en rentrant, c’est qu’elle me trompe." La paranoïa est une véritable pathologie basée sur des délires de persécution auxquels le patient adhère totalement mais qui l’handicapent, lui et son entourage.


    Dernière mise à jour : octobre 2010

    Qu’est-ce que c’est ?
    Maladie mentale chronique du groupe des psychoses, elle est souvent considérée à tort comme une propension exacerbée à la méfiance. La paranoïa, du grec «para», à côté et «noûs», l’esprit, est définie comme un délire chronique, organisé, structuré, logique dans son développement, comportant un sentiment de persécution auquel le malade adhère totalement, mais n’altérant pas ses capacités intellectuelles. Elle survient généralement chez les personnalités paranoïaques, chez des sujets masculins d’âge moyen (entre 30 et 40 ans). D’autre part, certains individus ont une personnalité paranoïaque, trait de caractère à différencier de la paranoïa car il n’existe pas chez ces personnes de délires.

    Quelles sont les causes ?
    Comme dans la plupart des affections psychiatriques, il est difficile de trouver une ou des causes bien déterminées expliquant les troubles observés. Pour certains psychanalystes, la paranoïa trouve son origine dans une blessure narcissique précoce : une personne plus ou moins fragile évoluant dans un environnement où il se sent vulnérable.

    D’autre part, la paranoïa survient souvent chez des personnalités paranoïaques. Le DSM-IV (outil de classification publié par l'Association américaine de psychiatrie pour définir les troubles mentaux) définit une personnalité paranoïaque comme un "état de méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées de façon malveillante". Les personnalités paranoïaques se caractérisent par une surestimation pathologique de soi-même, une susceptibilité démesurée associée à une méfiance extrême à l’égard des autres, un jugement faussé, une absence d’autocritique et un certain autoritarisme.

    La prise de certaines substances psychoactives peut favoriser l’émergence d’un épisode paranoïaque transitoire, souvent expérimenté comme un bad-trip.

    Quelles sont les symptômes ?
    Il existe trois types de délires paranoïaques.
    - Délire passionnel. Tous les délires passionnels résultent d’une exacerbation du sentiment de passion. Il existe plusieurs types de délires associés :
    • Erotomanie : généralement plus observé chez les femmes, ce délire se caractérise par la conviction d’être aimé sincèrement et secrètement par quelqu’un d’autre.
    • Délire de jalousie : les malades qui l’expérimentent ont tendance à se nourrir d’événements anodins et quotidiens pour entretenir leur conviction selon laquelle l’être aimé est infidèle. Il touche plus particulièrement les hommes et est favorisé par l’alcoolisme.
    • Délire de revendication : comme son nom l’indique, il a trait à une croyance solidement ancrée chez le malade selon laquelle il serait le héraut d’une cause méconnue que lui seul a pu comprendre. La volonté de "faire éclater la vérité au grand jour" ou bien encore de punir les coupables est souvent associée à ces délires.

    - Délire d’interprétation de Sérieux et Capgras. Dans ces cas, le malade s’appuie sur des arguments tangibles et sur ses propres interprétations de la réalité pour aboutir à des idées de persécution, de préjudice et de sa propre victimisation. C’est la théorie du complot : tout est dirigé contre lui. Ce type de délire est dit "en réseau" car il s’étend peu à peu à toute la vie psychique et concerne tous les domaines de la vie du sujet. Le hasard est jugé intentionnel et malveillant par le malade.

    - Délire de relation des sensitifs. Généralement limité au cercle des proches, ce délire apparaît souvent suite à des échecs ou déceptions. L’état délirant s’installe chez le malade, déjà fragile à la base, qui développe lui aussi une théorie selon laquelle son environnement complote contre lui pour l’empêcher d’arriver à ses fins. Contrairement aux autres délires paranoïaques, celui-ci est rarement accompagné d’épisodes de violence ou d’agressivité, mais au contraire de dépressions.

    Quelles sont les complications possibles ?
    La personnalité paranoïaque peut tout fait vivre normalement sans que ces troubles ne virent au délire paranoïaque constitué. Le risque principal pour les personnes de ce type est donc de tomber dans une véritable psychose paranoïaque. Une fois la paranoïa bien installée, la psychose du malade peut le conduire à adopter des comportements dangereux pour lui (risque suicidaire) et/ou pour les autres (agressivité, allant jusqu’au meurtre du persécuteur). Ces risques sont réels et certains signes doivent alerter de la dangerosité psychiatrique du sujet :
    - Existence d’un persécuteur bien déterminé.
    - Délire de longue date et évoluant dans le temps.
    - Troubles de l’humeur.
    - Alcoolisme.

    Qui consulter ?
    Un psychiatre.

    Comment faire le diagnostic ?
    Dans la mesure où il existe plusieurs types de délires paranoïaques et que d’autre part il ne faut pas confondre une personnalité paranoïaque avec une personne atteinte de paranoïa, le diagnostic est très difficile à réaliser. Cela est d’autant plus vrai pour les psychiatres qui doivent différencier la paranoïa de nombreuses affections psychiatriques où des délires du même style peuvent être observés. Enfin, les arguments employés par le malade, quel que soit le stade d’évolution de la maladie peuvent souvent paraître valables et pertinents, ce qui fait que le paranoïaque peut parfois arriver à convaincre de la "véracité" de ces propos.

    Quels sont les traitements ?
    Le traitement peut commencer à partir du moment où le malade accepte de se faire soigner. Or pour cela, il faut qu’il puisse reconnaître l’existence de ses troubles, ce qui semble incompatible avec la nature de cette affection. Le délire ou la personnalité paranoïaque devient indissociable du caractère même de la personne. Ainsi, le malade ressent comme une agression le fait de se faire soigner, s’il ne le voit pas comme un complot visant à lui porter préjudice. Dans des cas de dépression ou de risques d’homicide, notamment lorsqu’existe une persécuteur désigné, l’hospitalisation, contrainte ou non, peut être nécessaire. Cela peut aller jusqu’à l’internement psychiatrique. La prise de neuroleptiques est souvent associée à l’hospitalisation.

  • #2
    Le traitement peut commencer à partir du moment où le malade accepte de se faire soigner.
    La chose la plus délicate

    Commentaire


    • #3
      Autre approche

      Les Psychoses Paranoïaques

      La Psychose est un trouble de la personnalité plus grave que la névrose.
      Le psychotique est en rupture plus ou moins importante avec la réalité.
      Très souvent son jugement est perturbé. Il ne se reconnaît pas comme malade tout du
      moins au début de sa maladie. Très souvent ce patient a tendance à chercher des
      causes extérieures pour expliquer ce qui lui arrive.

      Les Délires Paranoïaques

      Prévalence :
      La prévalence de la personnalité paranoïaque est de 2 à 2.5% dans la population
      générale et
      de 10 à 30% des patients hospitalisés en psychiatrie et de 10% des patients venant en
      consultation.
      Certains comportements influencés par le contexte socio-culturel ou par des
      circonstances particulières peuvent être qualifiées à tord de paranoïaques (par exemple
      la méfiance d’un réfugié politique parlant mal la langue de surcroît)
      Pathogénie :
      Pour les cliniciens à orientation psychobiologique, la psychose paranoïaque comme la
      schizophrénie a une origine biologique.
      Pour le psychanalyste le « moi paranoïaque » se structurerait autour d’un mécanisme
      de défense inconscient caractéristique la projection qui a pour effet d’attribuer à autrui
      des sentiments des désirs ou des intentions, inconsciemment inacceptables pour soi.
      Il y aurait un effet boomerang de la projection, le sujet se percevant comme la cible
      d’affects et d’intentions négatifs de la part d’autrui alors même qu’il en est l’origine.
      Mais nombre de cliniciens, psychanalystes ou non se sont efforcés d’analyser le sens
      de l’organisation psychique des psychoses paranoïaques.
      L’idée est que les sujets répriment un affect généralement un affect d’amour et le
      projette sur autrui, généralement transformé en son contraire : à l’affect je t’aime
      correspond secondairement en retour il ou elle me hait avec les conséquences que cela
      entraîne en terme de peur, de persécution et de vengeance.
      La plupart des auteurs s’accordent pour évoquer une personnalité pré-délirante
      caractéristique ou l’on retrouve : méfiance, rigidité, surestimation de soi, suffisance,
      orgueil, égocentrisme, fausseté du jugement, absence d’autocritique, pensée
      paralogique, tendance aux interprétations pathologiques.
      L’éclosion délirante généralement bruyante suppose une longue période d’incubation le
      plus souvent muette et paradoxalement venant rassurer le sujet en lui apportant une
      explication enfin crédible.

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      • #4
        La personnalité paranoïaque :

        C’est une personnalité pathologique qui facilite la compréhension des caractéristiques du délire.

        Affects :
        • méfiance
        • psychorigidité
        • mégalomanie (sur-estimation du moi)
        • agressivité latente

        Fonctionnement de la pensée :
        • fausseté du jugement
        • absence de doute et d’auto-critique
        • insensibilité à la critique d’autrui
        • tendance à la constitution de systèmes pseudo-logiques

        Mécanismes de défense :
        • la projection : le sujet place hors de lui-même des conflits en déterminant
        des persécuteurs dont il faut se méfier, se protéger.

        Décompensation psychotique : la survenue du délire.
        • typiquement chez l’homme vers 40-50 ans
        • le délire se construit progressivement à partir d’une pensée pathologique
        (postulat fondamental)
        • le paranoïaque désigne son persécuteur, il construit progressivement un
        systéme de persécution et de complot dont il est le centre (mégalomanie)
        • parfois, l’explosion psychotique est brutale, au décours de circonstances
        déclenchantes :
        • traumatismes divers, perte d’emploi, deuil, maladie
        • inteventions chirurgicales
        • baise de l’activité, retraite
        • promotion professionnelle

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        • #5

          Délires paranoïaques


          Ces délires sont dit systématisés :
          Ils se développent dans l’ordre, la clarté et la cohérence apparente ;
          Le sujet adhère totalement au délire. Sa conviction est inébranlable
          Les passages à l’acte agressifs sur les persécuteurs désignés ne sont pas exception.
          Le paranoïaque est un malade pouvant devenir dangereux ;
          Le paranoïaque ne reconnaît pas ses troubles et a donc une très mauvaise observance de son traitement.

          Les différentes formes de délires paranoïaques :

          • Délire de revendication
          • Délire de jalousie
          • Erotomanie
          • Délire d’interprétation
          • Délire des sensitifs

          Délire de revendication :

          Ce délire est souvent pénible à supporter par les soignants. Ces fanatiques idéalistes
          passionnés sont quelquefois passionnés par la politique, la lutte, la paix universelle…
          La réparation du dommage ou du préjudice n’est pas tant la réparation que l’impératif
          de faire triompher le bon droit et la justice.

          Ces délirants procéduriers sont quérulents et leur dangerosité est réelle.

          • Conviction d’un préjudice subi
          • Réclamations quérulentes (quérulent processif)
          • Le sentiment de persécution peut rendre ces patients dangereux dans leur désir
          de faire triompher la justice
          • Suivant les thèmes délirants on peut distinguer :
          • Les quérulents processifs
          • Les délires de filiation (conviction d’une ascendance princière)
          • Les délires de revendication hypochondriaques, à la suite d’une intervention
          chirurgicale dont le résultat est jugé insatisfaisant
          • La sinistrose délirante
          • Après un accident de travail ou de la voie publique ; le sentiment de préjudice est
          intense, le patient revendique des réparations à l’employeur, à la sécurité sociale
          ou à l’Etat.

          Délire de jalousie :

          Il introduit une triangulation dans une relation de couple. L’amant devient le rival mais
          pas forcément la personne à abattre. Ce peut être le conjoint. La tromperie constitue le
          mystère que le délirant jaloux, par une enquête implacable devra éclaicir et prouver.
          Conviction d’être trahi par l’être aimé, le patient vérifie tous les indices (le linge, les
          odeurs). Il cherche en permanence à obtenir des aveux.


          Délire érotomaniaque :

          Dans sa forme pure il est généré par un postulat fondamental : c’est l’autre qui aime le plus ou qui aime seul.
          On constate souvent à quel point l’érotomane peut provoquer dans un premier temps les sentiments positifs chez la victime : la compassion voire la sympathie, une certaine complicité.

          • Plus fréquent chez la femme.
          • Le sujet a la conviction d’être aimé par un personnage quelquefois haut
          placé.

          3 phases se succèdent :

          • Phase d’espoir : Elle est faite d’attente et de poursuite, elle inaugure la
          maladie
          Coups de teléphone, courriers, cadeaux, surveillance constante, sollicitations.
          Si pas de réponse de l’être aimé, le sujet pense devoir subir une épreuve pour mériter cet amour.
          • Phase de dépit
          • phase de rancune et de haine :
          o injures, menaces, scandales,
          o passages à l’acte médico-légaux
          Dernière modification par Bourguignon89, 31 octobre 2010, 20h42.

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          • #6
            Délire d’interprétation :

            A partir d’un fait exact, le raisonnement est faux et entraîne toute une
            construction délrante.
            Classiquement le délire se nourrit de 2 sources d’interprétation :
            • exogène : faits, gestes, rencontres, tout prend un sens ; « ce n’est pas par
            hasard si… » . Le langage aussi peut être soumis à interprétation
            • endogène : sensation corporelle, troubles fonctionnels, malaises, douleurs,
            deviennent des preuves persécutoires (délire d’empoisonnement).

            Délire de relation (paranoIa sensitive) :

            Il touche des caractères sensibles, hyperémotifs, qui se vivent comme le centre
            d’une expérience de malveillance parfois humiliante.
            • Personnalité vulnérable, timide, hésitante
            • Absence de mégalomanie et d’agressivité
            • Vécu plutôt dépressif
            • Adaptation compatible avec la vie extérieure sub-normale
            • La paranoïa sensitive survient au décours d’une circonstance déclenchante,
            échec, conflit avec un supérieur …
            • Le sujet rumine douloureusement ce qu’il ressent : on se moque de lui, on
            souhaite le ridiculiser, ses collègues complotent dans son dos.

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            • #7

              Prise en charge des troubles paranoïaques :


              Il n’existe donc pas un mais des troubles paranoïaques.
              Une des grandes questions pour les soignants va être : Comment faire accepter des médicaments, et convaincre un patient d’être compliant à un traitement dont les effets secondaires sont parfois invalidants ? Comment instaurer une relation de confiance ?
              Le soignant doit toujours être disponible et ouvert pour pouvoir adapter une stratégie thérapeutique efficace et aider ces patients, dont le dénominateur commun est par ailleurs souvent le refus de soins.

              Les difficultés de la prise en charge :


              La méfiance est le premier obstacle aux soins.
              Ces patients sont extrêmement soupçonneux, ils ne se confient qu’avec difficultéd’autant qu’ils ont souvent essuyé les moqueries de leurs proches par rapport à leurs idées.

              L’anosognosie : comment convaincre un patient d’être compliant ou comment instaurer
              une relation de confiance et de transparence alors que nous nions la réalité qu’il nous présente.

              Les tendances interprétatives :

              Elles compliquent la prise en charge et impose la plus grande circonspection lorsque nous choisissons nos mots ; le propos le plus anodin peut en effet se transformer en une allusion pénible, une critique, ou une menace.
              La dangerosité et le discours menaçant de ces patients modifient quelquefois notre approche : la sthénicité, les menaces de procédure, voire les menaces physiques diminuent notre capacité d’empathie.
              Dans la littérature médico-légale et criminologique, la relation qui concerne la paranoïa et le passage à l’acte violent intentionnellement meurtrier, on parle du paranoïaque dangereux mais il faut aussi penser au tyran familial et professionnel.
              L’abord institutionnel réalisera un étayage grâce à une équipe soudée et cohérente. Cet aspect institutionnel est indispensable à la compliance et contribue à l’apaisement de ces patients. Beaucoup de crises peuvent ainsi être désamorcées lorsque le malade prend l’habitude lors de décompensations aiguës délirantes de s’adresser à son équipe
              référente.
              L’abord relationnel doit permettre à ces patients d’apprendre à contrôler leurs réactions, à s’adresser aux soignants en cas d’angoisse trop importante et à ne pas passer à l’acte de manière réactionnelle.
              La rigidité de ces patients et leur volonté de se conformer à la loi peut être une aide précieuse à l’observance et à la maîtrise du comportement.

              L’abord médicamenteux tentera d’atteindre trois objectifs principaux :

              • Le contrôle des éléments délirants plus que l’abrasion du délire
              • La stabilisation des troubles du comportement ; c’est un des objectifs les plus
              importants à atteindre
              • La stabilisation de l’humeur et des troubles anxieux
              Sont utilisés : Les neuroleptiques classiques : Haldol, Piportil Loxapac, Clopixol.
              Les posologies sont variables d’un sujet à l’autre, elles seront adaptées pour limiter au maximum les effets secondaires et favoriser l’observance du patient.
              Les antipsychotiques sont aussi actuellement prescrits : Zyprexa, Risperdal, Abilify mais leur utilisation reste encore peu documentée.
              A noter que seul le Risperdal possède une forme retard injectable.
              Les anxiolytiques : sont associés souvent en début de traitement, selon le degré d’anxiété du patient.
              Les Antidépresseurs : Principalement en cas de délire de relation des sensitifs
              (paranoïa dite de Kretshmer) associé aux neurolptiques.

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              • #8
                La P.H.C (psychose hallucinatoire chronique)

                Elle est classée dans les délires de persécution par la nosographie française. Les Anglo-saxons quant à eux, l’assimilent à une forme de schizophrénie.
                Plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Elle survient entre 30 et 50 ans sur une personnalité où l’on retrouve méfiance et réticence marquées. Le début est le plus souvent brutal dans un climat d’inquiétude et d’insécurité. Rarement le début est insidieux et constituant un petit syndrome d’automatisme mental avec évidage muet des souvenirs, intuition abstraites, arrêt de la pensée, impression de déjà vu, déjà entendu. Le tout se faisant automatiquement sans que le sujet ait le sentiment de participer.

                Le plus souvent il s’agit de :

                • grand syndrome hallucinatoire + automatisme mental
                • hallucinations acoustico-verbales et cénesthésiques
                • Incube- souscube, mauvaises odeurs sous la porte, dans les tuyaux….
                • Automatisme mental, classiquement triple :

                o Idéo-verbal ; voix entendues dans l’espace ( à travers les murs,
                dans la télévision) ou dans la tête, commentaires des actes et de la
                pensée
                o Sensoriel : hallucinations cénesthésiques, quelquefois visuelles,
                olfactives (mauvaises odeurs sous la porte), gustatives (aliments
                empoisonnés)
                o Psycho-moteur : mouvements, actes voire violents, impulsifs
                imposés au sujet.
                • Le syndrome d’influence est constitué à partir de l’automatisme mental : « un autre parle à la place du sujet » ; évocation fréquente d’une machine à influencer
                (ondes, radars, appareils…)
                • Le délire : les thèmes sont persécutifs et le sujet les interprête pour une menace, pour lui, pour sa famille, pour ses biens. Le patient se défend comme il peut ; Nombreuses plaintes à la Police.
                Le patient se barricade chez lui.
                Handicap social important.
                La thymie parfois dépressive.

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                • #9
                  La Paraphrénie :

                  Il s’agit d’un délire ou le mécanisme imaginatif est prédominant.
                  Il débute aux alentours de 45 ans et progressivement par :
                  • Un retrait affectif
                  • Des bizarreries
                  • Le délire d’imagination procède d’une fabulation très riche.
                  Dans la paraphrénie confabulante on retrouve :
                  • Des pensées magiques
                  • Des fables délirantes
                  • Un aspect mythologique
                  Les principaux thèmes sont :
                  • Une filiation princière ou divine
                  • Une métamorphose corporelle et cosmique
                  • D’extra terrestres métamorphoses, réincarnation
                  Dans la paraphrénie fantastique on retrouve associé :
                  • Une invention et une imagination luxuriante
                  • Une exaltation de l’humeur
                  • Des hallucinations visuelles
                  • Un automatisme mental avec syndrome d’influence
                  • Elle donne lieu à des productions fantastiques et fantasmagoriques débridées.

                  Les principaux thèmes sont :
                  • Mondiaux
                  • Cosmiques
                  • Science fiction
                  • Voyage dans le temps
                  Evolution :
                  La paraphrénie évolue par poussées ou moments féconds
                  Le patient présente une assez bonne et relative adaptation au réel
                  Au fil du temps le délire peut évoluer vers la paranoïa ou la PHC voir vers la
                  schizophrénie paranoïde.

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