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  • 1er Novembre 1954, cette histoire qui reste à écrire

    Chronique du jour : CE MONDE QUI BOUGE
    1er Novembre 1954, cette histoire qui reste à écrire

    Par Hassane Zerrouky
    Lundi, ce sera le 56e anniversaire du 1er Novembre. En France, le gouvernement de droite pense avoir réglé la question de la colonisation et, surtout, de la guerre 1954- 1962, en installant, deux jours après la commémoration de la répression du 17 Octobre 1961, une Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc.
    Pour rappel, cette fondation, contestée par des historiens français, a été créée en vertu de l’article 3 de la loi scélérate du 23 février 2005 qui, non seulement grave dans le marbre les aspects positifs du colonialisme, mais surtout elle réhabilite de fait l’OAS et indemnise certains de ses membres. Outre l’ancien patron d’Axa (assurances), Claude Bébear, qui en est le président, des généraux membres d’associations militaires ayant justifié la répression et la torture en Algérie siégeront dans son conseil d’administration. Auxquels s’ajoute Hamlaoui Mékachera, ancien officier de l’armée française dans la région de Souk-Ahras, ex-ministre UMP délégué aux anciens combattants. Ce beau monde, très «Algérie française», va donc plancher sur un passé peu glorieux que la France officielle refuse d’assumer 49 ans après le début de la guerre d’Algérie. J’en veux pour preuve le tollé soulevé par la sortie du film Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, pourtant quelque peu en deçà, de mon point de vue, de Nuit noire 17 Octobre 1961 d’Alain Tasma réalisé en 2005 et diffusé récemment sur France 3. Ou encore cette décision imbécile du maire UMP de la ville de Vallauris qui a interdit en septembre dernier une exposition de photographies et vidéos de l'artiste d'origine algérienne Zineb Sedira, au musée Pablo-Picasso, sur plainte des associations de harkis et de pieds-noirs extrémistes. Toutefois, dans la France d’aujourd’hui, les choses sont plus complexes. Même s’ils ne bénéficient pas de la publicité attendue, des livres portant sur cette période tragique, des expositions, des commémorations, comme celle organisée par la Mairie de Paris sur le 17 Octobre 1961, dénotent d’un progrès, certes lent, sur la question mémorielle. Ainsi François Mitterrand et la guerre d'Algérie de François Malye et Benjamin Stora (Calmann- Lévy), dans lequel les auteurs révèlent que l’ancien chef d’Etat, alors ministre de la Justice entre 1956 et 1957, s’était opposé à 80% des recours en grâce concernant les militants du FLN condamnés à mort, dont Fernand Yveton. Ou encore Algérie, 1954-1962, un album historique publié par les Arènes, le 21 octobre, recueillant des lettres, carnets et archives privées de témoins pro ou anti-Algérie française, qui sera bientôt dans les librairies. Selon le Nouvel Observateur, qui en publie des extraits, «les événements s'y lisent à travers les regards des différents protagonistes ». Et chez nous en Algérie ? Beaucoup de choses se publient sur la guerre de Libération nationale. Certains écrits, à l’instar du livre sur Amirouche de Saïd Sadi, ont soulevé une vive polémique. Or, on ne peut indéfiniment cacher certains faits ayant eu lieu entre 1954 et 1962 ou continuer à diffuser une histoire anesthésiée. La liquidation des communistes dans les maquis, que le livre de Sadi n’a pas abordée, ne peut être tue, voire justifiée par la position adoptée par le Parti communiste algérien sur l’avenir de l’Algérie, et la décision tardive de ce parti de rejoindre la lutte armée en créant ses propres maquis. Il en est de même de ces militants algériens issus de la communauté juive ou d’origine européenne à qui il faut rendre justice et, surtout, cesser d’écrire ces idioties du genre «ces Français qui ont combattu aux côtés des Algériens» ! Ou encore de cette tendance de certains anciens dirigeants du FLN à se défausser sur les morts quand il s’agit d’assumer certaines «erreurs» commises durant la guerre de libération. En résumé, l’histoire de la guerre de libération reste à écrire. Celle enseignée à nos enfants ou véhiculée via les médias publics comporte de nombreux trous… de «mémoire», et a pour seule et unique fonction la légitimation du système mis en place en 1962.
    H. Z.

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    Le Soir d'Algérie
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Oui en effet....

    Cette histoire reste a écrire....la totalité des archives vont bientot s'ouvrirent....et certains de ceux qui le demande vont avoir quelques surprises !!!!

    Commentaire

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