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Sahara Occidental : Elise Trégloze souligne l'urgence humanitaire .

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    mercredi 27 octobre 2010
    SAHARA OCCIDENTAL : Élise Trégloze souligne l’urgence humanitaire

    La dépouille mortelle du jeune martyr sahraoui, Elgarhi Najem, âgé de 14 ans, a été enterrée par les forces d’occupation marocaines dans la ville d’El Ayoune sans la présence de sa famille sur fond d’indignation et de répression des citoyens sahraouis, a indiqué mardi le ministère des territoires occupés et de la diaspora, rapporté par l’agence Sahara presse service (SPS).

    La mère et la soeur du martyr, ajoute la même source, ont exigé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ce crime qui a ciblé, dimanche, un enfant innocent, rejetant par la même « les allégations marocaines mensongères », selon lesquelles les forces d’occupation ont riposté à un tir depuis le véhicule qui transportaient les victimes. Répondant à un appel de la présidence sahraouie, trois jours de deuil ont été décrétés dans le camp Gdeim Izik à la mémoire du défunt. Par ailleurs, trois autres sahraouis blessés lors de cet assassinat ont été conduits au siège de la gendarmerie marocaine pour interrogatoire. Il s’agit de Zoubir Elgarhi, Salek Alaoui, Hamidi Daoudi qui se trouvait à l’hôpital militaire aux côtés de Ahmed Daoudi et Laghdaf Alaoui, selon la même source.

    En outre, dix autres citoyens sahraouis ont été grièvement blessés après que leurs deux véhicules se dirigeant vers le camp Gdeim Izik eurent été heurtés par un camion militaire marocain, selon des témoins oculaires. Ceci dit, la situation dans les territoires occupés du Sahara Occidental n’est pas à décrire. Faisant face à une atrocité qui ne dit pas son nom de la part des gendarmes, policiers et militaires de sa majesté le roi, les Sahraouis sont contraints dans la plupart des cas à fuir leurs villes respectives ainsi que la barbarie du régime colonial marocain, comme en a témoigné mardi, Élise Trégloze, membre de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (Afaspa).

    «Les villes du Sahara Occidental se vident des habitants autochtones sahraouis qui fuient la répression marocaine et partent dans le désert; des familles entières, évaluées à plusieurs milliers de personnes, sont installées dans des tentes à l’extérieur des villes d’El Ayoune, Smara et Boujdour et protestent contre l’injustice qu’ils subissent quotidiennement», a-telle mentionné dans son rapport publié mardi à Paris. Et d’ajouter : Gendarmes, soldats, policiers des forces d’occupation encerclent le campement qui compte aujourd’hui environ 20 000 personnes réparties dans plus de 8 000 tentes, installées dans le désert à une quinzaine de kilomètres d’El Ayoune, capitale occupée du Sahara Occidental et ont creusé un fossé pour empêcher la libre circulation des familles qui ont décidé de cette nouvelle forme de résistance civile.

    Dans un appel à la communauté internationale, elle affirme qu’en quelques jours, des milliers d’autres familles ont rejoint ce campement, insistant sur l’urgence humanitaire qui doit l’animer. Pour elle, la communauté internationale assiste impuissante à une tentative de génocide menée par une force d’occupation soutenue militairement par la France. « Privés d’eau, de médicaments et de nourriture, les Sahraouis subissent une répression féroce exercée par les forces d’occupation marocaines au mépris du droit international et des conventions onusiennes », a-t-elle soutenu.

    Elise Trégloze, a rappelé également que la France s’est opposée à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance du respect des droits de l’Homme, portant ainsi, dit-elle, une «responsabilité morale sur le drame des Sahraouis et sur les exactions commises par les forces de répression qui ont attaqué le campement, blessant 22 civils». Elle a dénoncé, en même temps, les grands médias français qui, à ses dires, ne se rendent jamais dans les camps de réfugiés, se gardant d’aborder un sujet trop sensible au Maroc et à la France.

    Pour sa part, le représentant du Front Polisario à Paris, a estimé que la tournée de Christopher Ross intervient à un moment crucial de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance. «Cette lutte pacifique se manifeste aujourd’hui par les campements dressés hors des villes des territoires occupés et réprimés dans le sang par les forces militaires marocaines», a indiqué Omar Mansour, signalant que ces campements «ont été érigés pour exprimer le mal-être de ses compatriotes sur leur propre sol». Selon le représentant du Front Polisario à Paris, cité par SPS, la tâche de Ross est ardue car devant emmener les deux parties en conflit vers un nouveau round de négociations qui, a-t-il souhaité, débouchera sur des solutions concrètes et non pas sur un autre ajournement des pourparlers, ce qui a fait dire à l’envoyé onusien, lors de son passage à Alger, que le statu quo au Sahara Occidental était intenable.

    À noter également que les déclarations d’Omar Mansour interviennent à deux jours de la tenue en France de la 36e conférence de solidarité européenne avec le peuple sahraoui à laquelle prendra part le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz. En préambule à ces assises, prévues au Mans du 29 au 31 octobre, une conférence se tiendra jeudi à l’Assemblée nationale sur le thème de la décolonisation du Sahara Occidental : responsabilité des Nations unies et rôle de la France.

    Le Courrier d'Algérie
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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