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«L’Algérie est guettée par un mélange détonnant de pauvreté et de corruption»

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  • «L’Algérie est guettée par un mélange détonnant de pauvreté et de corruption»

    «L’Algérie est guettée par un mélange détonnant de pauvreté et de corruption»

    31.10.10

    Le danger qui guette l’Algérie est «un mélange détonnant de pauvreté, de corruption et de perte de morale collective». L’avertissement est de l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour.

    Invité par le bureau d’Amnesty International d’Alger, hier, pour débattre du thème de «La pauvreté», M. Benbitour a estimé que l’Algérie «est dans la direction de la pauvreté, si l’on se réfère à son modèle de développement qui appauvrit le patrimoine».Un modèle qui se décline par un réchauffement climatique – qui touche l’ensemble des pays de la planète –, la dilapidation du patrimoine comme les énergies fossiles, le manque d’intérêt pour l’agriculture, une jeunesse qui ne rêve que de partir et enfin l’attrait du communautarisme et de l’extrémisme qui mènent fatalement vers la violence en l’absence d’espaces de débat, a déclaré l’ancien chef de gouvernement. Tous ces éléments s’appliquent à notre pays. Ce qui fait dire à M. Benbitour que l’Algérie a bien pris la direction de la pauvreté. Et ce ne sont pas les chiffres de la croissance qu’exhibe le gouvernement qui peuvent démentir cette réalité. Car selon l’ancien chef de gouvernement, «la croissance économique ne signifie pas forcément lutte contre la pauvreté et réduction de l’exclusion sociale».
    M. Benbitour a, dans son analyse, favorisé une approche normative pour apprécier l’état de la pauvreté dans notre pays. Car, selon lui, en l’absence d’une administration locale capable de quantifier le phénomène, il est «impossible d’établir des statistiques fiables. Les chiffres qu’on avance sont très approximatifs».


    Les normes sur lesquelles s’appuie M. Benbitour pour défendre sa thèse sont «le manque d’opportunités, le manque de capacités d’accès aux services sociaux tels que l’école et la santé, la carence en matière de sécurité face aux calamités naturelles et aux chocs économiques. Les citoyens ne sont pas protégés en cas de catastrophes». L’autre indicateur qui permet à M. Benbitour de mesurer la proportion inquiétante de la pauvreté réside dans la privation des plus démunis «d’une voix et de moyens pour pouvoir exprimer leur détresse». Pour celui qui a lancé, depuis quelque temps, le Cercle d’initiative citoyenne pour le changement (CICC), «il ne s’agit pas de savoir si le pouvoir politique est conscient de l’inquiétante situation de la pauvreté. Seul un changement de système de gouvernance est à même de stopper cette spirale».
    Par ailleurs, Ahmed Benbitour n’a pas manqué de critiquer la démarche adoptée au niveau mondial pour lutter contre la pauvreté, définie dans les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). «On est très loin des chiffres fixés par les Objectifs du Millénaire pour le développement. Il n’y a pas d’aide au développement. C’est une illusion», a assuré M. Benbitour.

    Hacen Ouali
    El Watan

  • #2
    Voici un article qui exprime un certain point de vue de la part d'un ancien haut responsable(peut etre qu il y en a d'autres...), il a identifié des chantiers à lancer qui selon lui sont nécessaire pour l'algérie.....

    ce serai bien si tout le monde (pour une fois) essaye de donner son point de vue pour avoir une discussion seraine et constructive, et ne pas à chaque fois de se lancer dans l'attaque d'Ahmed Benbitour, d'El Watan et finalement d'ayoub....

    Commentaire


    • #3
      salam

      ce serai bien si tout le monde (pour une fois) essaye de donner son point de vue pour avoir une discussion seraine et constructive, et ne pas à chaque fois de se lancer dans l'attaque d'Ahmed Benbitour, d'El Watan et finalement d'ayoub....




      personnellement j'aurai aimé!!! mais comme c'est envoyé par cette personne!!!qui s'est spécialisé par "enddib 3la rassna", b3id echar 3lina w rabi yahfedna!!!

      j'espère que tu n'es pas merroki comme lui!!! qatlou ettakhmam 3la 7hale dzayer!!!!!

      nb/ benbitour exagère un peu!! je pense que cela est du a son amour et son souhait de voir le pays prendre sa vrai valeur

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      • #4
        Benbitour invité d'Amnesty International :

        «Nous sommes en train de tracer le chemin vers l'appauvrissement»

        «Les dangers qui guettent la société algérienne sont un mélange détonant de pauvreté et de corruption généralisée». C'est en substance, à cette conclusion qu'est arrivé, hier le docteur Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement, dans son analyse de l'état des lieux de la pauvreté de par le monde et particulièrement en Algérie.

        S'exprimant lors d'une conférence de presse sur la pauvreté en Algérie au siège d'Amnesty International, sous le thème «La pauvreté n'est pas une fatalité», l'ex-premier ministre a d'emblée considéré

        que l'Algérie est un pays exportateur de richesses, de capital humain et financier, qui importe en contrepartie la pauvreté. Il déplore dans ce sillage la spécialisation de l'économie algérienne dans la transformation des ressources non renouvelables (pétrole et gaz) en ressources volatiles.

        «Nous sommes en train de tracer le chemin vers l'appauvrissement», a-t-il constaté. Pour Benbitour qui a donné quelques éléments d'appréciation du niveau de pauvreté, l'Algérie est en train de consommer son patrimoine et dilapider son savoir.

        Il fera remarquer dans ce contexte que plus les recettes pétrolières augmentent, plus la dépendance vis-à-vis de la fiscalité pétrolière augmente aussi. Les richesses ainsi engrangées ne sont pas investies selon lui dans la production.

        «On dispose de ressources, on dégage des gains mais on vit une instabilité sociale et politique», déplore-t-il, relevant le manque d'intérêt pour l'agriculture pour assurer l'indépendance alimentaire.

        «Les importations des produits alimentaires sont financées par les ressources non renouvelables (énergies fossiles)», fait-il encore remarquer, considérant que la pauvreté est une question de manque de revenus, d'opportunités, de sécurité et de voix, c'est-à-dire absence d'écoute aux doléances citoyennes.

        Il citera sur ce dernier registre «un pouvoir qui ne représente que quelques citoyens, l'absence de débats à l'APN et un pouvoir judiciaire incapable d'assurer un Etat de droit». Revenant sur sa fameuse théorie de la refondation de l'Etat, l'ex-chef du gouvernement a affirmé que le changement ne vient pas de l'intérieur du système, certaines conditions doivent être réunies selon lui, notamment la pression de la société civile et la capacité d'une alliance stratégique.

        «Il faut faire en sorte que la société civile soit présente et qu'il y ait un maximum de convergence des forces du changement», dit-il, pariant sur un discours politique mobilisateur, une vision claire pour un changement par de nouveaux instruments «pacifiques» autour d'hommes, de vrais leaders.

        Il citera l'exemple de la révolution de 1954 pour étayer ses propos tout en estimant ce changement «urgent» et qui devrait intervenir en 2012. Les compétences existent, selon Benbitour, qui croit que le changement est possible, préconisant la lutte contre le fatalisme.

        S. Mekla

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        • #5
          Une autre contribution très appréciable de M. Benbitour...
          Benbitour s'adresse aux Algériens pour les prévenir sur les risques qu'ils encourent avec le régime actuel...

          Commentaire


          • #6
            Une autre contribution très appréciable de M. Benbitour...
            Benbitour s'adresse aux Algériens pour les prévenir sur les risques qu'ils encourent avec le régime actuel...
            et à ton avis qu est ce qui pourrait permettre de renverser la tendance? un changement de gouvernance? une ouverture à l'international? promouvoir la prise d initiative personnel? investissement dand l industrie productive et des services?

            Commentaire


            • #7
              Les normes sur lesquelles s’appuie M. Benbitour pour défendre sa thèse sont «le manque d’opportunités, le manque de capacités d’accès aux services sociaux tels que l’école et la santé, la carence en matière de sécurité face aux calamités naturelles et aux chocs économiques. Les citoyens ne sont pas protégés en cas de catastrophes». L’autre indicateur qui permet à M. Benbitour de mesurer la proportion inquiétante de la pauvreté réside dans la privation des plus démunis «d’une voix et de moyens pour pouvoir exprimer leur détresse». Pour celui qui a lancé, depuis quelque temps, le Cercle d’initiative citoyenne pour le changement (CICC), «il ne s’agit pas de savoir si le pouvoir politique est conscient de l’inquiétante situation de la pauvreté. Seul un changement de système de gouvernance est à même de stopper cette spirale»
              Le hors norme vient du fait que le pouvoir a continué sur une lancée destructrice, un nivellement vers le bas se voulant constructeur avec la prétention d'avoir sauvé le pays des griffes des islamistes. Afin de drainer le maximum de supporters, cette fuite en avant a mené à la fermeture des yeux sur des délits, dépassements et autres abus. Aujourd'hui, le mal a pris des proportions énormes, la corruption a gangréné la société qui dans un sens s'y ait plu dans cette impunité.
              Quoi de plus simple que d'obtenir une chose par l'entremise d'une connaissance et/ou par corruption.
              Revenir vers un système qui offrira des chances égales à tous et chacun est plus que nécessaire. Il y aura des réticences et des bâtons dans les roues de la part de ceux qui ont pris gout à la facilité. Il y a un indice très important qui peut nous informer sur le retour à la normalité : L'arrêt de l'état d'urgence.
              وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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              • #8
                Envoyé par biskra
                Les habitants des bidonvilles de Casablanca ont manifesté devant le siège de la municipalité, dimanche 29 août, pour demander de meilleurs logements et de meilleures conditions de vie.
                C'est un peu vieux ça , non ?

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                • #9
                  En occident d'excellents politiciens sont éloignés du pouvoir par leur population de peur que ça leur fait tourner la tête :

                  وإن هذه أمتكم أمة واحدة

                  Commentaire


                  • #10
                    et à ton avis qu est ce qui pourrait permettre de renverser la tendance? un changement de gouvernance? une ouverture à l'international? promouvoir la prise d initiative personnel? investissement dand l industrie productive et des services?
                    Eagle19
                    Les analyses d'Ahmed Benbitour sont généralement sérieuses, objectives. Il n'ya pas de miracle, Benbitour est dans son élément. Respect!

                    Maintenant est-ce qu'une simple analyse est en mesure de renverser la tendance ? Ca serait trop demander à une analyse. Toutefois, Benbitour a crée une espace d'échange, les CICC, qui pourrait contribuer au changement que tout le monde espère. A mon avis, les Algériens soucieux de l'avenir de leur pays devraient participer à ces cercles.

                    PS
                    Ce débat est algéro-algérien, il est contre productif d'y mêler la dualité Maroc/Algérie.
                    Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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                    • #11
                      la corruption entraine souvent la pauvretè

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                      • #12
                        Certes, comme dit le proverbe "il vaut mieux prévenir que guérir", Je suis d'accord pour ce constat amer de la situation actuelle et sa projection dans un avenir proche, mais quelles sont les mesures préventives à entreprendre, pour pallier à un désastre qui ne dit pas son nom.
                        A mon avis, je ne vois qu’une seule solution, il faut du sang nouveau et remercier une classe politique, qui s’est ancrée dans l’immobilisme, mais le problème que cette dernière ne l’entend pas de cette oreille et nous fait espérer en jouant sur le facteur temps, qu’il est toujours possible de redresser la barre, avec les différents plans quinquennaux.
                        Éreinté par les différentes souffrances et sacrifices, je ne pense pas que le peuple Algérien est prêt pour une nouvelle révolte de grande envergure.
                        Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                        • #13
                          La question que je me pose ces jours-ci et vu le retard voir le régression que connais l'Algérie depuis presque 25 ans ... est-ce que les dirigeants actuels de l'Algérie sont des traitres ?!
                          ?

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