Au Maroc, au Sahara occidental, un jeune de 14 ans a été tué dimanche 24 octobre 2010 par la gendarmerie marocaine alors qu’il tentait d’entrer dans un campement près de El-Ayoun.
Selon des témoins, l’adolescent était à bord d’un véhicule qui aurait tenté d’entrer malgré l’interdiction de l’armée. Cinq autres personnes sont blessées et une enquête a été ouverte. Ce campement est une épine dans le pied des autorités car, depuis la mi-octobre, il rassemble des milliers de personnes qui réclament des emplois et l’aide de l’Etat.
A l’origine du campement, un groupe de 70 jeunes chômeurs saharouis. Il y a quinze jours, ils installent leurs tentes à une quinzaine de kilomètres à l’est de El-Ayoun et demandent qu’on leur fournisse emploi ou logement. Très vite, d’autres se joignent au mouvement et le campement finit par accueillir 20 000 personnes, selon des sources locales.
Cette partie du pays annexée par le Maroc en 1975 vit depuis de longues années sous assistance du royaume chérifien. Hormis la fonction publique ou la pêche il y a peu de possibilités d’emplois et le chômage y est particulièrement élevé. D'autre part une partie des habitants de cette région, ceux que l'on appelle « les ralliés », a systématiquement droit à un logement et à une aide financière de l’Etat. Ces « ralliés » sont des Sahraouis qui ont choisi de quitter les camps administrés par le mouvement indépendantiste du Polisario pour s’installer dans la partie du Sahara administrée par le Maroc. En récompense, le royaume leur offre un toit et 150 euros par mois, l’équivalent d’un smic.
Ce traitement de faveur a bien sûr créé des jalousies au point qu’aujourd’hui les milliers de personnes installées dans ces campements veulent les mêmes avantages, bien prêtes à exploiter le fait que le Maroc revendique la souveraineté sur ce territoire. Le Maroc a tout intérêt à régler ces tensions sociales à El-Ayoun avant la reprise prochaine des discussions sur l'avenir du Sahara occidental en novembre.
RFI
Selon des témoins, l’adolescent était à bord d’un véhicule qui aurait tenté d’entrer malgré l’interdiction de l’armée. Cinq autres personnes sont blessées et une enquête a été ouverte. Ce campement est une épine dans le pied des autorités car, depuis la mi-octobre, il rassemble des milliers de personnes qui réclament des emplois et l’aide de l’Etat.
A l’origine du campement, un groupe de 70 jeunes chômeurs saharouis. Il y a quinze jours, ils installent leurs tentes à une quinzaine de kilomètres à l’est de El-Ayoun et demandent qu’on leur fournisse emploi ou logement. Très vite, d’autres se joignent au mouvement et le campement finit par accueillir 20 000 personnes, selon des sources locales.
Cette partie du pays annexée par le Maroc en 1975 vit depuis de longues années sous assistance du royaume chérifien. Hormis la fonction publique ou la pêche il y a peu de possibilités d’emplois et le chômage y est particulièrement élevé. D'autre part une partie des habitants de cette région, ceux que l'on appelle « les ralliés », a systématiquement droit à un logement et à une aide financière de l’Etat. Ces « ralliés » sont des Sahraouis qui ont choisi de quitter les camps administrés par le mouvement indépendantiste du Polisario pour s’installer dans la partie du Sahara administrée par le Maroc. En récompense, le royaume leur offre un toit et 150 euros par mois, l’équivalent d’un smic.
Ce traitement de faveur a bien sûr créé des jalousies au point qu’aujourd’hui les milliers de personnes installées dans ces campements veulent les mêmes avantages, bien prêtes à exploiter le fait que le Maroc revendique la souveraineté sur ce territoire. Le Maroc a tout intérêt à régler ces tensions sociales à El-Ayoun avant la reprise prochaine des discussions sur l'avenir du Sahara occidental en novembre.
RFI
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