Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Paris et Londres resserrent leur coopération militaire

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Paris et Londres resserrent leur coopération militaire

    La France et le Royaume-Uni ont engagé mardi, sous la contrainte budgétaire, un renforcement sans précédent de leur coopération militaire, y compris dans le domaine de la dissuasion nucléaire.

    Le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, ont signé, lors d'un sommet franco-britannique à Londres, un traité de défense et de sécurité couvrant tous les aspects de cette coopération.

    Ils ont également signé un traité de 50 ans sur le partage de simulateurs pour tester leurs armes nucléaires.

    "C'est un niveau de confiance entre nos deux nations jamais égalé dans l'histoire", a souligné Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse. "Aujourd'hui, je suis très heureux de pouvoir dire que les montres de la France et de l'Angleterre marquent strictement la même heure."

    Une déclaration commune énumère au total 17 points d'accord en matière de coopération de défense.

    Cela va de la création d'une "force expéditionnaire commune" à toute une série de projets industriels communs, des drones aux sous-marins en passant par les missiles et les satellites.

    D'ici à une dizaine d'années, des appareils de combat des deux pays devraient indifféremment embarquer sur le porte-avions français Charles-de-Gaulle et son équivalent britannique, qui formeront une "force aéronavale d'attaque intégrée".

    La France et la Grande-Bretagne négocient en outre avec Airbus un accord de soutien à leur future flotte d'avions de transport militaire A400M.

    "ENSEMBLE NOUS SERONS PLUS FORTS"

    Les deux pays consacreront chacun au moins 50 millions d'euros par an à des projets de recherche et développement communs dans dix domaines prioritaires dont les communications par satellite, les drones, les systèmes navals, les missiles, les capteurs, la guerre électronique et la simulation.

    Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont attachés à rassurer une opinion britannique très chatouilleuse sur le chapitre de la souveraineté et parfois méfiante à l'égard de la France.

    La France et la Grande-Bretagne ne renoncent d'ailleurs pas à l'indépendance de leur force de dissuasion respective, qui constitue le noyau dur de leur système de défense.

    Les accords franco-britanniques créeront, certes, des "interdépendances nouvelles" mais dans le respect de la souveraineté de chacun des deux pays, a assuré Nicolas Sarkozy.

    "En France, la souveraineté est une question aussi cruciale qu'en Angleterre. Mais ensemble nous serons plus fort, ensemble nous ferons mieux, ensemble nous défendrons mieux les valeurs qui sont les nôtres", a-t-il ajouté.

    Il s'est efforcé de lever les préventions de l'opinion britannique en soulignant qu'il avait plaidé pendant toute sa vie politique pour un rapprochement entre Paris et Londres.

    Si les sociétés française et britannique et leur sécurité "n'ont jamais été plus imbriquées", les accords de mardi ne réduisent en rien la souveraineté nationale des deux pays, a pour sa part déclaré David Cameron.

    "La Grande-Bretagne et la France sont et resteront toujours des nations souveraines, capables de déployer leurs propres forces armées de façon indépendante", a-t-il ajouté.

    "PARTENAIRE NATUREL"

    Interdépendance, "interopérabilité", mutualisation des matériels et des hommes, économies d'échelle n'en sont pas moins autant de mots clés mis en avant à Paris comme à Londres. Les deux pays espèrent ainsi enrayer leur déclin militaire.

    La France et le Royaume-Uni, membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, seules puissances nucléaires de l'Union européenne, représentent à eux deux la moitié des budgets de défense des Vingt-sept. Mais des deux côtés, l'heure est aux économies, aux révisions et au pragmatisme.

    David Cameron a annoncé le 19 octobre une réduction de 8,0% en quatre ans du budget de la défense britannique. La France est également engagée dans un important programme d'économies, dont la suppression de 54.000 postes.

    "La contrainte budgétaire (...) est une puissante incitation à coopérer davantage", souligne un proche de Nicolas Sarkozy.

    Le retour désormais complet de la France dans le commandement intégré de l'Otan a facilité ce rapprochement avec un Royaume-Uni qui reste l'allié privilégié des Etats-Unis.

    "Le président Sarkozy a montré un sens du leadership en ramenant la France dans le giron de l'Otan", a déclaré David Cameron. "C'est une autre raison pour laquelle la France est de façon logique, pratique et évidente un partenaire naturel pour la Grande-Bretagne en matière de défense."

    source : Reuters

  • #2
    Et dire qu'ils ont connu une guerre qui a duré 100 ans. Ca laisse de l'espoir.

    Commentaire

    Chargement...
    X