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Femmes victimes de violences conjugales: La loi du silence

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  • Femmes victimes de violences conjugales: La loi du silence

    Femmes victimes de violences conjugales
    La loi du silence


    Sur 300 femmes, victimes de violences en une année, seulement 5 déposent plainte.
    A partir de ce constat, il est aisé d’imaginer l’ampleur du drame qu’abritent nombre de foyers algériens. Les femmes victimes de violences ne portent généralement pas plainte quand leurs agresseurs sont des proches parents. Elles n’évoquent leurs souffrances que dans l’anonymat en se confiant au téléphone à des membres d’associations.

    Ce chiffre a été communiqué ce matin par Mme Dalila Djerbal, sociologue et membre du réseau Wassila, qui précise que 30% des appels sont liés à la demande juridique, dont la moitié est liée aux problèmes de violences physiques. Aux yeux de la sociologue, le bilan présenté par la Dgsn faisant état de 2 000 femmes victimes de violences durant le 1er trimestre de l’année 2010, ne représente que la face visible de l’iceberg. «C’est seulement celles qui ont été soutenues par leurs familles et des proches et qui ont osé déposer plaintes, les violences qui se produisent dans la famille ne sont généralement pas dénoncées par les femmes», a-t-elle souligné sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
    L’auteure du livre noir sur la violence conjugale, intitulé ‘Halte à l’impunité’ , estime que la situation est alarmante affirmant que les appels téléphoniques reçus au niveau du réseau Wassila sont la manifestation la plus forte de cette violence diffuse qui existe dans notre société. Sur 300 femmes victimes de violence par exemple en une année, seulement 5 déposent plaintes. La sociologue explique que les violences familiales sont les plus fréquentes. «Les femmes parlent peu de la violence au niveau du centre d’accueil. Elles parlent de leurs difficultés sociales ou de celles de leurs enfants mais peu de ce qu’elles vivent elles-mêmes, en revanche à travers les appels téléphoniques elles sont prêtes à parler de ce qu’elles vivent, et là c’est l’horreur», a-t-elle déploré. «Vous voyez que cette violence n’a pu s’exprimer que parce que les appels étaient anonymes», a-t-elle ajouté.
    En outre, elle affirme qu’il est plus facile de déposer plainte contre un étranger que de le faire contre quelqu’un de la famille. La sociologue estime que le problème réside dans le code pénal, car dans l’article 264, est punie toute agression verbale ou physique, or cette loi est trop généraliste, à savoir qu’elle ne fait pas la différence entre les violences qui se pratiquent dans l’espace public et dans l’espace privé. «A l’origine, cette loi prend seulement en considération les violences sur les places publiques pour combattre la criminalité tandis que tout ce qui se passe dans l’espace privé est en dehors de la loi. Or cet espace représente un espace de non-droit, de non-protection pour les femmes», a-t-elle expliqué.
    Dans le même sillage, l’intervenante regrette que la police n’intervienne pas au moment des violences et là, aussi la loi est en cause, parce que la police n’intervient que sur réquisition de la justice. «Nous demandons qu’il y ait des dispositifs pour que cette loi soit réelle, à savoir que la police intervienne au moment des violences et que la violence conjugale soit définie et inscrite dans le code pénal», a-t-elle lancé.
    InfoSoir
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    VIOLENCE CONJUGALE INQUIÉTANTE Près de 70% des femmes battues par leur mari

    Des voix s’élèvent aujourd’hui pour dire qu’il faut pénaliser la violence conjugale

    Est-ce possible de vivre dans une société patriarcale comme la nôtre? Pas si sûr. «Près de 70% des femmes sont battues par leurs époux». Ce chiffre qui donne le tournis a été communiqué par Iamarène Dalila-Djerbal, sociologue et membre du réseau Wassila, lors de son passage, samedi, à l’émission «Femmes et avenir», sur la radio Chaîne III. Faut-alors épouser un éternel célibat pour être épargnée par cette méchanceté dont font montre les maris? La solution n’est pas la meilleure.

    Célibataires, des femmes impuissantes subissent le même sort au sein de la famille, dans la rue et dans différents espaces publics. Est-ce un tort de porter le statut féminin? Tout porte à le croire. La violence sous toutes ses formes fait craindre le pire. Dans son intervention, la sociologue a mis l’accent sur le vide juridique criant qui prévaut depuis des années.

    «La loi évolue parallèlement à la situation des femmes. Elle est très généraliste et trop universaliste», critique Mme Djerbal. «La violence conjugale doit être inscrite dans le Code pénal comme une violence spécifique», insiste l’invitée de la radio. Vu le développement de la violence notamment à l’égard des femmes, la spécialiste voit en l’intervention de la police une condition sine qua non pour maîtriser la situation. «La police doit intervenir», clame-t-elle. Les médecins et psychologues ont également leur rôle à jouer pour endiguer cette violence.

    «Ils doivent signaler, comme cela est mentionné dans la nouvelle loi sanitaire, ces violences aux instances juridiques», poursuit Mme Djerbal. Devant cette situation, le réseau Wassila a préféré les témoignages au lieu d’un travail académique basé sur des statistiques et des analyses. «Le but de l’écoute, c’est d’abord être solidaires avec ces femmes qui, dans une telle détresse, veulent des solutions rapides», explique Louisa Aït Hamou, enseignante à l’université d’Alger.

    Ne dit-on pas «de la discussion jaillit la lumière»? «Parler de ces souffrances est déjà un grand pas», soutient Mme Djerbal coordinatrice du livre noir qui retrace les souffrances quotidiennes que vivent des femmes à travers les quatre coins du pays. La réalisation de ce document a pris deux ans au lieu d’une année. Ce «temps additionnel» est expliqué par «l’enregistrement d’un cumul de témoignages», dit la sociologue.

    Avant de poursuivre: «Travailler sur la souffrance humaine a toujours été délicat. On a peur de trahir les propos des femmes en souffrance. Discrètes, ces femmes ne disent pas tout. C’est à nous de leur donner toute la confiance au risque de passer à côté de notre travail», a-t-elle enchaîné.

    Mme Aït Hamou, quant à elle, est revenue sur le rôle que peut jouer l’école pour mettre fin à cette agressivité conjuguée au quotidien. «L’école n’est pas émancipatrice», regrette-t-elle. Face à cette absence de solutions concrêtes, le réseau Wassila a décidé d’«écrire» la violence. «Il faut rendre les choses visibles par ce genre d’écrits», indique Mme Aït Hamou. Le seul aspect positif abordé par les invitées de la radio est inhérent au courage des femmes qui dénoncent cette misogynie. «La situation a beaucoup changé. Il y a une autonomie sociale quant au refus de cette violence», estime Mme Djerbal.

    Violence conjugale, harcèlement sexuel, humiliations sont, entre autres, les ingrédients qui forment le menu quotidien des femmes relèguées au second rang par le Code de la famille et moins défendues par le Code pénal.

    Fouad IRNATENE
    08 Novembre 2010

    Commentaire


    • #3
      Ce n'est pas a l'honneur de notre pays

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