· En 2008, le taux de pauvreté a été réduit à 9% contre 15% en 2001
· La précarité ne représente plus que 17% contre 22%
LE Maroc dans le top 10 mondial du développement humain. Et c’est bien Amat Al Alim Soswa, directrice régionale du bureau du Pnud pour les Etats arabes en personne, qui en a fait l’annonce, lundi dernier lors de la première journée du forum international consacré à la thématique. Forum qui se tient à Agadir.
«Le Maroc pointe parmi les 10 meilleures performances mondiales en matière de développement humain au cours de la période située entre 1970 et 2010», a-t-elle déclaré. De plus, la responsable régionale du Pnud a affirmé qu’au cours des 40 dernières années, le Royaume a amélioré de manière notable ses indicateurs en matière d’éducation, de santé et de revenus. «Le Maroc fait partie des pays leaders au niveau de la mise en place de politiques visant à améliorer les conditions de vie des citoyens», a-t-elle ajouté. Mais la responsable s’est refusée à donner plus de détails. En effet, le rapport intégral devra être dévoilé jeudi 4 novembre et pourra être consulté sur le site internet du Pnud.
De source proche du Haut commissariat au plan (HCP), ce classement n’est pas une surprise. «Nous avons abouti aux mêmes conclusions que le Pnud en 2009», assure un expert marocain. Fini donc la polémique avec le HCP autour du rang du Maroc en matière de développement humain et la méthodologie de son évaluation? En tout cas, pour Edgar Morin, sociologue et philosophe français, «il faut arrêter de se cantonner aux indicateurs purement quantitatifs. Il est temps d’intégrer d’autres valeurs qualitatives telles que le savoir, le savoir-faire, la culture… ».
Le classement des pays sur la base d’indicateurs homogènes comme le PIB, l’éducation, l’accès aux soins, etc., ne fait pas l’unanimité. Selon un expert du HCP, «il faut évaluer les pays sur ce qu’ils font pour réduire leurs déficits sociaux».
Les politiques sociales, conjuguées à l’Initiative nationale pour le développement humain, ont donné des résultats probants. «En 2008, le taux de pauvreté a été réduit à 9% contre 15% en 2001. Au cours de la même période, la précarité ne représentait plus que 17% contre 22%», déclare Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM). Autre indicateur positif, la quasi-généralisation de l’accès à l’eau potable et à l’électricité dans la majeure partie du Royaume.
Pour le wali de BAM, la mise en place de l’assurance maladie obligatoire, qui a bénéficié à plus de 2,5 millions de personnes, l’exonération fiscale des bas salaires ainsi que la compensation, qui doit être réformée bientôt dans le sens d’un meilleur ciblage, constituent des avancées importantes.
A ces performances, s’ajoutent les résultats enregistrés par le secteur de la microfinance. «Le volume des microcrédits au Maroc représente la moitié de ceux débloqués dans toute la région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord», affirme Jouahri. Selon ce dernier, une nouvelle réglementation verra le jour dans les semaines à venir et permettra aux institutions de microcrédit d’offrir une plus large gamme de produits de financement.
Si la responsable du Pnud a déclaré que le Maroc était un bon élève en matière de développement humain, Shamshad Akhtar, vice-présidente de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, affirme avoir vu sur le terrain «des réalisations qui forcent l’admiration, notamment à Casablanca, Tanger et Taroudant». Mais le Maroc doit relever la barre. Et à ce titre, les activités génératrices de revenus ainsi que l’implication des acteurs locaux devraient occuper une place prépondérante dans sa stratégie de développement humain.
«L’approche du Maroc fera l’objet d’une analyse approfondie de la part de la Banque mondiale prévue pour 2013», annonce la représentante de la BM.
Une échéance que Jouahri aurait souhaitée plus brève. «Les résultats de ce travail pourraient être capitalisés à temps dans le cadre de la deuxième phase de l’INDH 2011-2015», suggère-t-il.
leconomiste
· La précarité ne représente plus que 17% contre 22%
LE Maroc dans le top 10 mondial du développement humain. Et c’est bien Amat Al Alim Soswa, directrice régionale du bureau du Pnud pour les Etats arabes en personne, qui en a fait l’annonce, lundi dernier lors de la première journée du forum international consacré à la thématique. Forum qui se tient à Agadir.
«Le Maroc pointe parmi les 10 meilleures performances mondiales en matière de développement humain au cours de la période située entre 1970 et 2010», a-t-elle déclaré. De plus, la responsable régionale du Pnud a affirmé qu’au cours des 40 dernières années, le Royaume a amélioré de manière notable ses indicateurs en matière d’éducation, de santé et de revenus. «Le Maroc fait partie des pays leaders au niveau de la mise en place de politiques visant à améliorer les conditions de vie des citoyens», a-t-elle ajouté. Mais la responsable s’est refusée à donner plus de détails. En effet, le rapport intégral devra être dévoilé jeudi 4 novembre et pourra être consulté sur le site internet du Pnud.
De source proche du Haut commissariat au plan (HCP), ce classement n’est pas une surprise. «Nous avons abouti aux mêmes conclusions que le Pnud en 2009», assure un expert marocain. Fini donc la polémique avec le HCP autour du rang du Maroc en matière de développement humain et la méthodologie de son évaluation? En tout cas, pour Edgar Morin, sociologue et philosophe français, «il faut arrêter de se cantonner aux indicateurs purement quantitatifs. Il est temps d’intégrer d’autres valeurs qualitatives telles que le savoir, le savoir-faire, la culture… ».
Le classement des pays sur la base d’indicateurs homogènes comme le PIB, l’éducation, l’accès aux soins, etc., ne fait pas l’unanimité. Selon un expert du HCP, «il faut évaluer les pays sur ce qu’ils font pour réduire leurs déficits sociaux».
Les politiques sociales, conjuguées à l’Initiative nationale pour le développement humain, ont donné des résultats probants. «En 2008, le taux de pauvreté a été réduit à 9% contre 15% en 2001. Au cours de la même période, la précarité ne représentait plus que 17% contre 22%», déclare Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM). Autre indicateur positif, la quasi-généralisation de l’accès à l’eau potable et à l’électricité dans la majeure partie du Royaume.
Pour le wali de BAM, la mise en place de l’assurance maladie obligatoire, qui a bénéficié à plus de 2,5 millions de personnes, l’exonération fiscale des bas salaires ainsi que la compensation, qui doit être réformée bientôt dans le sens d’un meilleur ciblage, constituent des avancées importantes.
A ces performances, s’ajoutent les résultats enregistrés par le secteur de la microfinance. «Le volume des microcrédits au Maroc représente la moitié de ceux débloqués dans toute la région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord», affirme Jouahri. Selon ce dernier, une nouvelle réglementation verra le jour dans les semaines à venir et permettra aux institutions de microcrédit d’offrir une plus large gamme de produits de financement.
Si la responsable du Pnud a déclaré que le Maroc était un bon élève en matière de développement humain, Shamshad Akhtar, vice-présidente de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, affirme avoir vu sur le terrain «des réalisations qui forcent l’admiration, notamment à Casablanca, Tanger et Taroudant». Mais le Maroc doit relever la barre. Et à ce titre, les activités génératrices de revenus ainsi que l’implication des acteurs locaux devraient occuper une place prépondérante dans sa stratégie de développement humain.
«L’approche du Maroc fera l’objet d’une analyse approfondie de la part de la Banque mondiale prévue pour 2013», annonce la représentante de la BM.
Une échéance que Jouahri aurait souhaitée plus brève. «Les résultats de ce travail pourraient être capitalisés à temps dans le cadre de la deuxième phase de l’INDH 2011-2015», suggère-t-il.
leconomiste
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