Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'impossible démocratisation du royaume

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'impossible démocratisation du royaume

    L'impossible démocratisation du royaume

    L'expérience de l'élection des conseils municipaux en 2005 qui annonçait un début de démocratisation du régime saoudien a tourné court. Et le renouvellement de ces conseils qui devaient avoir lieu en automne 2009 a été reporté en principe à 2011, regrette le quotidien libéral saoudien Al-Watan.

    29.10.2010

    © AFP
    Les dernières élections municipales ont eu lieu en 2005
    Les Saoudiens sont dépités de ce qui s'est passé depuis les premières élections locales, en 2005. [Le régime saoudien avait organisé pour la première fois des élections pour désigner la moitié des conseils municipaux.] Pour commencer, cela n'a pas changé grand-chose à la réalité qu'ils vivent dans leurs communes. Mais le désenchantement est surtout venu du report du rendez-vous électoral suivant [qui aurait dû avoir lieu en automne 2009 mais qui a été repoussé de deux ans, sans qu'aucune date précise ne soit avancée pour l'instant].

    Ce n'est pas acceptable qu'on nous demande de croire que ce délai supplémentaire doit servir à réaliser des études afin d'améliorer la loi électorale. On aurait pu le faire depuis longtemps. Ce report ressemble en réalité à une annulation en douceur. C'est comme si l'on voulait atermoyer jusqu'à ce que tout le monde se résigne à l'idée qu'il n'y aura pas de deuxième rendez-vous avec les urnes. Si cela devait être le cas, et si les élections devaient ne plus jamais être organisées, cela aurait de graves conséquences. Car cela nous ramènerait à la case départ en ce qui concerne tout ce qu'on nous a dit à propos des réformes dans notre pays.

    Les citoyens espéraient beaucoup de leurs élus. Dans la plupart des villes, ils avaient commencé à leur adresser demandes et réclamations. Ils se sont mis à assister aux séances publiques, à participer aux débats et à discuter. Cela a permis d'ouvrir des dossiers sensibles, de dénoncer l'incurie et de parler de l'opacité dans la gestion des municipalités. Ce dynamisme a fait naître de nouveaux espoirs et a contribué au développement d'une sensibilité pour la chose publique. On était en train d'assister à la naissance d'un nouveau cadre civil de la vie publique.

    J'ai moi-même été témoin des travaux du conseil municipal de Djeddah. J'ai vu comment cela a ouvert les portes au débat parmi les habitants de la ville. J'ai vu la maturité des habitants de tel ou tel quartier qui ont refusé certaines pratiques contraires au plan d'urbanisme. Grâce à l'appui de leurs élus, ils ont réussi à faire reculer sur certains points le maire [qui est un haut fonctionnaire nommé par le gouvernement]. Ce climat n'a pas duré longtemps. Nombre d'élus ont progressivement oublié qu'ils devaient leur mandat au peuple et étaient là pour défendre l'intérêt public. Au lieu de quoi, ils se sont mis à défendre l'intérêt du pouvoir.

    Pourquoi ont-ils oublié leurs engagements initiaux ? Pourquoi ont-ils cessé de réclamer davantage de compétences pour mieux remplir leur rôle ? Peut-être parce qu'on les y a encouragés, puisqu'on ne voulait pas que cette expérience démocratique réussisse et que les citoyens s'en saisissent pour exprimer leurs revendications.

  • #2
    chez eux le"maire" est nommé par le gouvernement et a les pleins pouvoirs, chez nous, le "maire" est élu par le peuple mais n'a pas de pouvoir ou n'a pas les moyens, surtout financiers et juridiques, pour travailler correctement à améliorer la vie des citoyens de sa commune.

    Commentaire

    Chargement...
    X