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La fermeture d'al-Jazeera au Maroc, "définitive et irrévocable"
2010-11-04
Le Maroc a suspendu, vendredi 29 octobre, tous les droits de diffusion de la chaîne de télévision satellitaire qatarie al-Jazeera et révoqué l'accréditation des journalistes de ce réseau d'information panarabe, affirmant qu'une couverture "irresponsable" avait gravement "porté atteinte à l'image du Maroc" et à son "intégrité territoriale".
Al-Jazeera a contesté cette décision, affirmant que sa couverture des affaires marocaines avait toujours été marquée par le professionnalisme, l'équilibre et la précision.
Al-Jazeera a également confirmé que "la récente décision des autorités marocaines ne modifierait en rien la ligne éditoriale du réseau", et que la chaîne "poursuivra sa couverture des affaires marocaines pour servir les intérêts des téléspectateurs, dans le respect des valeurs du journalisme".
Le directeur du bureau de Rabat de la chaîne, Abdelkader Kharroubi, a indiqué qu'il "tentera de faire revenir les autorités sur leur décision".
"Nous ne quitterons pas le Maroc ; nous ferons tout ce qui est possible pour reprendre notre travail", a-t-il déclaré.
Les raisons avancées par le Gouvernement pour cet arrêt de la diffusion "sont totalement infondées, notamment parce que la ligne éditoriale de la chaîne n'a pas changé au fil des années", a précisé Kharroubi. "Il n'existe aucune ligne hostile au Maroc ni portant atteinte aux intérêts supérieurs du pays."
Mais le Ministre de la Communication, Khalid Naciri, a déclaré dans un communiqué à Magharebia que "le dossier d'al-Jazeera est bouclé une fois pour toutes".
"La fermeture du bureau de cette chaîne et le retrait de l'accréditation de ses correspondants sont définitifs et irrévocables, et ne sauraient être réexaminés de quelque manière que ce soit", a-t-il ajouté.
Concernant la possibilité de négocier avec al-Jazeera au lieu de recourir à une telle décision, Naciri a indiqué que "le dialogue s'était poursuivi durant des années, mais en vain".
"L'opinion publique marocaine s'accorde unanimement à saluer la position du Gouvernement dans sa relation avec al-Jazeera. Cette décision est définitive, al-Jazeera ne travaillera plus au Maroc avant de s'être excusée auprès du public marocain", a affirmé le Ministre.
Ce n'est pas la première fois que ce réseau d'information est interdit au Maroc. Le Ministère avait déjà suspendu al-Jazeera en 2008 pour des raisons "techniques".
Reporters Sans Frontières (RSF) a critiqué cette fermeture : "Il n'existe aucune raison, de quelque nature que ce soit, qui justifie une telle sanction à l'encontre d'un organe de presse étranger, qui s'inscrit en violation totale des règles du droit, notamment dans la mesure où la liberté d'opinion est garantie aux termes de la Constitution du Royaume."
"C'est une décision injuste, contraire à la tendance au développement du secteur des médias", a déclaré Mohamed Aouni, le directeur de l'Organisation pour la liberté des médias et l'expression.
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"Il n'est pas acceptable de citer certains aspects négatifs imputés à la chaîne al-Jazeera pour justifier des mesures affectant la liberté de l'information et le droit des spectateurs à évaluer le travail des médias", a-t-il souligné.
Cette décision a suscité des réactions mitigées parmi les téléspectateurs marocains.
"Cette chaîne ternit l'image du Maroc, parce qu'elle ne décrit que les aspects négatifs du pays", explique Ibrahim. "C'est également un travail injuste, la preuve en est qu'elle n'a pas parlé de l'affaire d'Ould Sidi Mouloud après son départ des rangs du Polisario."
"La fermeture du bureau d'al-Jazeera est une grande perte et un coup sérieux porté à la démocratie, mais le perdant dans l'affaire est le Maroc lui-même, non al-Jazeera", conclut pour sa part al-Jirari.
2010-11-04
Les autorités ont maintenu la décision de mettre un terme aux droits de diffusion d'al-Jazeera, pour tenter de protéger l'image et l'intégrité territoriale du Maroc.
Par Naoufel Cherkaoui pour Magharebia à Rabat – 04/11/10 Le Maroc a suspendu, vendredi 29 octobre, tous les droits de diffusion de la chaîne de télévision satellitaire qatarie al-Jazeera et révoqué l'accréditation des journalistes de ce réseau d'information panarabe, affirmant qu'une couverture "irresponsable" avait gravement "porté atteinte à l'image du Maroc" et à son "intégrité territoriale".
Al-Jazeera a contesté cette décision, affirmant que sa couverture des affaires marocaines avait toujours été marquée par le professionnalisme, l'équilibre et la précision.
Al-Jazeera a également confirmé que "la récente décision des autorités marocaines ne modifierait en rien la ligne éditoriale du réseau", et que la chaîne "poursuivra sa couverture des affaires marocaines pour servir les intérêts des téléspectateurs, dans le respect des valeurs du journalisme".
Le directeur du bureau de Rabat de la chaîne, Abdelkader Kharroubi, a indiqué qu'il "tentera de faire revenir les autorités sur leur décision".
"Nous ne quitterons pas le Maroc ; nous ferons tout ce qui est possible pour reprendre notre travail", a-t-il déclaré.
Les raisons avancées par le Gouvernement pour cet arrêt de la diffusion "sont totalement infondées, notamment parce que la ligne éditoriale de la chaîne n'a pas changé au fil des années", a précisé Kharroubi. "Il n'existe aucune ligne hostile au Maroc ni portant atteinte aux intérêts supérieurs du pays."
Mais le Ministre de la Communication, Khalid Naciri, a déclaré dans un communiqué à Magharebia que "le dossier d'al-Jazeera est bouclé une fois pour toutes".
"La fermeture du bureau de cette chaîne et le retrait de l'accréditation de ses correspondants sont définitifs et irrévocables, et ne sauraient être réexaminés de quelque manière que ce soit", a-t-il ajouté.
Concernant la possibilité de négocier avec al-Jazeera au lieu de recourir à une telle décision, Naciri a indiqué que "le dialogue s'était poursuivi durant des années, mais en vain".
"L'opinion publique marocaine s'accorde unanimement à saluer la position du Gouvernement dans sa relation avec al-Jazeera. Cette décision est définitive, al-Jazeera ne travaillera plus au Maroc avant de s'être excusée auprès du public marocain", a affirmé le Ministre.
Ce n'est pas la première fois que ce réseau d'information est interdit au Maroc. Le Ministère avait déjà suspendu al-Jazeera en 2008 pour des raisons "techniques".
Reporters Sans Frontières (RSF) a critiqué cette fermeture : "Il n'existe aucune raison, de quelque nature que ce soit, qui justifie une telle sanction à l'encontre d'un organe de presse étranger, qui s'inscrit en violation totale des règles du droit, notamment dans la mesure où la liberté d'opinion est garantie aux termes de la Constitution du Royaume."
"C'est une décision injuste, contraire à la tendance au développement du secteur des médias", a déclaré Mohamed Aouni, le directeur de l'Organisation pour la liberté des médias et l'expression.
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"Il n'est pas acceptable de citer certains aspects négatifs imputés à la chaîne al-Jazeera pour justifier des mesures affectant la liberté de l'information et le droit des spectateurs à évaluer le travail des médias", a-t-il souligné.
Cette décision a suscité des réactions mitigées parmi les téléspectateurs marocains.
"Cette chaîne ternit l'image du Maroc, parce qu'elle ne décrit que les aspects négatifs du pays", explique Ibrahim. "C'est également un travail injuste, la preuve en est qu'elle n'a pas parlé de l'affaire d'Ould Sidi Mouloud après son départ des rangs du Polisario."
"La fermeture du bureau d'al-Jazeera est une grande perte et un coup sérieux porté à la démocratie, mais le perdant dans l'affaire est le Maroc lui-même, non al-Jazeera", conclut pour sa part al-Jirari.
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