AGRESSION DE JOURNALISTES ESPAGNOLS À CASABLANCA
Vives protestations à Madrid et Rome
Deux journalistes espagnols ont été agressés à Casablanca, lors du procès du «groupe des sept» militants sahraouis des droits de l’Homme qui se déroulait devant un tribunal de première instance de Casablanca. Des dizaines de personnes ont sauté sur, Eduardo Marin, de la radio espagnole, «Cadena SER», alors qu’il prenait des photos du tollé déclenché dans la salle d’audience après la comparution des accusés, qui scandaient des slogans favorables à l’indépendance du Sahara Occidental. Un autre journaliste, Antonio Parra, correspondant de la Télévision espagnole, TVE, raconte qu’il a été «attrapé par derrière pour lui subtiliser sa caméra vidéo». Voulant résister, il sera «frappé par des dizaines de personnes», avant d’être arrêté par la police marocaine et emmené, vers un lieu inconnu, tout comme son confrère de la radio Cadena SER, Edouardo Marin, a précisé la presse madrilène. Le procès des sept militants des droits de l’Homme, trois en prison et quatre en liberté provisoire, à été reporté au 17 décembre. Les autorités marocaines avaient arrêté le «Groupe des Sept» le 8 octobre 2009 après un séjour parmi leurs familles dans les camps de réfugiés sahraouis. Ils seront déférés devant un tribunal militaire de Rabat, avant que ce dernier ne reconnaisse son incompétence pour transférer leur dossier devant la cour criminelle de Casablanca. À la suite des violentes agressions des journalistes espagnols, la ministre des Affaires étrangères espagnole, Trinidad Jimenez, a exigé du gouvernement marocain des «clarifications» sur l’agression. Trinidad Jimenez considère qu’il est nécessaire de «clarifier ce qui s’est passé le plus vite possible», a indiqué le département des Affaires étrangères espagnoles, cité par l’agence de presse espagnole EFE, ajoutant que «l’ambassadeur d’Espagne au Maroc est en contact avec les autorités marocaines pour clarifier ce qui s’est passé». L’agression contre les deux journalistes intervient après l’interdiction faite à la presse espagnole de couvrir le gigantesque sit-in (20 000 personnes) organisé par la population sahraouie de Gdeim Izizk , près d’Al Ayoune et deux jours seulement après les critiques acerbes du ministre des Affaires étrangères marocain, Taib Fassi Fihri, à l’encontre de la presse espagnole, leur reprochant de fausser la réalité sur le conflit du Sahara Occidental. D’autre part, à Rome des parlementaires italiens ont interpellé leur gouvernement sur la situation au Sahara Occidental, notamment sur le respect des droits de l’homme et sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Dans une première question adressée au chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, la représentante du Parti démocratique à la chambre des députés italiens, Carmen Motta, a demandé si le ministre souhaitait «prendre des mesures appropriées contre les autorités marocaines pour les amener à respecter les droits inviolables de l’homme du peuple sahraoui». Elle a ajouté dans ce cadre, ce qu’il envisageait de faire pour que les autorités marocaines «revoient leur attitude» à l’égard des milliers de sahraouis «qui campent près de la ville d’El Ayoune et les grandes villes du Sahara Occidental». La députée a enfin, demandé quelles actions le gouvernement envisage-t-il de mener «afin que soit assuré le plein respect des nombreuses résolutions de l’ONU réaffirmant à maintes reprises le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». En préambule de sa question écrite signée par plusieurs de ses collègues, la députée a présenté un exposé au ministre dans lequel sont évoqués les derniers développements près de la capitale occupée du Sahara Occidental, dont «l’assassinat d’un jeune sahraoui par les forces de répressions marocaines, la fermeture de tout accès au camp ouvert par les populations sahraouies pour protester pacifiquement, contre leurs conditions de colonisés et contre le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui». Dans une seconde interpellation adressée à Frattini, le député Jean Léonard Touadi, du même parti a rappelé le statut du Sahara Occidental reconnu par les Nations unies comme «territoire non autonome» et les «nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et du Conseil de sécurité, reconnaissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, notamment, les plus récentes (1754 et 1783 de 2007)».
Vives protestations à Madrid et Rome
Deux journalistes espagnols ont été agressés à Casablanca, lors du procès du «groupe des sept» militants sahraouis des droits de l’Homme qui se déroulait devant un tribunal de première instance de Casablanca. Des dizaines de personnes ont sauté sur, Eduardo Marin, de la radio espagnole, «Cadena SER», alors qu’il prenait des photos du tollé déclenché dans la salle d’audience après la comparution des accusés, qui scandaient des slogans favorables à l’indépendance du Sahara Occidental. Un autre journaliste, Antonio Parra, correspondant de la Télévision espagnole, TVE, raconte qu’il a été «attrapé par derrière pour lui subtiliser sa caméra vidéo». Voulant résister, il sera «frappé par des dizaines de personnes», avant d’être arrêté par la police marocaine et emmené, vers un lieu inconnu, tout comme son confrère de la radio Cadena SER, Edouardo Marin, a précisé la presse madrilène. Le procès des sept militants des droits de l’Homme, trois en prison et quatre en liberté provisoire, à été reporté au 17 décembre. Les autorités marocaines avaient arrêté le «Groupe des Sept» le 8 octobre 2009 après un séjour parmi leurs familles dans les camps de réfugiés sahraouis. Ils seront déférés devant un tribunal militaire de Rabat, avant que ce dernier ne reconnaisse son incompétence pour transférer leur dossier devant la cour criminelle de Casablanca. À la suite des violentes agressions des journalistes espagnols, la ministre des Affaires étrangères espagnole, Trinidad Jimenez, a exigé du gouvernement marocain des «clarifications» sur l’agression. Trinidad Jimenez considère qu’il est nécessaire de «clarifier ce qui s’est passé le plus vite possible», a indiqué le département des Affaires étrangères espagnoles, cité par l’agence de presse espagnole EFE, ajoutant que «l’ambassadeur d’Espagne au Maroc est en contact avec les autorités marocaines pour clarifier ce qui s’est passé». L’agression contre les deux journalistes intervient après l’interdiction faite à la presse espagnole de couvrir le gigantesque sit-in (20 000 personnes) organisé par la population sahraouie de Gdeim Izizk , près d’Al Ayoune et deux jours seulement après les critiques acerbes du ministre des Affaires étrangères marocain, Taib Fassi Fihri, à l’encontre de la presse espagnole, leur reprochant de fausser la réalité sur le conflit du Sahara Occidental. D’autre part, à Rome des parlementaires italiens ont interpellé leur gouvernement sur la situation au Sahara Occidental, notamment sur le respect des droits de l’homme et sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Dans une première question adressée au chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, la représentante du Parti démocratique à la chambre des députés italiens, Carmen Motta, a demandé si le ministre souhaitait «prendre des mesures appropriées contre les autorités marocaines pour les amener à respecter les droits inviolables de l’homme du peuple sahraoui». Elle a ajouté dans ce cadre, ce qu’il envisageait de faire pour que les autorités marocaines «revoient leur attitude» à l’égard des milliers de sahraouis «qui campent près de la ville d’El Ayoune et les grandes villes du Sahara Occidental». La députée a enfin, demandé quelles actions le gouvernement envisage-t-il de mener «afin que soit assuré le plein respect des nombreuses résolutions de l’ONU réaffirmant à maintes reprises le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». En préambule de sa question écrite signée par plusieurs de ses collègues, la députée a présenté un exposé au ministre dans lequel sont évoqués les derniers développements près de la capitale occupée du Sahara Occidental, dont «l’assassinat d’un jeune sahraoui par les forces de répressions marocaines, la fermeture de tout accès au camp ouvert par les populations sahraouies pour protester pacifiquement, contre leurs conditions de colonisés et contre le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui». Dans une seconde interpellation adressée à Frattini, le député Jean Léonard Touadi, du même parti a rappelé le statut du Sahara Occidental reconnu par les Nations unies comme «territoire non autonome» et les «nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et du Conseil de sécurité, reconnaissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, notamment, les plus récentes (1754 et 1783 de 2007)».
Mokhtar Bendib
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