Ces deux pays continuent de susciter la curiosité des forces de sécurité algérienne par la stratégie adoptée pour faire face à ce qu’on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique. Sachant bien que les deux pays même fortement unis, ne seront jamais en mesure de tenir contre une organisation terroriste transnationale du calibre d’Al Qaîda vu le peu de moyens dont ils disposent. Mais l’aventure aveugle de faire la guerre à la nébuleuse semble motiver ces deux pays qui ont tissé une certaine complicité malgré des divergences. Ils viennent même de lancer une opération, en mettant en place des patrouilles mixtes ciblant le désert du nord du Mali, sous prétexte de renforcer le dispositif de lutte contre Al Qaîda au Maghreb.
Selon un journaliste de l’AFP, quelques centaines de militaires maliens armés ont rejoint samedi les troupes mauritaniennes au nord du Mali à Tombouctou, à bord de véhicules. Ignorant le contexte du «tout-sécuritaire», le Mali et la Mauritanie sont inconscients des conséquences que peut engendrer ce genre d’engagement, mené sans une stratégie en vue et encore avec peu de moyens.
Les deux pays veulent jouer au gendarme pour préserver la sécurité du Sahel. Une sécurité où l’Algérie est également concernée et à un plus haut degré car cela se passe juste au niveau de sa bande frontalière. Nul n’ignore les efforts énormes consentis par l’Algérie afin de mettre sur pied un processus de lutte adéquat et réfléchi, basé sur une coopération bien déterminée des quatre pays du Sahel: l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Et c’est d’ailleurs durant la fin du mois de septembre que s’est tenue à Tamanrasset la dernière réunion des états-majors des quatre pays pour discuter d’un plan commun pour prévenir les attaques de la nébuleuse.
Néanmoins et l’on constate avec beaucoup de curiosité la mission folle que s’offrent le Mali et la Mauritanie pour aller chercher l’ennemi sur un territoire pratiquement acquis à Abou Zeid et ses complices. Comment n’a-t-on pas pu prévenir l’enlèvement à la mi-septembre de sept travailleurs de la société Areva dont cinq ressortissants français malgré le dispositif sécuritaire et l’on peut par contre prévenir et en ce moment même, des attaques terroristes d’Al Qaîda? Avec des dollars ou des euros l’on serait peut-être en mesure d’envisager une réponse mais sans ça, les acteurs principaux qui jouent le rôle de chasse aux criminels continuent de semer la confusion. Il y a forcement un élément qui manque. Les services de sécurité algériens le savent parfaitement mais le moment n’est pas opportun pour tout démasquer.
Ces services, même ayant acquis une expérience incontestable tant dans la lutte antiterroriste que dans le crime organisé aux yeux de l’opinion nationale et internationale, sont tout simplement une réelle menace pour les véritables complices d’Al Qaîda et en mesure de les démasquer. Le mieux est de les tenir hors contexte de la situation au Sahel. Mais ce qui est sûr, est que l’Algérie n’est pas prête à revenir aux années de sang ayant prévalu durant les années 1990 et elle pèsera de tout son poids pour préserver l’intégrité de son territoire, quel qu’en soit le prix. Comme elle a réussi à faire valoir la résolution à l’ONU pour la criminalisation du paiement de rançon, elle parviendra encore à sécuriser ses frontières.
Et ce ne sont pas les rançons versées à Al Qaîda, qui ont permis d’alimenter son arsenal d’armement, qui vont l’empêcher de contrecarrer les desseins criminels. Entre 2003 et 2010, la nébuleuse a reçu au moins 50 millions d’euros au rythme de deux prises d’otages par an et toutes les transactions se sont produites sur le territoire malien. Il a fallu aussi que ce pays libère des terroristes dont deux Algériens revendiqués par nos services de sécurité.
Ikram GHIOUA
lexpression dz 08 Novembre 2010
Selon un journaliste de l’AFP, quelques centaines de militaires maliens armés ont rejoint samedi les troupes mauritaniennes au nord du Mali à Tombouctou, à bord de véhicules. Ignorant le contexte du «tout-sécuritaire», le Mali et la Mauritanie sont inconscients des conséquences que peut engendrer ce genre d’engagement, mené sans une stratégie en vue et encore avec peu de moyens.
Les deux pays veulent jouer au gendarme pour préserver la sécurité du Sahel. Une sécurité où l’Algérie est également concernée et à un plus haut degré car cela se passe juste au niveau de sa bande frontalière. Nul n’ignore les efforts énormes consentis par l’Algérie afin de mettre sur pied un processus de lutte adéquat et réfléchi, basé sur une coopération bien déterminée des quatre pays du Sahel: l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Et c’est d’ailleurs durant la fin du mois de septembre que s’est tenue à Tamanrasset la dernière réunion des états-majors des quatre pays pour discuter d’un plan commun pour prévenir les attaques de la nébuleuse.
Néanmoins et l’on constate avec beaucoup de curiosité la mission folle que s’offrent le Mali et la Mauritanie pour aller chercher l’ennemi sur un territoire pratiquement acquis à Abou Zeid et ses complices. Comment n’a-t-on pas pu prévenir l’enlèvement à la mi-septembre de sept travailleurs de la société Areva dont cinq ressortissants français malgré le dispositif sécuritaire et l’on peut par contre prévenir et en ce moment même, des attaques terroristes d’Al Qaîda? Avec des dollars ou des euros l’on serait peut-être en mesure d’envisager une réponse mais sans ça, les acteurs principaux qui jouent le rôle de chasse aux criminels continuent de semer la confusion. Il y a forcement un élément qui manque. Les services de sécurité algériens le savent parfaitement mais le moment n’est pas opportun pour tout démasquer.
Ces services, même ayant acquis une expérience incontestable tant dans la lutte antiterroriste que dans le crime organisé aux yeux de l’opinion nationale et internationale, sont tout simplement une réelle menace pour les véritables complices d’Al Qaîda et en mesure de les démasquer. Le mieux est de les tenir hors contexte de la situation au Sahel. Mais ce qui est sûr, est que l’Algérie n’est pas prête à revenir aux années de sang ayant prévalu durant les années 1990 et elle pèsera de tout son poids pour préserver l’intégrité de son territoire, quel qu’en soit le prix. Comme elle a réussi à faire valoir la résolution à l’ONU pour la criminalisation du paiement de rançon, elle parviendra encore à sécuriser ses frontières.
Et ce ne sont pas les rançons versées à Al Qaîda, qui ont permis d’alimenter son arsenal d’armement, qui vont l’empêcher de contrecarrer les desseins criminels. Entre 2003 et 2010, la nébuleuse a reçu au moins 50 millions d’euros au rythme de deux prises d’otages par an et toutes les transactions se sont produites sur le territoire malien. Il a fallu aussi que ce pays libère des terroristes dont deux Algériens revendiqués par nos services de sécurité.
Ikram GHIOUA
lexpression dz 08 Novembre 2010
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