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Algérie : Le budget des ménages mis à rude épreuve

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  • Algérie : Le budget des ménages mis à rude épreuve

    Les ménages doivent redoubler d’ingéniosité pour joindre les deux bouts à la veille de l’Aïd: de nombreux produits connaissent une hausse des prix.

    Viandes, poisson, fruits et légumes. Ces denrées ne cessent d’augmenter à quelques jours de l’Aïd. Cela ne manquera pas d’avoir un effet immédiat sur la bourse des citoyens. A ces dépenses alimentaires, il faut ajouter les incontournables achats de vêtements neufs pour les enfants. Et pourquoi pas un mouton dont le dernier spécimen ne coûtera pas moins de deux millions de centimes? Pour les aliments, le prix du poisson atteint sur les marchés de l’Algérie 300 dinars. La viande rouge peut même dépasser 1000 dinars. Sur le marché des fruits et légumes, ce n’est guère mieux.

    La tomate étant déjà cédée à 90 dinars. La pomme de terre n’est rarement disponible à moins de 60 dinars le kilo, la carotte à 80 dinars, le raisin entre 160 et 300 dinars, le poivron à 150 dinars le kilo. La laitue a atteint aussi les cimes avec 120 dinars.

    Ce n’est rien à côté de la flambée des prix à laquelle il faudrait s’attendre lors de la première semaine suivant l’Aïd. Peu de commerçants vont rejoindre leurs lieux de travail et c’est à une pénurie de produits alimentaires qu’il faudrait s’attendre. Ce scénario s’est déjà produit lors de l’Aïd el Fitr.

    La hausse des prix va inéluctablement grever le budget des ménages qui sortent à peine la tête du gouffre des dépenses de l’été et de la rentrée scolaire. Les quelques augmentations salariales et hausses de primes ne seront pas d’un grand secours pour les chefs de famille. D’ailleurs, même le FMI prévoit une augmentation du taux de l’inflation en 2011 à cause de cette politique salariale.

    Le débat sur la hausse des prix revient au-devant de la scène à l’approche de chaque grand événement comme lors du Ramadhan. Ce n’est pas pour autant que le marché doit rester sans régulation. A titre d’exemple, lors du Ramadhan dernier, les contrôleurs étaient censés ne pas partir en congé pendant et étaient astreints à travailler la nuit et les week-ends.

    Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, promet de sévir contre les auteurs de pratiques commerciales illégales. Les contrôleurs du ministère sont instruits depuis longtemps de réprimer les commerçants coupables de stockage de denrées alimentaires. L’entente entre opérateurs économiques visant à maintenir les prix à un niveau élevé est la deuxième bête noire du ministère. Mais il n’y a pas encore de plan de bataille coordonné pour passer le cap de l’Aïd sans encombre. D’ailleurs, l’efficacité des contrôles n’est pas prouvée, comme le confirme le cas du Ramadhan dernier.

    Parmi les produits alimentaires enregistrant une augmentation du prix, figurent aussi la farine, l’huile et le sucre. Même sur le marché international, les prix connaissent une flambée. Ces produits entrent dans la confection de gâteaux et sont très demandés en période pareille. Producteurs, distributeurs et détaillants évoluent dans un circuit désorganisé, mais les bonnes pratiques relatives à la protection du consommateur sont absentes.
    Le ministère a beau insister sur la nécessaire disponibilité des produits et la transparence des transactions, mais ce n’est pas toujours suivi d’effet.

    Les contrôleurs ont beau travailler sans relâche, leur emprise sur les prix est nulle: ces derniers étant libres sauf ceux du pain devant être à 7,50 DA et 8,50 DA pour le pain amélioré et ceux du lait. Là aussi, on accorde peu de scrupules au respect de ces normes puisque le pain est cédé à 10 dinars et le sachet de lait de 25 dinars est introuvable.
    L’affichage des prix est la seule obligation faite aux commerçants et que les contrôleurs tâcheront de faire respecter.

    Depuis quelques semaines, d’autres modalités sont rendues obligatoires par les commerçants avant même de proposer leurs marchandises sur les étals. Ils doivent obligatoirement effectuer leurs transactions avec facture.
    Le ministère a la volonté de réprimer le commerce informel et le non-respect des prix réglementés. L’hygiène des produits proposés à la vente est un autre mets de choix auquel s’attaque le ministère.

    Le ministère du Commerce ne peut pas accomplir l’ensemble de ces tâches, par ses propres moyens. Il fait appel à la coopération d’autres secteurs, parmi lesquels ceux de la santé, de la sécurité, de la Gendarmerie nationale, de l’agriculture, des Douanes, des finances et de la métrologie légale.

    Au niveau local, les walis ont été destinataires d’une instruction pour coordonner l’action de tout ce beau monde. Benbada veut aussi mettre fin au commerce des produits périssables sur les trottoirs, comme le fromage, le beurre, les conserves et le pain.

    Les abattoirs et poissonneries devraient aussi faire l’objet d’une surveillance accrue tout comme les marchés de gros. La force publique peut être requise pour l’ensemble de ces opérations. Qui sont autant d’éléments qui concourent à la hausse des prix.

    Ahmed MESBAH

  • #2
    La tomate étant déjà cédée à 90 dinars. La pomme de terre n’est rarement disponible à moins de 60 dinars le kilo, la carotte à 80 dinars, le raisin entre 160 et 300 dinars, le poivron à 150 dinars le kilo. La laitue a atteint aussi les cimes avec 120 dinars.
    Pour quelqu'un qui gagne entre 10 000 un cajot de 30 kilo représente l'équivalent de sa paye mensuel .

    Franchement le kilo de raison qui fait l'équivalent de 30 DH c'est incroyable.

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