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George W. Bush publie ses Mémoires

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  • George W. Bush publie ses Mémoires

    George W. Bush avait disparu des écrans radar, vivant une vie tranquille et sportive dans l'intimité de sa maison du Texas. Entre des sorties en VTT, des soirées avec des mères de soldats morts à la guerre et des barbecues avec ses amis, George W. Bush s'est contenté de donner quelques conférences. Il s'est en revanche bien gardé de commenter l'actualité politique chargée de son successeur, parce qu'il a toujours pensé que ce dernier «avait suffisamment à faire pour ne pas avoir un ancien président qui fait des commentaires», notait récemment son ex-conseillère Dana Perino.

    Mais le 43e président des États-Unis sera sur toutes les ondes cette semaine, à l'occasion de la sortie, mardi, de Mémoires(1), qu'il a entrepris d'écrire dès le premier jour de son retour de Washington, en janvier 2009. La large victoire des républicains aux élections de mi-mandat, dix-huit mois après la fin d'une ère Bush vouée aux gémonies, devrait susciter un intérêt supplémentaire pour le livre. Le fait que certains candidats conservateurs aient distribué des portraits de «W» demandant aux électeurs: «Est-ce que je vous manque déjà?», n'a sans doute pas échappé aux promoteurs de l'ouvrage.

    Bush a rédigé une autobiographie au ton familier et direct, racontant les principales décisions qui ont façonné sa vie et ses mandats. La période couverte par ses réflexions va de 1986, date à laquelle, aidé par sa foi chrétienne, il s'arrête de boire, jusqu'à sa gestion de la crise financière en 2008, en passant par le processus ayant conduit à l'invasion de l'Irak en 2003. À en juger par les bonnes feuilles qui ont commencé à paraître dans la presse, Bush juge que le pire moment de sa présidence a été la catastrophe de l'ouragan Katrina, «moment particulièrement révoltant», qu'il reconnaît avoir sous-estimé.

    Controverses esquivées


    Sur l'Irak, le dossier qui a défini sa présidence, Bush admet que «réduire le niveau des troupes» après la chute de Saddam Hussein «a été la plus importante erreur de la guerre». Il écrit aussi qu'«une nausée le prend quand il pense à l'absence d'armes de destruction massives» en Irak. L'ex-président n'a pas avalé d'avoir été mené en bateau par la CIA. L'agence de renseignements avait confirmé avoir la preuve de l'existence de ces armes pour justifier l'invasion. Pourtant, Bush s'en tient à son credo: écarter Saddam Hussein a été la bonne décision car, «malgré toutes les difficultés qui ont suivi, l'Amérique est plus en sécurité sans ce dictateur assassin». Il évoque aussi la torture : «Si je n'avais pas autorisé les techniques de simulation de noyade (“waterboarding”) pour les chefs d'al-Qaida, j'aurais accepté un risque plus grand encore pour le pays.»

    Les journalistes américains estiment toutefois qu'il esquive les controverses liées à Guantanamo et aux paramètres de la lutte antiterroriste. Bush admet tout de même ses difficultés à gérer les dissensions de son équipe de sécurité nationale. Il avoue avoir eu envie de se séparer du vice-président, Dick Cheney, à l'influence envahissante, mais y avoir renoncé en 2004. Il explique, de manière désarmante, avoir tardé à limoger le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld parce qu'il ne savait pas «qui mettre à la place».

    Le livre semble confirmer l'essence du personnage Bush: un homme bien intentionné, mais dilettante, agissant de manière instinctive et brouillonne, dans le monde tragique de l'après-11-Septembre. Certains épisodes éclairent le processus de décision actuel. Bush raconte un coup de téléphone de l'Israélien Ehoud Olmert en 2007 lui demandant de bombarder un site nucléaire syrien suspect. Il explique avoir discuté cette éventualité en interne, avant de la repousser. Et dément avoir donné son «feu vert» aux Israéliens, qui sont allés eux-mêmes bombarder le site. Distancié et plutôt serein, Bush se refuse à prendre position sur le débat politique actuel, car, dit-il, il n'est pas un agitateur politique et ne veut pas retomber dans «le marécage». Il ne cherche pas non plus à tout justifier, plutôt à raconter l'histoire depuis son bout de la lorgnette. «Il a une confiance totale dans la manière dont les choses seront lues» à long terme, explique son ex-conseiller politique, Karl Rove. «Quand j'étais en colère à la Maison-Blanche, il me disait: “Écoute, quand l'histoire se chargera de redresser les faits, nous serons morts tous les deux, alors qui s'en soucie ?”»

    D'où, sans doute, le côté détaché et humoristique de l'épilogue du livre, qui le dépeint après son départ de Washington, promenant son chien qui fait ses besoins sur la pelouse du voisin. «Voilà où je me retrouvais, moi, l'ancien président des États-Unis, avec un sac en plastique à la main, ramassant ce que j'avais évité pendant les huit dernières années.»

    (1) «Decision Points», de George W. Bush. 497 pages, Crown Publishers, 35 $.


    Par le Figaro

  • #2
    est ce que cet abruti a vraiment les capacitès decrire un livre...?

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    • #3
      Il existe des nègres qui s'occupent de ça, des Ghost writers.

      Très peu de présidents savent écrire, on leur écrit même leur discours.
      «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

      Commentaire

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