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Obama veut séduire les musulmans

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  • Obama veut séduire les musulmans

    Un an et demi après son célèbre discours du Caire, Barack Obama a réitéré, depuis l'Indonésie, son souhait d'ouverture en direction du monde musulman. Mais le locataire de la Maison blanche a reconnu qu'en la matière les Etats-Unis "avaient encore beaucoup à faire".
    Barack Obama et son homologue indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono. (Reuters)
    "Je suis venu ici en quête d'un nouveau départ pour les Etats-Unis et les musulmans du monde entier, un départ fondé sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel." Voilà ce que déclarait Barack Obama au Caire le 4 juin 2009. Un an et demi plus tard, le président américain a choisi le premier pays musulman au monde - l'Indonésie - pour dresser un bilan d'étape de cette politique. "Je pense que nos efforts ont été sérieux et soutenus", a-t-il estimé mardi aux côtés de son homologue indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono.
    "Nous ne nous attendons pas à éliminer totalement les incompréhensions et la méfiance qui se sont accumulées depuis longtemps, mais nous pensons être sur la bonne voie", a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois que dans leur relation au monde musulman, les Etats-Unis "avaient encore beaucoup à faire". "Je pense que c'est un projet inachevé (…) et qu'il n'éliminera ni ne remplacera un dialogue dur sur certaines questions politiques concrètes", a-t-il encore ajouté.
    Le Proche-Orient s'invite en Indonésie

    Le président américain, pour qui cette visite a une saveur particulière - il a passé quatre années de son enfance en Indonésie - a ensuite recensé une série d'initiatives prises par les Etats-Unis dans les domaines de l'éducation et de l'investissement. Il a notamment cité une réunion organisée cette année à Washington en présence des principaux entrepreneurs musulmans du monde entier. "En élargissant cette relation, on la renforce, on crée de la confiance, on crée plus de contacts personnels", a-t-il jugé, avant d'ajouter: "Cela sera bon pour notre sécurité, mais aussi pour la cause plus général de la compréhension entre les Etats-Unis et le monde musulman." Une manière de répondre à ses détracteurs qui voient dans cette politique d'ouverture à l'égard du monde musulman une menace pour la sécurité intérieure des Etats-Unis.
    Le successeur de George W. Bush à la Maison blanche a fait de l'amélioration des relations avec le monde musulman l'une de ses priorités en matière de politique étrangère. Mais la dégradation de la situation en Afghanistan et l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires, notamment, lui ont coûté une partie de son crédit. L'absence de progrès dans les négociations de paix au Proche-Orient nuit aussi à sa volonté de rapprochement. Barack Obama le sait bien. Il a d'ailleurs vivement réagi à la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, avec l'annonce de la construction de 1.300 logements à Jérusalem-Est. "Ce genre d'activité n'est jamais salutaire", a-t-il déclaré, disant son inquiétude "de ne voir aucun effort supplémentaire de la part de chacune des parties concernées visant à parvenir à une avancée". "Il est dans l'intérêt du peuple d'Israël et du peuple palestinien de parvenir à un règlement (...) Mais chacune de ces mesures peut aboutir à briser la confiance entre les parties", a-t-il encore déclaré, promettant que les efforts de paix seraient poursuivis.

    JDD
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