Ce soir j'ai envie de parler d'une femme algérienne, celle "par qui le scandale arriva".
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Cheikha Tetma
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Cheikha Tetma (née Fatéma Tabet, dite Tetma Tabet, 1891-1962) est une interprète algérienne de musique hawzi et du genre Hawfi, originaire de Tlemcen. Cheikha Tetma fait partie de ces musiciens qui ont marqué la vie artistique algérienne dans la première moitié du XXe siècle. Elle a été la première femme à chanter et à organiser des fêtes à Tlemcen. Mal vue par les conservateurs, elle a été amenée à s'installer à Alger durant une grande partie des années cinquante.Tout systeme logique est nécéssairement incomplet
Gödel
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@chioua
moi je te remercie parce que tu nous a poussé a nous rappeler du temps des "orfevres"
sinon
vois ce lien :
http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=57651« Puis-je rendre ma vie
Semblable à une flûte de roseau
Simple et droite
Et toute remplie de musique »
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cest qui elle encore?
Née en 1891 à Tlemcen, Cheikha Tetma habitait le quartier populaire de Sidi Djebbar. Suite à la séparation de ses parents dans son jeune âge, elle fut élevée au sein de la famille maternelle, les Bensari, une famille où la musique occupait une grande place. C'est vers l'âge de 10 ans que Tetma a découvert son don lorsqu'elle chantonnait en accomplissant les travaux domestiques.
Des témoignages rapportent que «sa voix était tellement ensorcelante que les voisins ouvraient leurs fenêtres, qu'il fasse chaud ou froid, juste pour écouter la petite fille chanter». Ainsi, Tetma s'était d'abord fait une renommée au sein de sa propre famille, puis de son proche voisinage et, après un temps très court, dans toute la ville. Dès lors, elle entama une carrière artistique. Après avoir entonné des airs traditionnellement propres à la gente féminine tlemcénienne, notamment le haoufi, que les femmes de l'époque chantaient en poussant l'escarpolette ou en berçant leur bébé pour l'endormir, elle s'adonna à la musique andalouse et au haouzi. En plus de sa voix envoûtante, cheikha Tetma maîtrisait talentueusement le violon et la kouitra.
En parallèle, elle possédait un appréciable niveau d'instruction en langue arabe, ce qui lui permit d'interpréter les plus beaux poèmes de l'époque. Elle créa son propre petit orchestre composé de quelques éléments, dont le virtuose du piano, le regretté Djilali Zerrouki. Elle devint célèbre à Tlemcen puis au niveau national. Cependant elle fit l’objet de critiques de la part de ses proches et du milieu artistique qui l’ont contrainte à quitter son pays en 1914. Dans l’exil, l’artiste renforça son répertoire artistique par d’autres genres musicaux dont el m’dih et el hawfi, une forme de poésie féminine, parallèlement au hawzi, avant de revenir en Algérie.
Plus tard, Abdelkrim Dali l'intégra dans son orchestre à Alger où elle était très appréciée de ses consoeurs, Maalma Yamna, Tamani, Meriem Fekkai, Reinette Daoud et la jeune élève Fadhela Dziria. Cheikha Tetma enregistra plus d'une cinquantaine de disques et sa renommée dépassa même les frontières nationales.
Elle mourut quelques mois avant l'indépendance de l'Algérie à l'âge de 71 ans.
(sources: L'Expression)
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