Plusieurs journalistes espagnols couvrant le procès Tamek ont été agressés en plein tribunal. (AFP)
En plus de la fermeture d’Al Jazeera, les incidents avec les représentants de médias étrangers au Maroc se sont multipliés ces derniers jours. Récapitulatif.
Les journalistes étrangers ont un mal fou à accéder, ces derniers temps, aux provinces du Sud. Ainsi, une douzaine de correspondants accrédités se sont vu refuser l’embarquement de Casablanca à Laâyoune entre les 8 et 9 novembre. Parmi eux, une majorité d’Espagnols, mais aussi la
Zoé Debackreprésentante de RFI et celle du Monde (qui a finalement pu partir le lendemain). Tous ont appris de la RAM que leur réservation était invalide. Une excuse déjà invoquée le 25 octobre, lorsque sept correspondants des médias espagnols avaient voulu embarquer pour couvrir la mort dramatique d’un adolescent, survenue aux abords du campement de Agdim Izig. Mais cette entrave à la circulation n’est pas leur plus grave mésaventure. Le 5 novembre, certains d’entre eux ont été brutalement agressés en plein tribunal de première instance de Casablanca. Ils couvraient le procès des indépendantistes sahraouis (groupe Tamek) lorsqu’une cinquantaine de personnes les ont pris pour cible. Deux journalistes, Antonio Parreño et Eduardo Marin, affirment avoir reçu des coups de poing et de pied. “Sous l’apparence de spontanéité, on a eu l’impression que certaines personnes donnaient des instructions, et les policiers ne se sont pas interposés tout de suite, témoigne Luis de Vega, du journal espagnol ABC. Depuis huit ans que je travaille au Maroc, je n’avais jamais vu une telle explosion de
haine”. Zoé Deback
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