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El Qaïda au secours des politiques impérialistes

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  • El Qaïda au secours des politiques impérialistes

    Par Mohamed Bouhamidi

    Le mensonge, ça marche toujours ! Le Synode sur les Eglises d’Orient avait tout juste fini ses travaux qu’El Qaïda est entré en scène. Dans ce synode, on aura aussi retrouvé le traditionnel face-à-face islamo-chrétien. Plus feutré bien sûr. L’heure n’est pas aux irresponsabilités. Les controverses religieuses ont d’immédiates répercussions sur le terrain. On ne sait toujours pas qui sont les acteurs réels sur le terrain et à partir de quelles orthodoxies religieuses. Le synode a quand même enregistré des saillies contre l’islam et les musulmans mais ce n’était pas vraiment le souci du synode. Son souci était de réfléchir et de penser une ou des solutions à l’hémorragie qui vide la région du Moyen-Orient de la présence chrétienne. La préoccupation est nettement stratégique les questions d’interprétations religieuses. Deux ouléma, un sunnite et un chiite, se sont exprimés au cours de ce synode ainsi qu’un théologien juif.

    Des médias militants de la cause des magnats de la finance
    Le traitement de ce synode par les médias occidentaux de langue française – pour les autres langues, il faut s’informer auprès des polyglottes - est digne des plus grands montages. Sur une réflexion tout à fait légitime sur l’exode des chrétiens arabes d’Orient, ils ont amalgamé leur campagne islamophobe. Cette démarche pose de sérieux problèmes au plan de la morale ou de l’éthique en général comme au plan de la déontologie de la presse en particulier. Une fois de plus, ce que fait cette majorité des médias nous rappelle que les questions d’éthique et de déontologie n’ont aucune place dans leur activité. Ces médias peuvent-ils appartenir à des magnats de la finance et défendre autre chose que la cause de ces magnats ? Car, évidemment, cette presse a immédiatement zoomé sur la tragédie vécue par les chrétiens d’Irak. Toute honte bue ! Car, de toute évidence, ces mêmes médias n’ont pas pris de gants ni de précautions pour parler de l’Irak d’avant la guerre. C’est maintenant que les conséquences de la guerre tournent au tragique que l’Eglise romaine a décidé de témoigner du drame. Elle ne peut faire beaucoup plus que témoigner avec en outre le souci de conjurer les facteurs de division et d’aggravation de la situation faite aux chrétiens. Maintenir une ligne de dialogue et d’échange entre les différentes communautés en place. C’est tout à fait différent du dialogue interreligieux et interculturel. Il ne s’agit plus d’abstraction théologique, mais de vie concrète de ces communautés. Et de vie marquée par le sang, l’exil, la mort et les souffrances. En bonne comparaison, nous sommes loin du climat de Madrid et de la dernière conférence interreligieuse. Nous y avons vu une éminente personnalité du régime saoudien serrer la main à un éminent dirigeant israélien et nous y avons vu des personnalités et des dirigeants vanter, chacun, les vertus «dialoguistes» de sa propre confession. On conjurait ainsi Hutington et on montrait aux peuples que les guerres qui se déroulent et celles qui sont en préparation ne les visaient pas du tout. Du Yémen à l’Afghanistan en passant par l’Irak sans parler de la bande de Ghaza et du Liban, les bombes ne visent pas les peuples. Tant pis si ces peuples y perdent la vie, leur sécurité, leurs biens et leurs ressources. La poignée de main israélo-saoudienne prouve bien le contraire – la parfaite entente entre deux régimes référant explicitement leur légitimité à une interprétation très discutable de textes religieux fondateurs et fondateurs de nouvelles orthodoxies religieuses. Cette conférence de Madrid et cette poignée de main n’ont, bien sûr, pas sauvé les chrétiens irakiens de la mort, des bombes et de la terreur. Ni sauvé d’ailleurs les chiites irakiens du même traitement. Le synode, c’est vraiment autre chose. Il a examiné la situation concrète des communautés chrétiennes d’Orient. Ou plutôt les situations concrètes car elles diffèrent d’un pays à l’autre. Personne ne peut exprimer de réelle inquiétude pour les chrétiens de Syrie. Ils ne courent aucun danger prévisible et le baathisme laïque n’est pas prêt à s’engouffrer dans la voie des guerres de confession. Ces chrétiens ne courent pas de danger imminent non plus au Liban d’ailleurs. Ni en Iran où les juifs jouissent de la liberté et de la protection du culte et d’une représentation parlementaire. Émigrent-ils vraiment plus que les musulmans ? En réalité et le synode ne s’y est pas trompé, les chrétiens - G. W. Bush ne s’est pas privé de mêler Dieu à sa politique - souffrent le plus là où l’Occident chrétien est intervenu pour établir ses «valeurs».

    La difficulté de se taire plus longtemps
    L’Eglise, particulièrement complexée à l’endroit de la question juive et à l’endroit d’Israël à cause de ses silences réels et de ses silences supposés pendant le nazisme, a cette fois timidement osé. Israël, l’occupation ont une part de responsabilité dans les souffrances des chrétiens. Irak ou pas Irak, la terre où souffrent le plus les chrétiens reste la terre de Jésus, de leur propre prophète. C’est à terme la disparition des chrétiens de Palestine, la perspective des églises vides et ce paradoxe d’une nouvelle mort de Jésus. A quoi peuvent servir ces églises vides et ces hauts lieux du christianisme en l’absence de chrétiens ? Au tourisme, au tourisme d’un Etat israélien qui aura réussi tout uniment à nettoyer la Palestine de ses Arabes aussi bien chrétiens que musulmans. Au final, dans cette affaire que l’Eglise n’a pas voulu nommer, les perdants sont d’abord les chrétiens. Contrairement aux idées absconses qu’on nous sert uniformément dans les dialogues inter-religieux, le seul vrai témoignage religieux est celui des communautés elles-mêmes. Il n’existera pas d’Eglise chrétienne en Palestine sans les chrétiens palestiniens et les touristes religieux à Bethléem, les nuits de Noël, n’y changeront rien. Cette timide dénonciation du nettoyage ethnique de la Palestine sous son angle de nettoyage religieux est réellement une audace. Il sera très difficile d’imaginer l’Eglise romaine disant plus.

    Une nouvelle vocation du «Témoin»
    Et pour bien atténuer son audace, le synode s’est confondu en parallèles entre les souffrances d’Israël et celles des palestiniens. Nous avions cependant un léger reproche aux politiques d’ingérence brutales dans la région. Aujourd’hui, les chrétiens d’Orient souffrent plus de ces interventions brutales que du voisinage multiséculaire des musulmans. Les chrétiens de Palestine sont-ils plus fragiles que les musulmans palestiniens ? L’interrogation est intéressante mais il faudra attendre des travaux de sociologues pour avoir des éléments fiables de réflexion. On peut se perdre dans les conclusions du synode si on n’est pas préparé à ce genre de langage précautionneux, mesuré, codé, etc. Mais même un profane ne peut rater une phrase d’une importance capitale adressée aux chrétiens de Palestine. Rester sur place relève désormais du témoignage religieux. Rester devient un devoir religieux. L’appel est lourd de sens. On peut ne pas le prendre pour une invitation à la résistance. C’est un tort. C’est plus qu’un appel à la résistance. Rester revient à témoigner d’une réalité chrétienne de la terre de Palestine. C’est contester fondamentalement la thèse sioniste du caractère juif de cette terre. Si elle n’est pas juive, elle n’est pas juive et cela restera une contrariété pour les sionistes. Rester et témoigner de la vocation chrétienne de cette terre, c’est aussi mourir pour cette terre. Il ne faut pas oublier que le sens premier du martyre est le témoignage. Dans les conclusions de ce synode, il n’est pas question pour l’Eglise d’entrer en politique ou de laisser la politique envahir la réflexion de l’Eglise. Rester, témoigner, c’est aussi de la politique, une autre façon d’inviter à la politique. Chacun peut comprendre que l’Eglise gère un héritage complexe et très lourd, y compris dans les démêlés entre l’Eglise romaine et celles de l’Orient arabe. Chacun peut comprendre qu’elle se situe dans la perspective de l’histoire, pas de la politique immédiate. Justement, au moment où une force morale aussi considérable que l’Eglise décide de mettre son poids dans la balance pour freiner les dérives les plus criantes de l’US-Israël et de désigner le sionisme comme une des plus grandes causes des souffrances des chrétiens arabes, El Qaïda explose des églises. C’était le bon moment. Parfaitement synchronisé avec un danger moral qu’on voyait menacer les politiques d’Israël depuis un moment car le synode s’est préparé sur du temps. En deux temps, trois mouvements, El Qaïda donne le «la». C’est bien l’islam –allez chercher la différence entre islam radical et islam modéré – qui menace les musulmans et tout le synode passe à la trappe. Pas tout à fait car l’Eglise a les moyens de sa permanence et de la permanence de sa pensée. Mais sur le plan immédiat, sur le court terme dans lequel l’image de l’islam colle si bien à l’enjeu iranien, El Qaïda vient de rendre un immense service à l’US-Israël. S’il n’existait pas les Etats-Unis auraient dû l’inventer. Il y a quelque chose de terrible dans cette histoire de l’Irak, car il est clair pour tous que l’intervention anglo-américaine a ouvert les portes de l’enfer pour cette minorité. Du coup, avec ces tueries, on oublie que le nationalisme arabe, y compris dans sa version baathiste ou ses autres versions mêmes les plus discutables, était foncièrement laïque et privilégiait l’idée de nation, pas celle de communauté religieuse. L’idéologie nationaliste arabe a, de ce fait, éduqué ses militants et les peuples arabes à voir le monde à travers le prisme de la politique et de l’indépendance économique, pas à travers le prisme religieux. C’est l’US-Israël qui nous a mis sur cet axe dévastateur pour nos peuples. Et il nous faudra remonter la pente pour en sortir. El Qaïda est la pire des créations de la CIA contre les peuples. Il restera une des pires à combattre tant l’écheveau entre le religieux et le politique a été embrouillé dans la tête des peuples. C’est le résultat de décennies d’embrouilles financées par l’argent du pétrole arabe mais pensées par la CIA et relayées par les médias. A tous ceux qui haussent les épaules à l’évocation des menées souterraines et criminelles de la CIA, rappelons en ces jours de luttes sociales la création du Gladio, rappelons l’incident du golfe du Tonkin, rappelons la suite terrible de crimes de masse préparés de sang-froid. Rappelons surtout qu’El Qaïda sera, dans le Sahel, de nouveau très utile contre notre pays en créant tous les prétextes d’une ingérence étrangère et d’une recomposition totale des alliances entre les pays concernés et le Maroc. Au fait, que venait faire le Canada et son gouvernement hyper-sioniste dans cette histoire ? Le Canada est -il un pays du Sahel ?

    M. B.la tribune

  • #2
    Les terroristes islamistes d'Irak oeuvrent contre la restauration nationale Irakienne....protegeant ainsi les predateurs . Trahison nationale et collusion avec les Bush père et fils depuis toujours

    Un jour , un jour, se relevera un ultranationalisme irakien salvateur ..pour tous les irakiens, pour sauver la Nation Irakienne.........et au passage frapper à la tête les predateurs organisateurs de guerre et retablir un code de l'investissement draconien et patriotique de survie populaire.

    Un jour peut être que même les koweitiens de l'artificiel koweit mangeront de leur plein gré dans la main de Baghdad comme jadis......
    Dernière modification par Sioux foughali, 13 novembre 2010, 15h36.

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