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Les derniers philosophes communistes

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  • Les derniers philosophes communistes

    Et si on se penchait sur une espèce en voie de disparition?
    Les philosophes communistes.

    Alain Badiou

    Slavoj Žižek


    Bon. Je n'arrive pas à faire apparaitre les photos, c'est moins joli.
    Dernière modification par absent, 13 novembre 2010, 20h48.

  • #2
    Ils s'opposent farouchement au capitalisme.

    Voici Alain Badiou dans CSOJ.











    Slavoj Žižek dans CSOJ.

    Dernière modification par absent, 14 novembre 2010, 01h13.

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    • #3
      Žižek et Badiou : deux philosophes radicaux de l’universalisme

      Les philosophies de Badiou et Žižek donnent des pistes pour penser le rapport entre prolétariat et universel. Dans De quoi Sarkozy est-il le nom ?, Badiou définit l’« ouvrier » comme suit : « le nom générique de tout ce qui peut se soustraire, sous une forme organisée, à l’hégémonie réalisée du capital financier et de ses servants ».

      Žižek s’inspire de la démarche « soustractive » de Badiou pour exposer la dictature du prolétariat sous un jour nouveau, s’opposant aussi bien aux mouvementistes libertaires, qu’à l’orthodoxie sociologisante : au regard du système capitaliste, le prolétariat, structurellement, n’est pas représenté, c’est en cela qu’il est la classe universelle (capable d’abolir les classes sociales) dont l’opposition à l’ordre économico-social est irréductible.

      Pour l’état bourgeois, les classes ne sont que des « catégories socio-professionnelles ». Chacun est mis à sa place. Le geste de Marx aura été de fonder une science dont la catégorie fondamentale décrit ceux qui n’ont justement pas de place : le prolétariat, ceux qui ne possèdent que leur force de travail et qui sont en mesure d’abolir les classes sociales par l’abolition de la propriété privée des moyens de production.

      Il semble nécessaire de lier la définition économico-sociale du prolétariat à la perspective émancipatrice qu’il ouvre. L’unité des ouvriers n’est pas qu’une convergence d’intérêts : chaque moment de leur unité est un moment du devenir révolutionnaire de la classe. L’exemple le plus parlant est sans doute l’expérience de l’autogestion dans la Russie révolutionnaire : il est arrivé un moment où les bolchéviks ne défendaient plus les autogestions mais un plan de production unifié à échelle nationale, qui ne pouvait pas s’établir spontanément à partir du mouvement autogestionnaire lui-même.

      En effet, les ouvriers commençaient à défendre leurs usines respectives, ce qui brisait leur unité voire encourageait à un retour de la collaboration de classe. Ce que Badiou appelle l’« hypothèse communiste », l’Idée générique de l’égalité sociale, doit être l’horizon d’une politique émancipatrice. Elle trace une ligne de démarcation entre des pratiques qui se dirigent vers elle, et les pratiques qui s’en éloignent (qui rétablissent les places de chacun dans l’édifice social). Le prolétariat est objectivement dans la position de réaliser l’égalité sociale, mais il ne se constitue comme classe que dans un devenir subjectif qui prend conscience de lui-même : la réalisation de l’Idée universelle d’égalité sociale.

      Malgré leurs limites, Badiou et Žižek fournissent une contribution philosophique incontournable pour penser la stratégie au sein du capitalisme mondialisé. Dans notre horizon politique incertain, nous ne pouvons que prévoir des rythmes, des répétitions, que Žižek analyse à l’aide de l’apport du Deleuze de Différence et Répétition et de Logique du Sens : répéter n’est pas reproduire à la lettre les événements du passé, mais inventer, toujours en fidélité avec l’histoire des opprimés et les vérités éternelles qu’elle déploie. Une répétition introduit du nouveau en réinscrivant le passé dans un nouveau référentiel : elle transforme rétroactivement notre perception même du passé. Les événements révolutionnaire ressuscitent les fantômes des précédentes défaites, et réactivent (actualisent) leurs possibilités trahies dans le présent.


      Žižek s’inspire volontiers de la fidélité militante disciplinée chère à Badiou, mais il met aussi l’accent sur les moments où il faut savoir « oser » effectuer un « saut de la foi » – les conditions d’un événement global (comme une prise du pouvoir) ne sont jamais objectivement « mûres ». On peut conclure avec la célèbre maxime de Mao Tsé Toung que Žižek cite comme réponse à l’attentisme incertain de la position politique de Badiou : « de défaite en défaite, jusqu’à la victoire ! ».

      source: http://quefaire.lautre.net/que-faire...ux-philosophes

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      • #4
        Bonjour chioua,

        Sujet intéressant.
        Je tâcherai de bien suivre ce topic.
        "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
        Socrate.

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        • #5
          Bonjour elfamilia :-)

          Merci.
          Oui, c'est intéressant. Le communisme (marxisme dans le cas des deux philsophes que je cite) est complètement mis de côté. Même s'il est vrai que les philosophes dits revolutionnaires sont de moins en moins nombreux et qu'on est définitivement dans une ère post-communiste depuis que Cuba y a rennoncé, des intellectuels se mobilisent, des mouvements indépendants aussi. On risque d'être surpris. C'est pour ça que je m'y intéresse.

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          • #6
            Dans certains milieux académiques, dans le fief même du libéralisme, Badiou est loin d'être considéré comme dépassé.
            On se réfère à lui dans des analyses plutôt théoriques qu'autre chose, certes. Mais il demeure présent, beaucoup plus chez les anglo-saxons que chez lui en France. Cela ne serait-il pas une preuve que les capitalistes libéraux prennent au sérieux la possibilité d'une "renaissance" socialiste ?
            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
            Socrate.

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            • #7
              Il faut savoir que quand on parle de Badiou ou de Žižek, on parle de deux poids lourds de la philosophie continentale d'aujourd'hui. Je pense que leur théories philosophiques sont prises trés au serieux, leur engagement politique en tant que marxistes, un peu moins.

              Concerant la GB ou les USA, c'est une remarque trés pertinente. Alors que ces deux pays sont les temples de la philosophie analytique, ils ont toujours su acceuillir les philosophes continentaux, je pense nottament à Jacques Derrida, un des plus grands philosophes du 20éme siècle si ce n'est le plus grand (né en Algérie).
              Dernière modification par absent, 15 novembre 2010, 07h18.

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              • #8
                Pour moi, la philosophie marxiste est l'analyse la plus aboutie du capitalisme. Mais ce que propose le marxisme n'est au final pas moins utopique que ce que proposaient les philosophes que Marx lui meme appelait les socialistes-utopistes. Et puis, d'un point de vue societal, je ne suis pas certain que ce que proposent les marxistes actuels aille dans les interets de la classe ouvriere comme la remise en cause de la famille traditionnelle ou de la nation.

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                • #9
                  Bonjour Anis,

                  Ca fait du bien de parler du marxisme de bon matin, n'est ce pas?...ça change:22:

                  Un autre point qui m'interesse c'est l'incompatiblité du fait religieux avec l'idéologie communiste. Un modele de société qui concilie les deux est-il possible?

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                  • #10
                    Un autre point qui m'interesse c'est l'incompatiblité du fait religieux avec l'idéologie communiste. Un modele de société qui concilie les deux est-il possible?
                    les kibboutz des années 70 dans les territoires occupés, anis doit avoir une idée sur le sujet...
                    There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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                    • #11
                      Les kibboutz? Absolument rien de compatible avec la religion juive au contraire. Je connais un kibboutz ou les enfants etaient enleves a leurs parents et eleves dans des creches en collectivite parce que pour eux, la famille traditionnelle avec un pere et une mere est une "idee bourgeoise". Les kibboutz n'essayent pas de concilier socialisme et religion, mais socialisme et patriotisme sioniste.

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                      • #12
                        le fait religieux ne veut pas dire religion mais une perception du monde sur une base religieuse comme le sionisme, sinon le gabon aurait ete un bon kibboutz...
                        There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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