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Énergie Solaire : Le Maroc intéresse les Européens

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  • Énergie Solaire : Le Maroc intéresse les Européens

    C'est une fatalité, le Plan Solaire Marocain (PSM) fait partie intégrante du Plan solaire méditerranéen (PSM). Plus que ça, les Européens en général tablent sur le plan marocain pour être fixés sur le coût, non seulement de production de cette énergie renouvelable, mais également au niveau de son transport vers l'Europe.

    Sur les 70 projets lancés en Europe il y a plus d'un tiers qui sont à base éolienne et qui sont en bonne voie d'achèvement et plus de 50 % seront à base solaire. Leurs sort va dépendre, en bonne partie, de comment va se régler la centrale solaire de Ouarzazat. Car, tout le monde attend de savoir quelle sera la proportion d'électricité qui sera consommée dans le pays et la proportion d'électricité qui sera exportée vers l'Europe à un prix différent qui rend le projet plus rentable », nous a déclaré, il y a quelque jours, Philippe de Fontaine, vice-président de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) en évoquant une étude récente réalisée par sa banque sur le financement des investissements dans le domaine des énergies renouvelables dans les régions de la Méditerranée.

    Dans ce contexte, les pays européens se préparent déjà à l'importation de l'énergie à base solaire. Dans ce sens, Philipe Lorec, en charge du plan solaire méditerranéen pour le gouvernement français souligne qu'il y a eu entre le gouvernement marocain et le gouvernement français un accord à cette fin. Accord qui « vise à mettre en pratique le premier contrat d'importation d'électrons verts», nous apprend-il. « Dans ce cadre, nous allons importer de l'électricité produite par la centrale solaire Béni Mathar du Maroc qui est une centrale couplée à une centrale de gaz. Ainsi, le Maroc va exporter vers la France une toute petite quantité d'électricité produite par cette centrale solaire. L'objectif de ce premier contrat d'exportation c'est justement de mettre en œuvre et de tester l'ensemble des procédures, des contrats, des marchés... pour la première fois pour voir comment on fait pour mettre en place concrètement ce contrat », explique-t-il davantage.

    En effet, il faut rappeler que, dans le même contexte, la commission européenne avait demandé aux pays de l'Union de mettre en avant leurs politiques en la matière. L'Espagne, l'Italie et la France avaient répondu qu'elles avaient l'intention d'importer, dans le futur, des électrons verts produits dans le Sud de la Méditerranée dans le cadre du plan solaire méditerranéen. Or, la vraie difficulté aujourd'hui c'est de quantifier les quantités que la France, ou d'autres pays, pourraient importer. Mais aussi de savoir qu'elles seront les procédures et comment s'y prendre.

    Car, «théoriquement, c'est une bonne chose. Mais ce qu'on veut maintenant c'est mettre en pratique ce genre de contrat assez particulier », précise Philipe Lorec.
    En effet, du côté européen, il existe un cadre législatif contenu dans ce qui est appelé le paquet énergie-climat voté en 2008, (notamment l'article 9) qui définit très clairement le cadre de ce type de contrat. Or, les Européens estiment qu'il faut voir la concrétisation de ce type de relations avec le Maroc en la matière pour se rendre compte de l'applicabilité des échanges de transfert d'énergie renouvelable du Maroc vers l'Europe. C'est ce que dit clairement Philipe Lorec en expliquant les objectifs de l'accord signé entre la France et le Maroc : « cet accord franco-marocain vise à mettre en œuvre et à rédiger les documents et à voir de façon très fine comment mettre en œuvre cet article 9 du paquet énergie-climat », souligne-t-il.

    Par ailleurs, il faut le souligner, ce ne sont pas les seules contraintes auxquelles doit faire face le plans solaire marocain. Il en existe également d'ordre financier et qui ont été soulevées par l'étude menée par la BEI. « Néanmoins, comme la plupart des pays de la région, la principale contrainte au déploiement des énergies renouvelables à l'heure actuelle, en particulier pour les projets d'énergie solaire, est d'ordre financier. C'est un handicap pour la production d'énergie solaire et de la technologie de déploiement à grande échelle (à la fois pour l'approvisionnement domestique et exportateurs fins)… » lit-on dans l'étude de la BEI. Cependant, cette difficulté est en cours de résolution. Rappelons que la BEI consacre 500 millions d'euros par participer au financement de la création de la centrale solaire d'Ouarzazate. De leur côté, les Allemands viennent d'annoncer l'octroi d'un don de 3 millions d'euros (34 millions de Dirhams) au profit du Maroc pour un appui consultatif accompagnant le projet marocain de l'énergie solaire…

    L'Allemagne soutient le Maroc

    A l'occasion de sa visite officielle au Maroc, le ministre des Affaires étrangères de la république fédérale d'Allemagne, Guido Westerwelle, a annoncé la mise à disposition par le gouvernement allemand d'un don de 3 millions d'euros (34 millions de Dirhams) au profit du Maroc pour un appui consultatif accompagnant le projet marocain de l'énergie solaire. Cet appui, concédé dans le cadre de la coopération au développement allemande, complète l'engagement financier, prévu par l'Allemagne pour le financement du projet solaire marocain.
    Rappelons-le, déjà, lors des négociations intergouvernementales maroco-allemandes en juin 2010, un montant de 80 millions d'euros (900 millions de dirhams) sous forme de prêt concessionnel avait été octroyé au Maroc pour le cofinancement de la centrale thermo-solaire pilote, qui est en cours de réalisation à Ouarzazate.

    lematin
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