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comment financer le deficit en algerie

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  • comment financer le deficit en algerie

    Dépenses d’équipement en hausse, revalorisation des salaires, satisfaction des besoins sociaux... Le tout sans endettement extérieur. Mais comment fait l’État pour financer l’avenir du pays ? Décryptage des comptes algériens.

    Pour financer les ambitions qu’il nourrit pour son pays, le président Abdelaziz Bouteflika exclut tout recours à l’endettement extérieur. Si bien que, comme pour le plan de soutien à la croissance (2001-2004, avec une enveloppe financière de 90 milliards de dollars) ou pour celui de sa consolidation (2005-2009, avec des engagements de l’ordre de 150 milliards de dollars), le programme quinquennal 2010-2014 et ses 286 milliards de dollars d’investissements (environ 205 milliards d’euros) seront financés exclusivement par le Trésor public. Explications.

    Un budget qui explose
    Les programmes d’investissements successifs ont entraîné une explosion des dépenses d’équipement, accompagnée d’une forte augmentation du budget de fonctionnement, avec la politique de revalorisation salariale et de recrutement à tour de bras dans la fonction publique : les salaires des enseignants des trois cycles ont augmenté en moyenne de 50 % en quelques années, les effectifs de police et de gendarmerie ont gonflé de près de 80 % depuis cinq ans, de nouvelles infrastructures de santé (une vingtaine d’hôpitaux et une centaine de polycliniques) ont créé des milliers de nouveaux postes dans le paramédical… Bref : la masse salariale a quasiment triplé en moins de dix ans.

    Comment est-il possible de concilier une telle politique de fortes dépenses publiques avec la satisfaction – même si elle demeure relative – des revendications sociales ? « Il n’y a aucune improvisation, assure Karim Djoudi, ministre des Finances. Le programme quinquennal a été élaboré à la suite d’une série de simulations qui nous ont permis, dans un premier temps, d’évaluer nos capacités de financement.

    Une seconde étape a consisté en la hiérarchisation des priorités. Les enseignements tirés des deux premiers programmes nous ont permis de rectifier le tir et de prendre des mesures afin de rationaliser la dépense publique. » Tout cela semble cohérent, mais ne répond pas à la question suivante : comment le gouvernement algérien fait-il pour se passer des marchés financiers internationaux malgré toutes ces dépenses ?

    Un déficit surprenant
    Depuis 2008, année de l’introduction de la nouvelle logique économique, la lecture de la loi de finances est devenue particulièrement intéressante. Celle de 2011 ne déroge pas à la règle. En présentant, le 8 octobre, le projet devant la commission Finances de l’Assemblée populaire nationale (APN, Chambre basse du Parlement), Karim Djoudi a annoncé un budget en déficit… de près de 28 % du produit intérieur brut (PIB).
    Pour moitié moins, l’économie grecque s’est effondrée, et avec un déficit de 8 % en France, le gouvernement de François Fillon en est à souhaiter que les cabinets de notation ne privent pas le pays du triple A. En Algérie, cela n’a pas semblé émouvoir les députés. Quant à la presse locale, elle n’a même pas relevé l’énormité du chiffre. Pourquoi ?
    L’aide de la manne pétrolière et de la fiscalité

    Les autorités monétaires algériennes ont toujours fait preuve d’une prudence excessive. Ainsi, le budget de l’État est calculé sur la base d’un baril de pétrole à 37 dollars. Or, sur les neuf premiers mois de l’exercice 2010, le prix du panier Opep (proche du prix de cession du Sahara Blend, nom barbare du pétrole algérien) a tourné autour de 74 dollars, soit le double de ce qui a été prévu par la loi de finances. Les revenus excédentaires sont suffisants pour couvrir les déficits budgétaires et réalimenter le Fonds de régulation des recettes, sollicité pour financer certains grands chantiers.
    Autre élément qui explique le peu de craintes que soulève l’annonce des déficits en Algérie : la croissance de la fiscalité ordinaire, c’est-à-dire non pétrolière. La prudence des rédacteurs de la loi de finances leur dicte de prévoir une croissance de cette fiscalité à 5 %, alors que sur les quatre derniers exercices, la fiscalité non pétrolière a connu une croissance annuelle de 20 %. Conséquence : la part de la fiscalité pétrolière dans les recettes du Trésor public est tombée de 60 % à 45 %.

    « Peu d’Algériens le savent, analyse fièrement Karim Djoudi, mais nous avons assisté ces dernières années à un bouleversement dans la constitution de notre PIB. Au début des années 2000, il était constitué à hauteur de 70 % par les hydrocarbures et de 30 % pour le reste. Aujourd’hui, ces chiffres ont été inversés. La richesse nationale est désormais à 70 % hors hydrocarbures. » C’est ce qui explique sans doute les certitudes d’Abdelaziz Bouteflika et sa ferme résolution de tourner le dos aux marchés financiers.

  • #2
    réalimenter le Fonds de régulation des recettes, sollicité pour financer certains grands chantiers.

    Combien d'argent il y a dans ce fond maintenant?

    ∑ (1/i²) = π²/6
    i=1

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    • #3
      Bonjour

      LE fond de régulation des recette ( FPR) est de 40 MDS € pour l'instant et il ne sera pas utilisé cette pour l'année 2010 d'après le ministres des finances :


      Le déficit couvert sans recours au Fonds de régulation des recettes, selon Djoudi ( Sept 2010 )

      Le déficit public sera couvert cette année sans recourir au Fonds de régulation de recettes (FRR), a indiqué jeudi à Alger le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. "Notre sentiment, c'est que nous allons théoriquement terminer l'année sans avoir à utiliser le Fonds de régulation", a déclaré le ministre en marge d'une séance de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Cela veut dire, a-t-il ajouté, que "nous allons couvrir notre déficit sur la base uniquement des financements qui sont disponibles dans les circuits du Trésor et par l'utilisation du différentiel entre le prix du baril de pétrole inscrit dans la loi de Finances et celui établi sur le marché durant l'année 2010".


      .


      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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      • #4
        il n'a pas augmenté depuis ? je pensais qu'il étais plus haut

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        • #5
          4200 milliard de dinar exactement soit 42 milliard euro

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          • #6
            merci azzouz et smerch.

            ∑ (1/i²) = π²/6
            i=1

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            • #7
              Situation du Fonds de Régulation des Recettes en Millions de DA
              2007
              2008
              2009*
              Reliquat année précédente
              2 931 045
              3 215 530
              4 280 072
              Fiscalité pétrolière LF
              973 000
              1 715 400
              1 927 000
              Fiscalité pétrolière recouvrée
              2 711 848
              4 003 559
              2 327 675
              Plus value sur fiscalité pétrolière
              1 738 848
              2 288 159
              400 675
              Avance banque d'Algérie
              0
              0
              0
              Disponibilités avant prélèvements
              4 669 893
              5 503 690
              4 680 747
              Principal dette publique prélevé
              314 455
              465 437
              0
              Remboursements avances Banque d'Algérie
              607 956
              0
              0
              Principal dette publique à prélever
              0
              0
              0
              Financement du déficit du Trésor**
              531 952
              758 180
              364 282
              Total des prélèvements
              1 454 363
              1 223 617
              364 282
              Reliquat après prélèvements
              3 215 530
              4 280 073
              4 316 465

              Source : DGT

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              • #8
                ok merci les gars, c'est deja pas mal 42 milliards.

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