Au sommet de la ligue arabe, Bouteflika très en verve a fustigé l’Occident «hypocrite» et s'est indigné contre «ceux qui s’érigent en réconciliateurs et qui ne sont en vérité que de vils hypocrites affichant un grand zèle à réformer les Etats arabes pour, prétendent-ils, y instaurer la démocratie et dont les slogans sont source de nos malheurs et principale cause de la révolte de nos peuples».
====
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fustigé «ceux qui s’érigent en réconciliateurs et qui ne sont en vérité que de vils hypocrites affichant un grand zèle à réformer les Etats arabes pour, prétendent-ils, y instaurer la démocratie et dont les slogans sont source de nos malheurs et principale cause de la révolte de nos peuples».
Ce langage très incisif, le président l’a utilisé pour marquer la réprobation du monde arabe et musulman dans l’affaire des caricatures attentatoires au Prophète Mohammed (QSSSL). Le président Bouteflika a ainsi dénoncé, dans un discours prononcé lors du 18e sommet de la Ligue arabe, «ceux qui ont offensé et heurté» les sentiments des musulmans en invoquant, a-t-il dit, «à tort la liberté d’expression».
Le chef de l’Etat a stigmatisé les auteurs de ce qu’il a jugé comme «une grave atteinte portée à la sainte personne de notre Prophète Mohammed (QSSL), la meilleure et la plus noble des créatures», en soulignant qu’ils donnent «le plus mauvais exemple» de la liberté d’expression.
Cette atteinte révèle «au grand jour les paradoxes entre les pratiques et les principes de ceux qui s’érigent en réconciliateurs et qui ne sont en vérité que de vils hypocrites affichant un grand zèle à réformer les Etats arabes pour, prétendent-ils, y instaurer la démocratie», a affirmé le président de la République.
Pour le chef de l’Etat, «ce n’est guère un hasard que les pays arabes soient ciblés» en raison du «regard partial […] du dédain, du mépris et de la franche animosité» que porte l’Occident à leur égard, alors que le monde arabe déploie, a-t-il poursuivi, «de grands efforts pour promouvoir le dialogue entre les civilisations et entre les religions, loin de tout choc et de toute confrontation».
M. Bouteflika a également fait observer que «le monde arabe constitue la principale scène où s’opèrent les développements les plus importants et les plus complexes», faisant référence au conflit israélo-palestinien et à l’occupation de l’Irak.
Réagissant aux mesures prises notamment par les Etats-Unis et l’Union européenne de couper les aides aux Palestiniens suite à la victoire du mouvement Hamas aux élections législatives, le chef de l’Etat a déploré les menaces de boycott et d’arrêt de tout soutien financier aux Palestiniens, estimant qu’elles ne «reposent sur aucun fondement et ne peuvent être perçues que comme sanctions injustifiées à l’encontre d’un peuple qui s’est prononcé en toute liberté et en toute démocratie».
A ses yeux, les appels au boycott du nouveau gouvernement palestinien dirigé par le Hamas constituent «une atteinte manifeste au droit palestinien», au moment où, a-t-il noté, Israël poursuit sa politique répressive. Le président Bouteflika s’est, par la même occasion, dit attaché à l’initiative arabe de paix, adoptée par le sommet de Beyrouth en 2002, qui préconise un retrait israélien au-delà des frontières d’avant 1967 et une consécration de tous les droits légitimes des Palestiniens contre une paix globale entre le monde arabe et l’Etat juif.
S’agissant de l’Irak, M. Bouteflika a appelé les mouvances irakiennes à éviter la division et les luttes fratricides, tout en saluant l’initiative de la Ligue arabe de tenir une conférence de dialogue interirakien. En outre, le président Bouteflika a rappelé aux forces occupantes de l’Irak, principalement les Etats-Unis, de tenir leurs engagements pris devant la communauté internationale, à savoir leur retrait de l’Irak après rétablissement des institutions dans ce pays.
Par ailleurs, le président Bouteflika a aussi salué les mesures d’ores et déjà prises en vue de mettre en œuvre le programme de réforme de la Ligue arabe, notamment la création d’un Parlement arabe, telle que retenue lors du sommet d’Alger, ainsi que la décision d’adopter le principe du vote par majorité au lieu du consensus, lorsqu’il s’agit des décisions relevant du sommet.
Deux dossiers de réformes devaient être également finalisés lors du sommet de Khartoum, à savoir la mise en place d’une Cour arabe de justice et d’un Conseil arabe de paix et de sécurité.
Par Le Jeune indépendant
====
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fustigé «ceux qui s’érigent en réconciliateurs et qui ne sont en vérité que de vils hypocrites affichant un grand zèle à réformer les Etats arabes pour, prétendent-ils, y instaurer la démocratie et dont les slogans sont source de nos malheurs et principale cause de la révolte de nos peuples».
Ce langage très incisif, le président l’a utilisé pour marquer la réprobation du monde arabe et musulman dans l’affaire des caricatures attentatoires au Prophète Mohammed (QSSSL). Le président Bouteflika a ainsi dénoncé, dans un discours prononcé lors du 18e sommet de la Ligue arabe, «ceux qui ont offensé et heurté» les sentiments des musulmans en invoquant, a-t-il dit, «à tort la liberté d’expression».
Le chef de l’Etat a stigmatisé les auteurs de ce qu’il a jugé comme «une grave atteinte portée à la sainte personne de notre Prophète Mohammed (QSSL), la meilleure et la plus noble des créatures», en soulignant qu’ils donnent «le plus mauvais exemple» de la liberté d’expression.
Cette atteinte révèle «au grand jour les paradoxes entre les pratiques et les principes de ceux qui s’érigent en réconciliateurs et qui ne sont en vérité que de vils hypocrites affichant un grand zèle à réformer les Etats arabes pour, prétendent-ils, y instaurer la démocratie», a affirmé le président de la République.
Pour le chef de l’Etat, «ce n’est guère un hasard que les pays arabes soient ciblés» en raison du «regard partial […] du dédain, du mépris et de la franche animosité» que porte l’Occident à leur égard, alors que le monde arabe déploie, a-t-il poursuivi, «de grands efforts pour promouvoir le dialogue entre les civilisations et entre les religions, loin de tout choc et de toute confrontation».
M. Bouteflika a également fait observer que «le monde arabe constitue la principale scène où s’opèrent les développements les plus importants et les plus complexes», faisant référence au conflit israélo-palestinien et à l’occupation de l’Irak.
Réagissant aux mesures prises notamment par les Etats-Unis et l’Union européenne de couper les aides aux Palestiniens suite à la victoire du mouvement Hamas aux élections législatives, le chef de l’Etat a déploré les menaces de boycott et d’arrêt de tout soutien financier aux Palestiniens, estimant qu’elles ne «reposent sur aucun fondement et ne peuvent être perçues que comme sanctions injustifiées à l’encontre d’un peuple qui s’est prononcé en toute liberté et en toute démocratie».
A ses yeux, les appels au boycott du nouveau gouvernement palestinien dirigé par le Hamas constituent «une atteinte manifeste au droit palestinien», au moment où, a-t-il noté, Israël poursuit sa politique répressive. Le président Bouteflika s’est, par la même occasion, dit attaché à l’initiative arabe de paix, adoptée par le sommet de Beyrouth en 2002, qui préconise un retrait israélien au-delà des frontières d’avant 1967 et une consécration de tous les droits légitimes des Palestiniens contre une paix globale entre le monde arabe et l’Etat juif.
S’agissant de l’Irak, M. Bouteflika a appelé les mouvances irakiennes à éviter la division et les luttes fratricides, tout en saluant l’initiative de la Ligue arabe de tenir une conférence de dialogue interirakien. En outre, le président Bouteflika a rappelé aux forces occupantes de l’Irak, principalement les Etats-Unis, de tenir leurs engagements pris devant la communauté internationale, à savoir leur retrait de l’Irak après rétablissement des institutions dans ce pays.
Par ailleurs, le président Bouteflika a aussi salué les mesures d’ores et déjà prises en vue de mettre en œuvre le programme de réforme de la Ligue arabe, notamment la création d’un Parlement arabe, telle que retenue lors du sommet d’Alger, ainsi que la décision d’adopter le principe du vote par majorité au lieu du consensus, lorsqu’il s’agit des décisions relevant du sommet.
Deux dossiers de réformes devaient être également finalisés lors du sommet de Khartoum, à savoir la mise en place d’une Cour arabe de justice et d’un Conseil arabe de paix et de sécurité.
Par Le Jeune indépendant
Commentaire