AQMI - Cinq otages contre un retrait d'Afghanistan
Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) conditionne la libération de cinq otages français enlevés il y a deux mois au Mali par le retrait des troupes françaises d'Afghanistan. Le groupe somme en outre Paris de négocier directement avec Oussama ben Laden.
C'est ce qui ressort d'un message audio du chef d'AQMI, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, qui a été diffusé jeudi soir sur les ondes de la chaîne qatarie Al-Jazira.
« Toute forme de négociation sur ce sujet à l'avenir sera menée avec personne d'autre que notre cheikh Oussama ben Laden [...] et selon ses conditions », a déclaré le dirigeant de l'AQMI, selon une retranscription fournie par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
« [Si vous] voulez que vos citoyens qui sont prisonniers chez nous soient sains et saufs, alors vous devez vous dépêcher et retirer vos soldats d'Afghanistan selon un calendrier précis que vous rendrez public », a ajouté Abdelmalek Droukdel.
Les cinq otages français ont été enlevés le 16 septembre en même temps qu'un Togolais et un Malgache, dans la ville minière d'Arlit, au Mali, où Areva exploite des mines d'uranium. Les otages travaillaient pour la société française ou la société sous-traitante Satom.
Selon des sources maliennes et françaises de l'Agence France-Presse, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l'Algérie.
Les ministères français de la Défense et des Affaires étrangères ont indiqué que le message d'Abdelmalek Droukdel était en cours d'authentification.
La ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, n'a cependant pas tardé à réagir au message d'AQMI. « La France ne peut accepter que sa politique soit dictée à l'extérieur par qui que ce soit », a-t-elle déclaré par voie de communiqué. « La France fait tout ce qui est en son pouvoir pour que tous les otages, où qu'ils soient, soient libérés sains et saufs ».
Paris discute avec les ravisseurs
Mercredi, le nouveau ministre français de la Défense, Alain Juppé, a dit avoir « toutes les raisons de penser » que les otages français sont tous vivants et en bonne santé. Il a assuré qu'il existait des « contacts » avec les ravisseurs, sans donner plus de précisions.
« L'expérience montre que dans ce type de situation, chaque mouvement, chaque déclaration compte. Il est donc de notre responsabilité à tous, élus et médias, de préserver la confidentialité de nos actions », a ajouté M. Juppé.
Dans un message diffusé sur Al-Jazira fin octobre, Oussama ben Laden avait dénoncé l'engagement de la France dans des conflits en pays musulmans et l'interdiction du port du voile intégral. « L'enlèvement de vos experts est une réaction à l'oppression que vous exercez à l'encontre de notre communauté musulmane », avait-il déclaré.
Toujours en octobre, la chaîne de télévision Al-Arabiya a rapporté qu'AQMI a proposé à Paris de libérer les otages en échange de l'abrogation de l'interdiction du port du voile intégral, de la libération d'activistes et d'une rançon de 7 millions d'euros (environ 9,8 millions de dollars canadiens).
Mercredi, Daniel Benjamin, coordonnateur pour la lutte contre le terrorisme au secrétariat d'État américain, a rappelé que Washington s'opposait par principe au paiement de rançons pour récupérer les otages de l'AQMI. « Nous ne voulons pas nourrir les animaux sauvages parce qu'ils reviendront pour en avoir plus », a-t-il affirmé pour illustrer son propos.
AQMI, dont les activités s'étendent du sud de l'Algérie au Mali, au Niger et à la Mauritanie, a multiplié les enlèvements d'Occidentaux ces dernières années. Le groupe a notamment séquestré pendant plusieurs mois les diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay.
Radio Canada
Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) conditionne la libération de cinq otages français enlevés il y a deux mois au Mali par le retrait des troupes françaises d'Afghanistan. Le groupe somme en outre Paris de négocier directement avec Oussama ben Laden.
C'est ce qui ressort d'un message audio du chef d'AQMI, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, qui a été diffusé jeudi soir sur les ondes de la chaîne qatarie Al-Jazira.
« Toute forme de négociation sur ce sujet à l'avenir sera menée avec personne d'autre que notre cheikh Oussama ben Laden [...] et selon ses conditions », a déclaré le dirigeant de l'AQMI, selon une retranscription fournie par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
« [Si vous] voulez que vos citoyens qui sont prisonniers chez nous soient sains et saufs, alors vous devez vous dépêcher et retirer vos soldats d'Afghanistan selon un calendrier précis que vous rendrez public », a ajouté Abdelmalek Droukdel.
Les cinq otages français ont été enlevés le 16 septembre en même temps qu'un Togolais et un Malgache, dans la ville minière d'Arlit, au Mali, où Areva exploite des mines d'uranium. Les otages travaillaient pour la société française ou la société sous-traitante Satom.
Selon des sources maliennes et françaises de l'Agence France-Presse, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l'Algérie.
Les ministères français de la Défense et des Affaires étrangères ont indiqué que le message d'Abdelmalek Droukdel était en cours d'authentification.
La ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, n'a cependant pas tardé à réagir au message d'AQMI. « La France ne peut accepter que sa politique soit dictée à l'extérieur par qui que ce soit », a-t-elle déclaré par voie de communiqué. « La France fait tout ce qui est en son pouvoir pour que tous les otages, où qu'ils soient, soient libérés sains et saufs ».
Paris discute avec les ravisseurs
Mercredi, le nouveau ministre français de la Défense, Alain Juppé, a dit avoir « toutes les raisons de penser » que les otages français sont tous vivants et en bonne santé. Il a assuré qu'il existait des « contacts » avec les ravisseurs, sans donner plus de précisions.
« L'expérience montre que dans ce type de situation, chaque mouvement, chaque déclaration compte. Il est donc de notre responsabilité à tous, élus et médias, de préserver la confidentialité de nos actions », a ajouté M. Juppé.
Dans un message diffusé sur Al-Jazira fin octobre, Oussama ben Laden avait dénoncé l'engagement de la France dans des conflits en pays musulmans et l'interdiction du port du voile intégral. « L'enlèvement de vos experts est une réaction à l'oppression que vous exercez à l'encontre de notre communauté musulmane », avait-il déclaré.
Toujours en octobre, la chaîne de télévision Al-Arabiya a rapporté qu'AQMI a proposé à Paris de libérer les otages en échange de l'abrogation de l'interdiction du port du voile intégral, de la libération d'activistes et d'une rançon de 7 millions d'euros (environ 9,8 millions de dollars canadiens).
Mercredi, Daniel Benjamin, coordonnateur pour la lutte contre le terrorisme au secrétariat d'État américain, a rappelé que Washington s'opposait par principe au paiement de rançons pour récupérer les otages de l'AQMI. « Nous ne voulons pas nourrir les animaux sauvages parce qu'ils reviendront pour en avoir plus », a-t-il affirmé pour illustrer son propos.
AQMI, dont les activités s'étendent du sud de l'Algérie au Mali, au Niger et à la Mauritanie, a multiplié les enlèvements d'Occidentaux ces dernières années. Le groupe a notamment séquestré pendant plusieurs mois les diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay.
Radio Canada
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