Aminatou Haïdar expose le drame sahraoui de Gdeim Izik aux députés européens :
La présidente du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA), Aminatou Haïdar, a appelé solennellement l’UE, mardi dernier, lors d’un séminaire organisé par le Parlement européen, à agir pour la mise en œuvre, par l’ONU, d’une commission internationale chargée d’enquêter sur les événements sanglants survenus le 8 novembre 2010 au campement de Gdeim Izik et à Laâyoune. Elle a également appelé à l’élargissement du champ des compétences de la MINURSO au volet de la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental ou l’attribution de cette compétence à un mécanisme de l’ONU.
Après avoir rappelé la solidarité agissante dont ont fait preuve à son égard les eurodéputés lors de sa grève de la faim, en 2009, en protestation contre son expulsion arbitraire et illégale par les autorités marocaines à Lanzarote, aux Canaries, Aminatou Haïdar a expliqué les raisons ayant amené les populations sahraouies à quitter les villes occupées. «En signe de protestation contre les conditions socio-économiques précaires dans lesquelles elle vit, et contre les affres de la répression marocaine pratiquée à l’encontre du peuple sahraoui réclamant son droit à l’autodétermination, un exode collectif volontaire de la population civile sahraouie vers une zone en dehors du périmètre urbain de la ville de Laâyoune, Sahara occidental, a été enregistré à partir du 10 octobre 2010», a-t-elle dit. Elle a relaté les actions répressives perpétrées par l’occupant marocain à l’encontre des habitants du camp bien avant l’attaque de ce dernier le 8 novembre dernier.
Avec minutie et précision, Aminatou Haïdar a informé les députés européens des circonstances dans lesquelles s’est déroulé l’assaut contre le camp de Gdeim Izik.
A la sauvagerie de l’armée marocaine a succédé la barbarie des colons, constitués en milices à l’occasion pour réprimer les Sahraouis et saccager leurs biens, raconte Haïdar.
La militante des droits de l’homme a saisi l’occasion pour appeler l’UE «à mettre en œuvre les recommandations émises par les deux commissions ad hoc du Parlement européen qui s’étaient rendues au Sahara occidental en 2002 et en 2009». Elle les a appelées aussi à «envoyer une nouvelle commission pour enquêter sur le massacre qu’a connu la population civile sahraouie à cause de sa revendication du respect de ses droits légitimes».
Sur un autre registre, Aminatou Haïdar a parlé des richesses sahraouies pillées par le colonialisme marocain. Le sous-sol du Sahara occidental, dit-elle, est connu pour sa richesse en minerais et surtout en phosphates dont les réserves sont parmi les plus grandes à l’échelle internationale. Il recèle un énorme potentiel pétrolier et autres hydrocarbures. D’autre part, les eaux territoriales du Sahara occidental restent parmi les plus poissonneuses du monde. On y trouve les espèces halieutiques les plus recherchées par les investisseurs de l’industrie agroalimentaire mondiale, en particulier européenne, japonaise et russe.
«L’Etat marocain continue toujours de mener des activités économiques au Sahara occidental, préjudiciables aux intérêts du peuple sahraoui», rappelle-t-elle. En guise de parade à ce pillage systématique, Aminatou Haïdar demande à la communauté internationale de s’inspirer des antécédents concernant la protection des ressources naturelles et halieutiques des anciens territoires non autonomes accordée par l’ONU, à savoir le Nauru, le Timor oriental et la Namibie.
K. A. B.
Le JI du 20- 12- 2010
«Les Sahraouis sont massacrés pour avoir revendiqué leurs droits légitimes»
La présidente du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA), Aminatou Haïdar, a appelé solennellement l’UE, mardi dernier, lors d’un séminaire organisé par le Parlement européen, à agir pour la mise en œuvre, par l’ONU, d’une commission internationale chargée d’enquêter sur les événements sanglants survenus le 8 novembre 2010 au campement de Gdeim Izik et à Laâyoune. Elle a également appelé à l’élargissement du champ des compétences de la MINURSO au volet de la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental ou l’attribution de cette compétence à un mécanisme de l’ONU.
Après avoir rappelé la solidarité agissante dont ont fait preuve à son égard les eurodéputés lors de sa grève de la faim, en 2009, en protestation contre son expulsion arbitraire et illégale par les autorités marocaines à Lanzarote, aux Canaries, Aminatou Haïdar a expliqué les raisons ayant amené les populations sahraouies à quitter les villes occupées. «En signe de protestation contre les conditions socio-économiques précaires dans lesquelles elle vit, et contre les affres de la répression marocaine pratiquée à l’encontre du peuple sahraoui réclamant son droit à l’autodétermination, un exode collectif volontaire de la population civile sahraouie vers une zone en dehors du périmètre urbain de la ville de Laâyoune, Sahara occidental, a été enregistré à partir du 10 octobre 2010», a-t-elle dit. Elle a relaté les actions répressives perpétrées par l’occupant marocain à l’encontre des habitants du camp bien avant l’attaque de ce dernier le 8 novembre dernier.
Avec minutie et précision, Aminatou Haïdar a informé les députés européens des circonstances dans lesquelles s’est déroulé l’assaut contre le camp de Gdeim Izik.
A la sauvagerie de l’armée marocaine a succédé la barbarie des colons, constitués en milices à l’occasion pour réprimer les Sahraouis et saccager leurs biens, raconte Haïdar.
La militante des droits de l’homme a saisi l’occasion pour appeler l’UE «à mettre en œuvre les recommandations émises par les deux commissions ad hoc du Parlement européen qui s’étaient rendues au Sahara occidental en 2002 et en 2009». Elle les a appelées aussi à «envoyer une nouvelle commission pour enquêter sur le massacre qu’a connu la population civile sahraouie à cause de sa revendication du respect de ses droits légitimes».
Sur un autre registre, Aminatou Haïdar a parlé des richesses sahraouies pillées par le colonialisme marocain. Le sous-sol du Sahara occidental, dit-elle, est connu pour sa richesse en minerais et surtout en phosphates dont les réserves sont parmi les plus grandes à l’échelle internationale. Il recèle un énorme potentiel pétrolier et autres hydrocarbures. D’autre part, les eaux territoriales du Sahara occidental restent parmi les plus poissonneuses du monde. On y trouve les espèces halieutiques les plus recherchées par les investisseurs de l’industrie agroalimentaire mondiale, en particulier européenne, japonaise et russe.
«L’Etat marocain continue toujours de mener des activités économiques au Sahara occidental, préjudiciables aux intérêts du peuple sahraoui», rappelle-t-elle. En guise de parade à ce pillage systématique, Aminatou Haïdar demande à la communauté internationale de s’inspirer des antécédents concernant la protection des ressources naturelles et halieutiques des anciens territoires non autonomes accordée par l’ONU, à savoir le Nauru, le Timor oriental et la Namibie.
K. A. B.
Le JI du 20- 12- 2010
Commentaire