Le pèlerinage à la Mecque (hadj), un des cinq piliers de l’islam - pour qui en a les moyens -, vient de s’achever en Arabie Saoudite. C'est l’heure de faire le bilan du plus grand événement religieux au monde, qui aura attiré cette année plus de 2,8 millions de pèlerins et engendré un bénéfice de 5 milliards d’euros aux autorités saoudiennes.
A peine terminé, le grand pèlerinage est un succès sans précédent. Tout d’abord sur le plan de la fréquentation : 2 millions 800 000 fidèles, c’est 20% de plus que l’année passée. La flambée des prix (plus 20 %), n’a pas rebuté pour autant les fidèles venus du monde entier. Pour participer au hadj, non seulement il faut être en bonne santé physique, mais aussi en pleine capacité de ses moyens financiers.
Certains ont déboursé 4 500 euros, sachant que la moyenne pour une semaine est de 3000 euros, vol, hébergement et nourriture compris. Des pays à forte population musulmane, comme l’Inde ou le Pakistan, n’ont pas hésité à subventionner le voyage de leurs ressortissants.
Le tourisme religieux connaît un tel succès en Arabie Saoudite, que les autorités n’hésitent pas à investir toujours plus. Au grand dam des ultraconservateurs, qui voient la Mecque et Médine se dégrader. Cette année la manne financière rapportera la bagatelle de 5 milliards d’euros aux autorités saoudiennes.
Une sécurité renforcée durant le hadj
Durant toute la semaine, les autorités saoudiennes ont été sur le qui-vive 24h/24. Quelque 300 000 hommes des forces spéciales étaient sur le terrain, prêts à intervenir à tout moment. Selon le ministre de l’Intérieur, le prince Nayef, la menace qu’a fait planer al-Qaïda dans la péninsule arabique(AQPA) était sérieuse. Pas question pour l’Arabie Saoudite de voir perturber le grand pèlerinage à la Mecque, le plus grand évènement religieux au monde, par des islamistes. Dans un communiqué envoyé sur un site internet, les membres de l'AQPA ont démenti vouloir s’en prendre aux millions de pèlerins musulmans.
Pour éviter les encombrements sur les routes provoqués par les 4 000 bus empruntés par les fidèles les années précédentes, les autorités saoudiennes ont mis en service le métro reliant les deux villes saintes, La Mecque-Médine. Seuls les pèlerins des pays du Golfe ont pu l’utiliser. Précisons que ce métro, construit par un consortium chinois, a coûté 1,8 milliard de dollars, pour ne fonctionner que cinq jours dans l’année.
Le roi Abdallah grand absent
C’est la première fois depuis son accession au trône en 2005 que le roi Abdallah n’a pas participé aux cérémonies officielles à La Mecque. Souffrant d’une hernie discale, c’est son demi-frère, deuxième Premier ministre et ministre de l’Intérieur, le prince Nayef, qui l’a représenté. Il a dû également accueillir les chefs d’Etats musulmans, présents durant toute cette semaine. Pour rasséréner la population saoudienne, le roi Abdallah est intervenu dans la presse, mettant ainsi fin à toute spéculation ou rumeur sur sa santé.
Autre nouveauté : les 2,8 millions de musulmans venus de toute la planète ont pu emprunter un nouveau terminal spécialement conçu pour le hadj. Ce dispositif de filtre unique au monde, a facilité les contrôles sur le plan de l’accueil, de la santé, de l’immigration, mais aussi et surtout sur un plan sécuritaire.
Toutes ces infrastructures implantées à la Mecque et autour de la Kaaba s’inscrivent dans un plan de développement décennal, évalué à 120 milliards de dollars, sachant que les projets en cours à la Mecque représentent 20 milliards de dollars.
Par Clarence Rodriguez
RFI
A peine terminé, le grand pèlerinage est un succès sans précédent. Tout d’abord sur le plan de la fréquentation : 2 millions 800 000 fidèles, c’est 20% de plus que l’année passée. La flambée des prix (plus 20 %), n’a pas rebuté pour autant les fidèles venus du monde entier. Pour participer au hadj, non seulement il faut être en bonne santé physique, mais aussi en pleine capacité de ses moyens financiers.
Certains ont déboursé 4 500 euros, sachant que la moyenne pour une semaine est de 3000 euros, vol, hébergement et nourriture compris. Des pays à forte population musulmane, comme l’Inde ou le Pakistan, n’ont pas hésité à subventionner le voyage de leurs ressortissants.
Le tourisme religieux connaît un tel succès en Arabie Saoudite, que les autorités n’hésitent pas à investir toujours plus. Au grand dam des ultraconservateurs, qui voient la Mecque et Médine se dégrader. Cette année la manne financière rapportera la bagatelle de 5 milliards d’euros aux autorités saoudiennes.
Une sécurité renforcée durant le hadj
Durant toute la semaine, les autorités saoudiennes ont été sur le qui-vive 24h/24. Quelque 300 000 hommes des forces spéciales étaient sur le terrain, prêts à intervenir à tout moment. Selon le ministre de l’Intérieur, le prince Nayef, la menace qu’a fait planer al-Qaïda dans la péninsule arabique(AQPA) était sérieuse. Pas question pour l’Arabie Saoudite de voir perturber le grand pèlerinage à la Mecque, le plus grand évènement religieux au monde, par des islamistes. Dans un communiqué envoyé sur un site internet, les membres de l'AQPA ont démenti vouloir s’en prendre aux millions de pèlerins musulmans.
Pour éviter les encombrements sur les routes provoqués par les 4 000 bus empruntés par les fidèles les années précédentes, les autorités saoudiennes ont mis en service le métro reliant les deux villes saintes, La Mecque-Médine. Seuls les pèlerins des pays du Golfe ont pu l’utiliser. Précisons que ce métro, construit par un consortium chinois, a coûté 1,8 milliard de dollars, pour ne fonctionner que cinq jours dans l’année.
Le roi Abdallah grand absent
C’est la première fois depuis son accession au trône en 2005 que le roi Abdallah n’a pas participé aux cérémonies officielles à La Mecque. Souffrant d’une hernie discale, c’est son demi-frère, deuxième Premier ministre et ministre de l’Intérieur, le prince Nayef, qui l’a représenté. Il a dû également accueillir les chefs d’Etats musulmans, présents durant toute cette semaine. Pour rasséréner la population saoudienne, le roi Abdallah est intervenu dans la presse, mettant ainsi fin à toute spéculation ou rumeur sur sa santé.
Autre nouveauté : les 2,8 millions de musulmans venus de toute la planète ont pu emprunter un nouveau terminal spécialement conçu pour le hadj. Ce dispositif de filtre unique au monde, a facilité les contrôles sur le plan de l’accueil, de la santé, de l’immigration, mais aussi et surtout sur un plan sécuritaire.
Toutes ces infrastructures implantées à la Mecque et autour de la Kaaba s’inscrivent dans un plan de développement décennal, évalué à 120 milliards de dollars, sachant que les projets en cours à la Mecque représentent 20 milliards de dollars.
Par Clarence Rodriguez
RFI
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