Les rotifères Bdelloides, de microscopiques organismes d’eau douce, ont renoncé au sexe il y a 40 millions d’années. S’ils ont réussi à survivre en s’adaptant aussi bien, c’est qu’ils ont la capacité de voler des gènes à d’autres créatures.
Quelques gènes bactériens, des séquences de champignons et de l’ADN de plantes, c’est le curieux mélange qu’ont identifié des chercheurs de l'Université Harvard à Cambridge, Massachusetts. Mais pas n’importe où : Incorporé dans l’ADN de rotifères Bdelloides. Ces microorganismes peuplent les eaux douces de la planète. Ils doivent leur nom aux mouvements de rotation de la couronne de cils qui entoure leur bouche. Ces animaux sont même capables de résister pendant des années à un état de déshydratation totale. Malgré des décennies de recherches sur cet organisme, les scientifiques n’ont jamais trouvé trace de reproduction sexuée chez ces rotifères : pas de mâles, pas d’hermaphrodites ou d’autres preuves de fécondation.
Le sexe est utilisé par la plupart des formes de vie comme un moteur de l'évolution. Le brassage génétique induit par la reproduction sexuée aboutit à l’apparition de nouveaux gènes et de nouveaux caractères permettant aux organismes de s’adapter à leur environnement en mutation. Pourtant, sans cette capacité, les rotifères Bdelloides ont survécu, et donc évoluer, plus de quarante millions d’années. Certainement en volant l'ADN d’organismes étrangers, comme en témoignent les différents gènes retrouvés dans leur génome. Certains, affirment les chercheurs dans la revue Science, sont toujours fonctionnels et les rotifères semblent les assimiler sans problèmes particuliers.
Comprendre comment ces animaux acquièrent et utilisent de nouveaux gènes pourraient avoir des implications en médecine. La thérapie génique, par exemple, repose sur l’incorporation de gènes médicaments dans l’ADN mais les scientifiques ont du mal à trouver un vecteur totalement sécurisé.
Sciences et Avenir.com
03/06/2008
Quelques gènes bactériens, des séquences de champignons et de l’ADN de plantes, c’est le curieux mélange qu’ont identifié des chercheurs de l'Université Harvard à Cambridge, Massachusetts. Mais pas n’importe où : Incorporé dans l’ADN de rotifères Bdelloides. Ces microorganismes peuplent les eaux douces de la planète. Ils doivent leur nom aux mouvements de rotation de la couronne de cils qui entoure leur bouche. Ces animaux sont même capables de résister pendant des années à un état de déshydratation totale. Malgré des décennies de recherches sur cet organisme, les scientifiques n’ont jamais trouvé trace de reproduction sexuée chez ces rotifères : pas de mâles, pas d’hermaphrodites ou d’autres preuves de fécondation.
Comprendre comment ces animaux acquièrent et utilisent de nouveaux gènes pourraient avoir des implications en médecine. La thérapie génique, par exemple, repose sur l’incorporation de gènes médicaments dans l’ADN mais les scientifiques ont du mal à trouver un vecteur totalement sécurisé.
Sciences et Avenir.com
03/06/2008
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