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Sous la lumière de novembre, l'esprit des pionniers de l'aviation se trouvait en cette fin de semaine sur l'aérodrome de Melun-Villaroche (Seine-et-Marne). Les dirigeants de la société LH Aviation ont officiellement présenté aux services officiels de la République du Bénin, qui en avait passé commande voici plusieurs mois, deux minuscules avions entièrement fabriqués en composite, que les militaires béninois utiliseront pour la surveillance de leurs côtes autour de la capitale Porto Novo.
Ce sont des outils modernes mais très légers. Appelé Grand Duc, ce "système aérien de surveillance du territoire" ne diffère de la version commerciale LH-10 Ellipse que par son instrumentalisation de bord très complète, comprenant pilote automatique, équipements pour le vol de nuit, GPS, communication satellite Iridium, transpondeur, caméra numérique, système Geobox permettant de suivre l'avion depuis le sol, etc.
Appareil maniable
L'avion est biplace, le pilote étant accompagné par un navigateur-observateur, et peut voler de 1.500 à 2.000 km en atteignant 370 km/h en croisière rapide. À sa vitesse de croisière de 200 km/h, il peut voler durant 10 heures avec... 70 litres de carburant pour automobile ! Le moteur de 100 chevaux est fourni par l'autrichien Rotax, et une piste sommaire de 250 mètres lui suffit pour décoller.
La délégation béninoise conduite à Melun-Villaroche par le colonel Comlan Togbé, directeur du matériel des armées, a pu constater que les deux avions sont pratiquement terminés. Ils seront convoyés dans les semaines qui viennent vers le Bénin par le pilote d'essai Rémi Artusio et un autre employé de la LH Aviation. Après avoir été pilote de Mirage 2000, Rémi Artusio avoue que "ça pousse moins derrière, c'est sûr !" mais que le plaisir est là. À voir les cabrioles, chandelles, piqués, virages sur l'aile et passages en très basse altitude auxquels il s'est livré, l'appareil est très maniable.
Petit prix Bien qu'on ait découvert du pétrole dans la partie du golfe de Guinée appartenant au Bénin, ce pays est encore pauvre et les avions dont il se dote sont à sa portée. À 450.000 euros pièce, le Grand Duc est clairement un équipement modeste, qui va pourtant doubler le nombre des avions de l'armée béninoise, qui ne dispose à ce jour que d'un biturbopropulseur HS 748 et d'un Twin Otter. Des drones n'auraient-ils pas fait l'affaire ?
Dans une brochure commerciale, LH Aviation fait valoir ses arguments : "Le Grand Duc n'est pas un UAV, il est autonome, d'une maintenance facile, il ne nécessite pas un personnel technique spécialement formé. II n'est pas sujet aux dreams informatiques ou à des brouillards technologiques, risques de la très haute technologie. La chaleur et le froid ne le troublent pas. Il n'a pas besoin de super technicien pour le dépanner. Le Grand Duc est toujours disponible, et un équipage qui fait de l'observation directe donne les meilleurs résultats. Il répondra aux besoins de sécurité et d'information du pays".
Formations à la clé
PME de trente personnes installée sur l'aérodrome de Melun-Villaroche, LH Aviation est une toute jeune société fondée en 2004 par un ingénieur aujourd'hui âgé de trente ans, Sébastien Lefebvre. "Passion" serait un mot trop faible pour exprimer la fièvre qui l'habite, lui qui a su créer son entreprise avec l'aide de business angels, aujourd'hui rejoint par le fonds d'investissement Magellan, qui a pris 70 % du capital en donnant à LH Aviation les moyens de se développer. En parlant de son avion, pour lequel 50 commandes auraient été prises ou seraient sur le point de l'être, il souligne ses principes de base : "J'ai voulu faire l'avion le plus simple possible, entièrement en fibre de carbone, fabriqué à 90 % dans nos ateliers, capable de donner des moyens de surveillance efficaces et économiques à des pays africains."
À Villaroche, les militaires béninois ont passé leur temps à discuter des mérites comparés des hélices de différents modèles, tandis que les cadres de LH Aviation leur vantaient leur conception du soutien technique : le prix de l'avion comprend deux ans de maintenance sur le terrain, ainsi qu'une aide à la formation des pilotes et des mécaniciens. Une belle aventure sur le point de décoller ?
Le Point .fr
Ce sont des outils modernes mais très légers. Appelé Grand Duc, ce "système aérien de surveillance du territoire" ne diffère de la version commerciale LH-10 Ellipse que par son instrumentalisation de bord très complète, comprenant pilote automatique, équipements pour le vol de nuit, GPS, communication satellite Iridium, transpondeur, caméra numérique, système Geobox permettant de suivre l'avion depuis le sol, etc.
Appareil maniable
L'avion est biplace, le pilote étant accompagné par un navigateur-observateur, et peut voler de 1.500 à 2.000 km en atteignant 370 km/h en croisière rapide. À sa vitesse de croisière de 200 km/h, il peut voler durant 10 heures avec... 70 litres de carburant pour automobile ! Le moteur de 100 chevaux est fourni par l'autrichien Rotax, et une piste sommaire de 250 mètres lui suffit pour décoller.
La délégation béninoise conduite à Melun-Villaroche par le colonel Comlan Togbé, directeur du matériel des armées, a pu constater que les deux avions sont pratiquement terminés. Ils seront convoyés dans les semaines qui viennent vers le Bénin par le pilote d'essai Rémi Artusio et un autre employé de la LH Aviation. Après avoir été pilote de Mirage 2000, Rémi Artusio avoue que "ça pousse moins derrière, c'est sûr !" mais que le plaisir est là. À voir les cabrioles, chandelles, piqués, virages sur l'aile et passages en très basse altitude auxquels il s'est livré, l'appareil est très maniable.
Petit prix Bien qu'on ait découvert du pétrole dans la partie du golfe de Guinée appartenant au Bénin, ce pays est encore pauvre et les avions dont il se dote sont à sa portée. À 450.000 euros pièce, le Grand Duc est clairement un équipement modeste, qui va pourtant doubler le nombre des avions de l'armée béninoise, qui ne dispose à ce jour que d'un biturbopropulseur HS 748 et d'un Twin Otter. Des drones n'auraient-ils pas fait l'affaire ?
Dans une brochure commerciale, LH Aviation fait valoir ses arguments : "Le Grand Duc n'est pas un UAV, il est autonome, d'une maintenance facile, il ne nécessite pas un personnel technique spécialement formé. II n'est pas sujet aux dreams informatiques ou à des brouillards technologiques, risques de la très haute technologie. La chaleur et le froid ne le troublent pas. Il n'a pas besoin de super technicien pour le dépanner. Le Grand Duc est toujours disponible, et un équipage qui fait de l'observation directe donne les meilleurs résultats. Il répondra aux besoins de sécurité et d'information du pays".
Formations à la clé
PME de trente personnes installée sur l'aérodrome de Melun-Villaroche, LH Aviation est une toute jeune société fondée en 2004 par un ingénieur aujourd'hui âgé de trente ans, Sébastien Lefebvre. "Passion" serait un mot trop faible pour exprimer la fièvre qui l'habite, lui qui a su créer son entreprise avec l'aide de business angels, aujourd'hui rejoint par le fonds d'investissement Magellan, qui a pris 70 % du capital en donnant à LH Aviation les moyens de se développer. En parlant de son avion, pour lequel 50 commandes auraient été prises ou seraient sur le point de l'être, il souligne ses principes de base : "J'ai voulu faire l'avion le plus simple possible, entièrement en fibre de carbone, fabriqué à 90 % dans nos ateliers, capable de donner des moyens de surveillance efficaces et économiques à des pays africains."
À Villaroche, les militaires béninois ont passé leur temps à discuter des mérites comparés des hélices de différents modèles, tandis que les cadres de LH Aviation leur vantaient leur conception du soutien technique : le prix de l'avion comprend deux ans de maintenance sur le terrain, ainsi qu'une aide à la formation des pilotes et des mécaniciens. Une belle aventure sur le point de décoller ?
Le Point .fr
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