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Validité de la dictature, presidence à vie, monarchie absolue du point de vue Islamique?

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  • Validité de la dictature, presidence à vie, monarchie absolue du point de vue Islamique?

    y a t il dans l'Islam des courants de pensée, des interpretations qui condamnent la dictature, la monarchie absolue de droit divin ? ainsi que les potentats, groupes intermediaires mafieux? qui valorisent l'election ..en vertu d'un parallelisme avec l'absence de clergé, d'intermediaires, propre à l'Islam Sunnite ...
    Dernière modification par Sioux foughali, 24 novembre 2010, 02h04.

  • #2
    le premier calife a ete elu par vote de la majoriter qui vivait a son epoque

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    • #3
      Légitimité

      Le prophète n'ayant pas désigné son successeur ni fixé clairement les mécanismes devant régir sa succession, il n'existe pas en Islam de modèle précis et immuable en la matière. Liberté est donc laissée -dans une large mesure- aux générations suivantes pour qu'elles fixent les formes et les mécanisme de fonctionnement du pouvoir et de la légitimité politique.

      Le pouvoir du chef en Islam n'est pas forcément limité (dans le temps ou même au sens institutionnel), et ce paramètre reste donc variable. Mais ça ne veux pas dire non plus que le pouvoir du chef musulman est absolu, et la notion de "pouvoir de droit divin" n'existe même pas en Islam.

      Dans tous les cas de figure, ce pouvoir demeure exécutif et en aucun cas législatif, car seul Dieu est législateur en Islam, et même un Calife ne peux rien changer à la Loi.
      Dernière modification par Harrachi78, 24 novembre 2010, 19h31.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        @Momo84

        le premier calife a ete elu par vote de la majoriter qui vivait a son epoque.
        Faux, Abû-Bakr a été élu par une partie de l'élite (khâssa) musulmane du moment, celle présente à Médine à la mort du Prophète et non pas par un scrutin populaire à majorité.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          Bonsoir Harrachi,

          Le prophète n'ayant pas désigné son sucésseur ni fixé clairement les mécanismes devant régir sa sucéssion, il n'existe pas en Islam de modèle précis et immuable en la matière. Liberté est donc laissé -dans uen large mesure- aux générations suivantes pour qu'elles fixent les formes et les mécanisme de fonctionnement du pouvoir et de la légitimité politique.
          Il me semble que par le simple fait d'avoir laissé le choix du commandement à la discrétion des musulmans, et d'avoir mis-en-garde contre la fitna, valide de fait le modèle électif qui reste le moins coûteux en violence et met à l'abri de la tentation de la légitimité inconditionnelle, contraire aux principes fondamentaux de notre doctrine politique...

          Sincèrement, j'ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre les sunnites adeptes de la succession dynastique car si on valide définitivement ce mode de gouvernance, force est de constater que ces dynasties ne sont issues que d'une usurpation primitive et que les chiites ont, de ce fait, historiquement raison...

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          • #6
            Sa7a aidkoum

            Omar ibn al Khattab a été choisi unilatéralement par Abou Bakr (radhia allahou 3anhoum) donc exit une quelconque vertu du suffrage universel. Idem pour ce qui est de la durée du "mandat" qui est à priori indéfinie sauf cas de désistement ou de mécréance claire. Aussi, le chef suprême a eu certaines fonctions religieuses indéniables tels que mener la prière (même les khalifs Omeyyades faisaient les prêches du vendredi) et ainsi il est illusoire de chercher une pseudo séparation des pouvoirs de ce coté là (même s'il se pourrait qu'un Ataturk ou un Bourguiba se soient mêlés de religion plus qu'un quelconque khalifs des premiers siècles).

            La vision politique musulmane a toujours privilégié la stabilité sur la "contestation" (sous sa forme moderne) du pouvoir, cette dernière existerait plutôt sous forme de nassi7a (le plus haut degrés du martyre est de mourir pour une parole juste dite à un dirigeant injuste). Toutefois, il existe bel et bien un cahier des charges que devrait remplir, idéalement, le chef en islam tel que l'exigence qu'il ne se propose pas de lui-même pour le poste (exit encore le concept de candidature).

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            • #7
              Saha Aidek

              Omar ibn al Khattab a été choisi unilatéralement par Abou Bakr (radhia allahou 3anhoum) donc exit une quelconque vertu du suffrage universel.
              Cela n'invalide en rien la vertu du suffrage...Cette succession, sur laquelle je ne porte aucun jugement, intervient après la mort du Prophète, Sala Allahou 3lihi oua Salem, et la clôture de la Révélation; elle s'insère donc dans l'histoire positive et non dans une perspective "sacrée" qu'il faudrait méditer et fixer pour l'éternité...D'autant plus qu'on peut d'ailleurs lui opposer le choix du Prophète Sala Allahou 3lihi oua Salem de ne pas désigner nommément un successeur...

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              • #8
                Envoyé par Dandy Voir le message
                Cela n'invalide en rien la vertu du suffrage...
                Je voulais dire "vertu relative", en d'autres mots, c'est un aspect très secondaire/ peu pertinent vu la variabilité du mode de succession des premiers khalifs.

                Envoyé par Dandy Voir le message
                Cette succession, sur laquelle je ne porte aucun jugement, intervient après la mort du Prophète, Sala Allahou 3lihi oua Salem, et la clôture de la Révélation; elle s'insère donc dans l'histoire positive et non dans une perspective "sacrée" qu'il faudrait méditer et fixer pour l'éternité...D'autant plus qu'on peut d'ailleurs lui opposer le choix du Prophète Sala Allahou 3lihi oua Salem de ne pas désigner nommément un successeur...
                Disons que la compréhension des khalifs reste quand même une norme (pour ne pas dire sacrée) d'après la révélation elle-même :

                عليكم بسنتي وسنة الخلفاء الراشدين المهديين من بعدي

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                • #9
                  Disons que la compréhension des khalifs reste quand même une norme (pour ne pas dire sacrée) d'après la révélation elle-même
                  Salam,

                  Je crois que la limite de l'exercice est déjà contenu dans le passage que tu as cité "الراشدين المهديين".

                  Est-ce que le fait d'avoir connu le Prophète Sala 3lihi oua Salem, pourvoie automatiquement une personne d'une "infaillibilité" (?!) ou est-ce que " لمهديين" renvoie plutôt à des dispositions particulières que certains auraient, par la volonté du Tout Puissant, et qui se manifesterait dans leurs actes (et ce serait sur la base de ces actes qu'on les identifierait) ?
                  Car soyons conséquents, si nous devions prendre comme modèle politique absolu l'intégralité des décisions prises par l'intégralité des Sahaba après le décès du Prophète Sala Allahou 3lihi oua Salem, que penser alors des guerres sanglantes de successions qui ont opposé certains d'entre-eux ?

                  Devrions-nous prendre les sanglantes luttes qui les ont opposé comme modèle pour régir nos comportements politiques ? Comment décider alors qui avait au final raison (l'intérêt de la question réside moins dans le jugement moral que dans l'importance qu'on tirerait de cette réponse dans l'élaboration de notre doctrine politique ), nous qui ne sommes que de simples musulmans et qui, si on devait interpréter le hadith que tu as posté comme tu le suggères, leurs devrions dans cas-là à tous l'entière "dévotion" (tu parles de personnes presque "sacrées") ? Gageons qu'on arriverait à une situation "aporique"

                  Quelque soit, l'interprétation que l'on donne au hadith (tous les Sahaba sont bien inspirés / ou suivez-ceux qui sont "mahdiine" (encore faudrait-il savoir qui l'est avec nos faibles connaissances)), la question se résout d'elle-même: cette génération est passée et si certaines licences ont été accordé par certains d'entre-eux, par guidance du Très Haut ou par choix personnel (nommination d'un calife par un autre au contraire du Prophète, Sala Alahou 3lihi oua Salem, qui n'a nommé personne), l'âge de l'exception est révolu.

                  Le plus sain est donc de les aimer tous sans distinction, de prier pour leur salut mais de revenir à ce que nous connaissons de l'histoire intervenue durant la Révélation et qu'il nous est donnée de méditer : ne prendre comme exemple que ce que le Prophète Sala Allahou 3lihi oua Salem a fait ou clairement approuvé. Et dans ce cas, aucune dynastie actuelle ne se prévaloir de cette autorité...

                  Oua Allahou ya3lem

                  Ps: à la limite si nous devions méditer sur les premiers califats de l'Islam, ce ne devrait jamais être sur un mode de réception d'agrément de principe et d'exemplarité non-conditionnée comme on le fait pour la Sira. Il me semble qu'on devrait plutôt prendre en compte certains événements politiques qui ont résulté de certaines décisions et dont nous ressentons encore les conséquences (les divisions "schismatiques" que les ennemis de l'Islam ne manquent pas d'exploiter).
                  Dernière modification par Dandy, 24 novembre 2010, 14h40.

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                  • #10
                    Salam
                    y a t il dans l'Islam des courants de pensée, des interpretations qui condamnent la dictature, la monarchie absolue de droit divin ? ainsi que les potentats, groupes intermediaires mafieux? qui valorisent l'election ..en vertu d'un parallelisme avec l'absence de clergé, d'intermediaires, propre à l'Islam Sunnite ...
                    Il n'existe pas un modèle précis, donc libre choix aux hommes de trouver leur modèle, MAIS il y a des limites fixées!
                    La monarchie absolue de droit divin? ça veut dire quoi? Après le prophète saws, tout homme est choisit par les humains, MAIS il y a des textes qui précisent que le meilleur est le plus pieux, c'est normalement à lui que revient de diriger la Oumma et non au fils d'un roi juste parcequ'il est son fils, autrement dit la dynastie est condamnable sur ce principe, car elle ne respecte pas cette vertu, elle ne donne pas le pouvoir au "meilleur des hommes", mais elle cherche à privilégier un homme de part son statut à la naissance, chose que la morale Islamique a toujours condamné.
                    La dictature est une prise de pouvoir qui ne repose sur rien, elle se fait par la force, chose qui normalement n'est pas acceptable.
                    Toute trahison, manipulation, utilisation de la force, est à éviter, il n'y a pas pire que d'être dirigeant et de trahir ses obligations religieuses envers le peuple.

                    A mon avis, d'après les versets et hadiths qui me reviennent à l'esprit quand on parle de ce sujet, le meilleur mode de gouvernance Islamique est que le chef soit choisit par un vote (afin d'unifier les gens et de légitimer son pouvoir), que ce chef soit choisit sur son savoir de la religion, son éducation, sa morale etc..("le meilleur d'entre vous chez Allah est le plus pieux") et que une fois choisit, il a le pouvoir jusqu'à sa mort, ou jusqu'à ce qu'il se déclare inapte, ou encore dans un cas extrême qu'il soit destitué du pouvoir PAR unanimité (il faut imaginer un homme qui dévierait), car il y a un hadith sur la stabilité il me semble.
                    C'est une sorte de mélange entre démocratie (choisit et non tombé du ciel) et monarchie ("pouvoir à vie").
                    Mais encore une fois, il n'existe pas de modèle, il peut y avoir ijtihad sur ce sujet.

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                    • #11
                      Wa alaykoum essalam,

                      Envoyé par Dandy Voir le message
                      Est-ce que le fait d'avoir connu le Prophète Sala 3lihi oua Salem, pourvoie automatiquement une personne d'une "infaillibilité" (?!)
                      Euh... non...

                      Envoyé par Dandy Voir le message
                      ou est-ce que " لمهديين" renvoie plutôt à des dispositions particulières que certains auraient, par la volonté du Tout Puissant, et qui se manifesterait dans leurs actes (et ce serait sur la base de ces actes qu'on les identifierait) ?
                      C'est presque ça...

                      Envoyé par Dandy Voir le message
                      Car soyons conséquents, si nous devions prendre comme modèle politique absolu l'intégralité des décisions prises par l'intégralité des Sahaba après le décès du Prophète Sala Allahou 3lihi oua Salem,
                      Personne n'a dit ça et sûrement pas moi

                      Bref, on parlait de la succession d'Abou Bakr donc je ne comprends pas vraiment pourquoi tu t"énerves ya sahbi et que tu orientes la discussion dans le sens que tu lui donnes. D'ailleurs, même si tu avais perdu de vu le contexte précédant, ai-je besoin de rappeler une chose aussi élémentaire comme l'identité des khalifs bien guidé (qui sont avant tout les 4 premiers)?!!!

                      Envoyé par Dandy Voir le message
                      Ps: à la limite si nous devions méditer sur les premiers califats de l'Islam, ce ne devrait jamais être sur un mode de réception d'agrément de principe et d'exemplarité non-conditionnée comme on le fait pour la Sira. Il me semble qu'on devrait plutôt prendre en compte certains événements politiques qui ont résulté de certaines décisions et dont nous ressentons encore les conséquences (les divisions "schismatiques" que les ennemis de l'Islam ne manquent pas d'exploiter).
                      Smahli de rappeler les banalités suivantes balak ça nous évitera les quiproquos :
                      • Aucun sahabi n'est infaillible,
                      • leur consensus si,
                      • et le prophète (salla allahou 3alayhi wa sallam) a dit de suivre la sounna (qui doit bien correspondre à quelque chose, nan?) des khalifs bien guidés (qui sont au moins les 4 premiers).

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                      • #12
                        Bref, on parlait de la succession d'Abou Bakr donc je ne comprends pas vraiment pourquoi tu t"énerves ya sahbi et que tu orientes la discussion dans le sens que tu lui donnes. D'ailleurs, même si tu avais perdu de vu le contexte précédant, ai-je besoin de rappeler une chose aussi élémentaire comme l'identité des khalifs bien guidé (qui sont avant tout les 4 premiers)?!!!
                        Là, y a Akhi, ce n'est pas moi qui m'énerve; il me semble que j'ai usé de toutes les délicatesses rhétoriques pour ne pas gâter la discussion.

                        Pour ce qui est d'orienter la conversation, je n'ai fait que filer ton raisonnement...

                        et le prophète (salla allahou 3alayhi wa sallam) a dit de suivre la sounna (qui doit bien correspondre à quelque chose, nan?) des khalifs bien guidés (qui sont au moins les 4 premiers).
                        Smahli, de te rappeler que c'est tout sauf une "banalité" dans la mesure où l'interprétation que nous donnons au hadith diverge sensiblement (et donc par extension aux arguments que tu en retires).

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                        • #13
                          Khlass assidi, wa7ed ma t'nirva.

                          Pour détailler ce qui ne te parait pas comme une banalité :

                          Je me suis bien gardé d'user du mot "sacré" pour parler de la compréhension d'ABOU BAKR car à titre individuel, il n'est pas infaillible. Toutefois, il reste un khalif bien guidé pour les sunnites et ses décisions quand elles sont approuvées par les autres compagnons peuvent même faire force de LOI.

                          Ainsi, ce qu'on peut déjà dire avec certitude c'est que nul ne peut venir prétendre que désigner son successeur, pour un chef suprême des musulmans, soit anti-islamique (en d'autres mots, dire que TOUS les compagnons se sont mis d'accord sur le faux) ou que, plus généralement, l'Histoire des 4 khalifs bien guidés n'a aucune valeur normative, et donc sacrée, en islam (en d'autres mots, elle est d'une valeur équivalente à n'importe quelle autre période de l'Histoire islamique).
                          Dernière modification par Az-Zouaoui, 24 novembre 2010, 15h57.

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                          • #14
                            Il me semble que par le simple fait d'avoir laissé le choix du commandement à la discrétion des musulmans, et d'avoir mis-en-garde contre la fitna, valide de fait le modèle électif qui reste le moins coûteux en violence et met à l'abri de la tentation de la légitimité inconditionnelle, contraire aux principes fondamentaux de notre doctrine politique ...
                            Oui, je suis tout a fait d'accord avec cela.

                            Sincèrement, j'ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre les sunnites adeptes de la succession dynastique car si on valide définitivement ce mode de gouvernance, force est de constater que ces dynasties ne sont issues que d'une usurpation primitive et que les chiites ont, de ce fait, historiquement raison ...
                            Et je partage tout aussi bien cette opinion.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              je remercie dandy et el harrachi pour cette lecture ..assez convaincante ...mais alors que c'est-il passé ...poirquoi ce mode electif ...n'ajamais ( a ma conaissance) été utilisé

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