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Par : Farid Belgacem
C’est l’affaire saillante qui touche de grands trafiquants de la pièce de rechange usagée. Un créneau du marché de l’automobile officiellement interdit depuis 2007 et qui continue d’alimenter boutiques et magasins, mais aussi de tuer des milliers d’automobilistes sur nos routes.
Le précieux renseignement que la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN), relevant du groupement d’Alger, faisait état de la commercialisation visible de cette marchandise dans la localité de Birkhadem, à Alger. Moteurs, carrosseries, boîtes de vitesse, kits d’embrayage, essuie-glaces, plaquettes de freins, pare-brises, filtres, optiques de phares, turbos et autres accessoires, souvent introuvables chez les concessionnaires automobiles en Algérie, tout se vend dans ce commerce géré par trois individus, des frères nous précisent les enquêteurs. La cible de ces marchands : les propriétaires des véhicules de luxe et les grosses cylindrées, comme Mercedes, Audi, Volkswagen, BMW, véhicules tout-terrains 4X4 et passons. Frauduleusement importés, les mis en cause établissaient de fausses déclarations avant de les acheminer des points de vente à l’étranger vers l’Algérie. Mais les enquêteurs ont, dès le départ, cerné le sujet : saisir la marchandise, mettre sous scellé les 4 hangars et exploiter les personnes concernées. La suite de l’enquête déterminera, bien évidemment, comment ces lots de pièces ont été importés et sur la base de quels documents administratifs sont-ils introduits sur le sol algérien avant qu’ils ne soient mis en vente. La valeur marchande de ces lots saisis est estimée, selon les investigations de la SRGN d’Alger, à 10 milliards. Mais, entre-temps, des dizaines de lots de la même marchandise avaient été introduits et écoulés sur le marché, sachant que les mis en cause exploitaient légalement ce créneau depuis le début des années 1990 jusqu’à l’année 2007, quand les pouvoirs publics avaient décidé de mettre fin à la gabegie. Selon les éléments de l’enquête, entre 3 et 4 milliards de marchandise ont été saisis dans un premier hangar avant que le pot aux roses ne soit découvert. “L’enquête est actuellement en cours et déterminera par quels moyens ces trafiquants ont réussi à introduire ces grosses quantités de pièces de rechange usagées en Algérie, mais aussi la provenance de cette marchandise”, nous dit-on. Créneau juteux en Algérie, la pièce de rechange usagée représente le second grand marché en Afrique. L’importation de la pièce de rechange usagée avait atteint les 120 millions de dollars en 2005 et 2006 avant que l’État ne l’interdise définitivement dans la loi de finances 2007 (article 64). Mais les filières de trafic de ces produits dangereux sévissent toujours. C’est ainsi que des enquêtes sont simultanément ouvertes pour juguler ce phénomène sachant que ces produits sont non seulement usagés, mais souvent contrefaits dans les bases arrières de l’Europe et de l’Asie. D’importants lots transitent également via Dubaï et les capitales des pays voisins, comme le Maroc, la Tunisie et la Libye.
C’est l’affaire saillante qui touche de grands trafiquants de la pièce de rechange usagée. Un créneau du marché de l’automobile officiellement interdit depuis 2007 et qui continue d’alimenter boutiques et magasins, mais aussi de tuer des milliers d’automobilistes sur nos routes.
Le précieux renseignement que la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN), relevant du groupement d’Alger, faisait état de la commercialisation visible de cette marchandise dans la localité de Birkhadem, à Alger. Moteurs, carrosseries, boîtes de vitesse, kits d’embrayage, essuie-glaces, plaquettes de freins, pare-brises, filtres, optiques de phares, turbos et autres accessoires, souvent introuvables chez les concessionnaires automobiles en Algérie, tout se vend dans ce commerce géré par trois individus, des frères nous précisent les enquêteurs. La cible de ces marchands : les propriétaires des véhicules de luxe et les grosses cylindrées, comme Mercedes, Audi, Volkswagen, BMW, véhicules tout-terrains 4X4 et passons. Frauduleusement importés, les mis en cause établissaient de fausses déclarations avant de les acheminer des points de vente à l’étranger vers l’Algérie. Mais les enquêteurs ont, dès le départ, cerné le sujet : saisir la marchandise, mettre sous scellé les 4 hangars et exploiter les personnes concernées. La suite de l’enquête déterminera, bien évidemment, comment ces lots de pièces ont été importés et sur la base de quels documents administratifs sont-ils introduits sur le sol algérien avant qu’ils ne soient mis en vente. La valeur marchande de ces lots saisis est estimée, selon les investigations de la SRGN d’Alger, à 10 milliards. Mais, entre-temps, des dizaines de lots de la même marchandise avaient été introduits et écoulés sur le marché, sachant que les mis en cause exploitaient légalement ce créneau depuis le début des années 1990 jusqu’à l’année 2007, quand les pouvoirs publics avaient décidé de mettre fin à la gabegie. Selon les éléments de l’enquête, entre 3 et 4 milliards de marchandise ont été saisis dans un premier hangar avant que le pot aux roses ne soit découvert. “L’enquête est actuellement en cours et déterminera par quels moyens ces trafiquants ont réussi à introduire ces grosses quantités de pièces de rechange usagées en Algérie, mais aussi la provenance de cette marchandise”, nous dit-on. Créneau juteux en Algérie, la pièce de rechange usagée représente le second grand marché en Afrique. L’importation de la pièce de rechange usagée avait atteint les 120 millions de dollars en 2005 et 2006 avant que l’État ne l’interdise définitivement dans la loi de finances 2007 (article 64). Mais les filières de trafic de ces produits dangereux sévissent toujours. C’est ainsi que des enquêtes sont simultanément ouvertes pour juguler ce phénomène sachant que ces produits sont non seulement usagés, mais souvent contrefaits dans les bases arrières de l’Europe et de l’Asie. D’importants lots transitent également via Dubaï et les capitales des pays voisins, comme le Maroc, la Tunisie et la Libye.
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